À Madame Victor Hugo.

H.-H., 25 février.

Le brouillard fait des siennes, les packets n’osent se risquer, la poste arrive en retard. Je t’écris quatre lignes en hâte. Tu trouveras sous ce pli une traite à ton ordre, chère amie, sur Mallet frères, de 1 200 fr. qui se décomposent ainsi.

Voici en outre un mot ouvert pour M. Verboeckhoven. Vous le lirez. Je prie Victor de le porter lui-même à M. Verboeckhoven, qui lui paiera les 60 fr. avancés par moi, dont Victor donnera reçu. Ces 60 fr. ajoutés aux 550 — 50e ci-dessus, font que tu as en compte entre les mains 610 fr. 50.

Le vin ne tardera pas à vous arriver. Le précédent était excellent. Celui-ci sera meilleur encore. C’est pour l’avoir meilleur que j’ai un peu attendu. Vous recevrez le tonneau dans une quinzaine de jours au plus tard.

Chère bien-aimée, tous les détails que tu nous donnes, à Julie ou à moi, sont et restent confidentiels. Écris-moi explicitement, et sans craindre que rien transpire, où vous en êtes, individuellement, avec les diverses personnes de votre entourage à Bruxelles. Ces renseignements me guideront moi-même.

Je reçois force messages, très compliqués, Lacroix, Hetzel, etc., etc. — offres, etc. — Ma prochaine, très prochaine lettre, contiendra des détails. Je fais le tour de vous quatre, et je vous embrasse, mes bien-aimés, bien tendrement.

V.

Kesler a été charmé de tes bonnes et chaudes paroles. J’envoie à Victor la fin de son article dans la Gazette avec un numéro pour Verboeckhoven. Je remercie mon Victor de l’envoi du Soleil.

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