À Madame Victor Hugo.

H.-H., dim. 27 8bre.

Chère bien-aimée, ta douce et charmante lettre a ravi le goum guernesiais. Tu dictes comme tu écris, avec un charme exquis. Je te remercie du baiser donné au grand front sérieux de Georges, mais je ne veux pas qu’il soit sérieux, de même que je ne veux pas que tu sois triste. Tes bons et doux enfants autour de toi ont pour fonction de te faire la vie heureuse. Il paraît que Hernani a été interrompu le 24. Avez-vous su pourquoi ?

Quand tu écriras à Émile Allix, prie-le de faire passer à Le Balleur, qui est à Mazas, ce petit mot. Je pense qu’il en a le moyen. J’applaudis à tous tes efforts de réformes économiques. Nous ne sommes pas loin d’un temps de tempête, et la prudence est utile. L’avenir s’appelle Georges. C’est pourquoi il me préoccupe.

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