À Paul Meurice.

H.-H., dim. 31 mars.

Je vous écris pour vous écrire, car je suis encore à tâtons. J’attends mardi une lettre de vous ou d’Auguste qui me fixera. Je vous ai remis la toute-puissance. Il vous l’a dit, et vous m’approuvez, n’est-ce pas ? J’ai reçu de M. de Chilly une lettre excellente. Soyez assez bon pour lui dire que la première lettre que j’écrirai sera pour lui. Il est minuit, et je commence à être fatigué, étant debout depuis 5 h. du matin. Je reçois cinquante lettres par jour. Beauvallet m’écrit. Mais est-ce qu’il n’est pas de l’Odéon ? Il me demande de jouer don Ruy Gomez. Ce serait bien, n’est-ce pas ? Je donnerai évidemment une pièce à l’Odéon. Mais d’abord la Vie nouvelle. Je lui veux un long, long, éternel et immortel succès. Ensuite nous verrons. Je serai heureux qu’un de mes rôles paraisse à madame Jane Essler digne d’être mis à ses pieds. Je reviens à Beauvallet. Il me semble que ce don Ruy Gomez-là nous tirerait de l’embarras Mauban - Geffroy. Est-ce possible ? Voyez, faites. Mais que de peines je vous donne, et à cet admirable Auguste.

Je presse vos quatre mains généreuses.

Vostrissimo

V.

Bagier s’exécute-t-il ? Je dois force or à Auguste. Soyez assez bon pour dire à Marc Fournier que lui, si littéraire, et son théâtre, si populaire, sont au nombre de mes prédilections.

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