On ne prouve rien aux femmes ; elles ne croient qu’avec le cœur ; c’est donc la persuasion qu’il faut employer avec elles – ou plutôt, il faut leur plaire, car elles se laissent convaincre par celui qui raisonne et non par ses raisonnements. Accumulez en causant avec une femme les preuves les plus fortes, les plus irréfutables, – puis, quand vous en avez amassé et produit de quoi convaincre sans répliquer une assemblée de docteurs en théologie, cherchez encore, triplez, décuplez, centuplez vos preuves, après quoi la femme vous dira froidement : « Qu’est-ce que cela prouve ? » Quelqu’un que je ne nommerai pas et mon ami L. G*** avaient acquis à ce sujet une telle conviction, qu’ils avaient autrefois imaginé l’impertinence que voici : ils s’étaient engagés, moyennant un dédit, à ne jamais raisonner avec une femme. Aussi il arrivait quelquefois qu’en plein salon, l’un des deux, voyant à l’air ennuyé ou distrait d’une femme avec laquelle causait son ami, en même temps qu’à l’air docte, pédant et ennuyeux dudit ami, qu’il était en pleine infraction, s’avançait vers lui, saluait poliment l’interlocutrice et disait à l’autre : « Monsieur, vous me devez une demi-pistole ; » – à quoi l’autre ne répondait qu’en fouillant à son gilet et en s’acquittant de la mulete convenue.
Je n’ai pas besoin de dire avec quelle discrétion les deux amis dissimulaient cette convention, ni combien-je désapprouve leurs idées à ce sujet. Il ne serait pas difficile de prouver que c’est une supériorité qu’ont les femmes de refuser de croiser le fer dans l’escrime ennuyeuse de la dialectique ; – à cette supériorité de n’accepter aucune raison, elles joignent celle de n’en donner aucune, et de se contenter parfaitement, en exigeant qu’on s’en contente, de cette seule réponse qui n’a pas l’air concluante, mais qui l’est en effet, puisqu’elles n’y ajoutent rien : parce que…
Comme les femmes savent par instinct autant que par expérience que dans leur beauté est leur puissance, leur richesse, leur domination, leur bonheur, elles sont décidées à avoir de la beauté, et tout ce qui tend à leur persuader qu’elles en ont est parfaitement accueilli. Mais les hommes ne les trompent pas autant qu’ils s’en flattent, lorsqu’ils remarquent qu’il n’est pas sous le rapport de la beauté d’encens si épais qu’il ne soit respiré avec délices. Les femmes savent bien que leur monnaie n’a pas de valeur intrinsèque, qu’elle a la valeur qu’on y attache – s’il vous plaît d’attacher le prix de l’or à du billon, celle qui n’a que du billon n’en est pas moins riche pour cela – et il n’est pas étonnant qu’elle apprenne de vous avec plaisir que vous recevrez pour vingt francs chacun de ses sous frustes et vert-de-grisés. Il y a des pays où l’on commerce avec des coquilles – il y a eu des monnaies de cuir. Ceux qui ont ou ceux qui avaient beaucoup de ces coquilles ou de ces ronds de cuir étaient aussi riches que ceux qui, ailleurs ou aujourd’hui, possèdent beaucoup de ronds d’or et d’argent.
Pour la femme qui aime réellement, c’est un grand bonheur d’être belle, mais pour celle qui ne veut qu’être désirée il suffit qu’on la trouve belle.
C’est un si grand malheur, Une si grande ruine pour une femme que de n’avoir pas de beauté, que les femmes font volontiers beauté de tout bois. Celle qui doit absolument renoncer à la beauté du visage se console par des prétentions à la beauté de la taille ; – faute de la taille, elle pense avoir de la grâce, ou bien du maintien, ou de la tournure, ou un certain air, ou enfin un je ne sais quoi.
Il y a cependant des femmes qui ne sont pas très sensibles aux éloges de leur beauté – ce sont celles dont la beauté est incontestable et universellement reconnue. L’hommage que vous leur rendez à cet égard est une dette que vous payez, elles ne vous en savent aucun gré. C’est sur l’esprit alors qu’il faut les flatter. – Du temps que les rois d’Angleterre se faisaient appeler rois de France, tout ce qui aurait témoigné à un roi d’Angleterre qu’on le considérait comme sérieusement roi de France l’aurait certainement beaucoup plus flatté que de lui affirmer qu’il était réellement roi d’Angleterre, ce qu’il savait bien, et ce que personne ne lui contestait.
Il est du reste facile de voir quelle est la prétention d’une femme. Dernièrement, j’eus l’honneur d’accompagner quatre jeunes femmes dans une visite qu’elles ne pouvaient plus différer de rendre à une jeune mariée.
L’amitié de deux femmes n’est jamais qu’un complot contre une troisième.
Cette visite avait tout le caractère d’une coalition, d’une invasion comme celle des alliés en France en 1815.
La femme que nous visitions – sentit tout de suite le désavantage de sa position – l’ennemi était trop supérieur en nombre pour qu’elle pût résister avec quelque chance de succès ; le désordre se mit dans ses forces, elle essaya des propositions tacites de paix ou de trêve ; elle reçut de son mieux l’armée ennemie et employa toute espèce de câlineries, mais ce fut en vain. La visite ne fut pas longue, on avait hâte de se partager le butin et de se communiquer les impressions. – On s’embrassa en sortant, mais je voyais une telle impatience chez mes compagnes, que je hâtai le pas, pour éviter que le partage du butin se fît trop près du champ de bataille.
C’est alors que je pus apprendre quelle était la prétention du reste parfaitement justifiée de chacune de mes compagnes. Ce que chacune avait examiné chez l’ennemie, c’était ce qu’elle avait en elle-même de plus triomphant.
Lorsque dans une rue on voit apparaître une nouvelle boutique, les marchands qui occupent déjà cette rue vont s’enquérir du nouvel oiseleur qui va ouvrir ses trappes aux passants. L’épicier va voir si c’est un épicier ; le boulanger, si c’est un boulanger ; la lingère, si c’est une lingère. – Mais il importe peu à la lingère que ce soit un épicier, ou à l’épicier que ce soit une lingère qui vient tendre ses gluaux.
– Avez-vous vu quelles mains ? dit une de mes compagnes, dès que je ralentis le pas ; sont-elles grosses et rouges !
Et je jetai un coup d’œil sur les mains de celle qui parlait ; elles étaient effilées, blanches et très-soignées.
– Et ce pied ! dit une seconde, dont les pieds sont comme des pieds d’enfant.
– Vous savez qu’elle a de faux cheveux, dit la troisième, – dont la chevelure abondante et soyeuse échappe parfois du peigne par son poids.
– Quelle taille épaisse et carrée – dit la quatrième, dont la taille svelte et souple avait plus d’une fois attiré mon attention.
– Elle ne sait pas dire deux mots – ajouta la première, qui a l’esprit vif et la parole facile.
Mais bientôt ce dialogue pressé augmenta d’intérêt pour moi. Si d’abord chacune de mes compagnes me fit voir par ses critiques qu’elle savait aussi bien que moi les avantages qu’elle possède, elle ne tarda pas à m’en faire remarquer quelques-uns que – je l’avoue à ma honte – je n’avais pas remarqués, puis quelques autres dont – il faut le dire – elle n’avait peut-être que la prétention, – ce que je ne dis qu’avec une timidité convenable.
Les femmes sont loin de connaître toute la timidité des hommes.
L’amour qu’on éprouve est tout en soi, la personne aimée n’est que le prétexte. Quelle que soit la beauté de la musique, elle laisse un sourd insensible. Boileau, après son affaire avec le dindon, fit la satire contre les femmes, et, ce qui est encore pis, une vingtaine de très-mauvais vers en l’honneur de je ne sais quelle Sylvie. Je dis ce qui est encore pis, car on peut dire très-bien du mal des femmes en les aimant beaucoup ; mais c’est mauvais signe d’en dire si mal du bien.
Une histoire qui se passe en Angleterre :
Élisabeth était fille d’un homme déjà veuf et fort riche, qui mourut lorsqu’elle était encore enfant. En mourant, il la confia aux soins d’un ami sur lequel il pouvait compter. Le tuteur d’Élisabeth avait de son côté une fille de l’âge de sa pupille, et une étroite liaison s’établit facilement entre les deux jeunes filles. Si Élisabeth était riche, elle avait été moins bien partagée par la nature que Mary, qui n’avait du reste pas d’autre dot à espérer que sa beauté. Élisabeth n’était qu’agréable, tandis que Mary était remarquablement belle. Néanmoins, c’est surtout pour Élisabeth que se présentaient les prétendants. Un jeune homme appelé Georges, qui venait d’entrer dans les ordres et qui se montrait assidu dans la maison, ne tarda pas à être, par le public, par le tuteur d’Élisabeth et par les deux jeunes filles elles-mêmes, mis au rang des adorateurs de la riche héritière. – Les deux amies en plaisantaient avec grâce :
– Mariez-vous donc bien vite, ma chère, disait Mary, car les hommes ne daigneront faire attention à moi que quand vous ne serez plus ici.
– Je ne veux épouser, disait Élisabeth, qu’un homme qui aura assez bon goût et assez de cœur pour vous préférer à moi et mettre votre charmante beauté en son rang, c’est-à-dire à mille pieds au dessus de mon argent ; – et alors cet homme-là, vous le garderez.
Néanmoins, les deux jeunes filles devinrent un peu plus réservées dans leurs confidences, parce que Georges, qui réunissait toutes les qualités désirables, avait fait une égale impression sur chacune d’elles. Il arriva que Mary alla passer quelques semaines chez une parente, et que Georges ne fut pas moins assidu pour cela dans la maison : cela aurait suffi pour confirmer les soupçons que l’on avait déjà, si ces soupçons n’étaient déjà passés à l’état de certitude. Cependant Georges, qui se trouvait souvent seul avec Élisabeth, ne se déclara pas. Cette situation était un peu embarrassante pour la jeune fille, qui, pour se faire un maintien, parlait de son amie et en faisait un éloge mérité. Plusieurs fois Georges parut sur le point de parler, mais il hésitait, il balbutiait, et enfin il n’avait rien dit quand Mary rentra dans la maison.
Cependant Élisabeth roulait dans sa tête tous les plus riants projets pour l’avenir, et Dieu sait, et le diable peut-être un peu aussi, combien de charmantes images se succédaient devant ses yeux.
Quelques jours après son retour, Mary vint trouver Élisabeth dans son appartement et la pria de lire une lettre qu’elle venait de recevoir, tandis qu’elle-même allait causer avec son père de ce qu’elle contenait.
Cette lettre était de Georges.
« Mademoiselle Mary, disait-il, vingt fois j’ai voulu parler à votre chère Élisabeth des sentiments qui remplissent mon âme, et vingt fois la parole s’est arrêtée sur mes lèvres. – Je voulais la prier d’être mon interprète auprès de vous et votre père ; je prends le parti de vous écrire à tous deux.
« Je vous aime, Mary, et je ne rêve de bonheur que pour le partager avec vous, etc., etc. »
Je n’essayerai pas de dépeindre le triste étonnement, la douleur amère, le découragement profond qui s’emparèrent à cette lecture de l’esprit et du cœur d’Élisabeth. – Mille projets se présentèrent à son esprit et furent successivement rejetés. – Enfin elle s’arrêta au plus noble de tous : elle descendit chez son tuteur et y trouva Mary tout en larmes.
– Mon enfant, lui dit le vieillard, Georges est un homme honnête et distingué, et je serai fier de l’appeler mon gendre ; mais il est aussi pauvre que toi.
Je sais toutes les belles et nobles illusions par lesquelles tu peux me répondre, et je serais bien fâché que tu n’eusses pas ces illusions, mais moi je n’ai plus le droit de les avoir. Aussitôt que Georges aura un bénéfice, qu’il sera nommé ministre d’une paroisse, quelque modique qu’en soit le revenu, je te donnerai à lui avec joie.
– Mon cher tuteur, dit Élisabeth, ou plutôt mon second père, Mary et moi, nous sommes deux sœurs, et je veux, je dois partager ma fortune avec elle.
– Chère enfant, dit le tuteur, je vous sais un gré infini de ce bon sentiment, je le comprends, je l’approuve, et peut-être ne m’opposerais-je pas, jusqu’à un certain degré, aux effets de votre générosité, si je n’étais pas votre tuteur ; mais vous comprendrez qu’avec ce titre ce serait me déshonorer que de vous laisser faire de votre fortune un usage semblable, car vous ne pouvez rien faire qu’avec mon autorisation.
N’en parlons donc plus. Georges et Mary sont jeunes, ils peuvent attendre : l’amour vrai est comme le vin qui gagne à mûrir, et qui a besoin de quelques années de bouteille ; leur amour n’en sera pas plus mauvais pour avoir cinq ou six ans de cœur lorsque viendront les noces.
Le tuteur fut inflexible. Élisabeth aurait mieux aimé faire tout d’un coup le sacrifice qu’elle avait résolu – ; cependant il se passa deux ans sans que Georges réussît à obtenir un bénéfice – plusieurs fois Élisabeth renouvela ses offres sans succès – le père de Mary tomba malade et mourut. Élisabeth trouva la même résistance chez Georges et chez Mary. Mais, par un hasard inespéré, lord*** se rappelant une ancienne amitié, qui avait existé, disait-il, entre son père et le père de Georges, lui offrit une position importante, dont la nomination lui appartenait. Ce coup de fortune mit le comble aux vœux des deux amants, qui ne tardèrent pas à se marier. Élisabeth se fit construire une jolie maison auprès de celle du nouveau ministre. Elle repoussa sans affectation toutes les propositions de mariage qui lui furent faites, trouvant à celui-ci tel défaut, et tel vice à un autre – l’un était trop beau, un autre trop laid ; celui-ci avait l’esprit méchant, celui-là n’avait pas d’esprit du tout ; si l’un était trop maigre, l’autre était trop gras, etc., si bien qu’elle resta fille. Georges et Mary eurent plusieurs enfants ; Élisabeth se consacra entièrement aux soins de les élever ; elle en avait toujours au moins un chez elle – les enfants croyaient avoir deux mères – maman Mary et maman Élisabeth. – Pour Mary et pour Georges, Élisabeth était une sœur chérie, qui prévoyait tout, qui arrangeait tout, qui dissipait les nuages légers qui obscurcissent parfois l’horizon de la félicité la plus parfaite.
À force de noblesse et d’élévation, Élisabeth se fit un bonheur de son sacrifice. – Elle avait aimé Georges, elle l’adorait – mais elle passait sa vie avec lui, mais elle était la seconde mère de ses enfants, mais c’était à elle qu’il devait tout son bonheur, car elle avait acheté secrètement ce bénéfice qui lui avait permis d’épouser Mary – elle se consacrait entièrement à lui. Jamais, pendant quinze ans, elle ne se démentit un seul instant ; jamais elle ne laissa dépasser à son amour les bornes qu’elle lui avait prescrites, jamais elle ne ressentit même une joie secrète d’une querelle, d’une froideur entre les deux époux ; loin de là, elle apaisait tout, elle ranimait tout, elle cultivait avec soin le bonheur de celui qu’elle aimait ; elle lui conservait Mary comme elle la lui avait donnée, elle était heureuse de la singulière beauté de la femme de Georges, et si quelques qualités lui manquaient, elle commençait par faire en sorte que Georges ne s’en aperçût pas, puis elle faisait tout pour faire acquérir à Mary cette perfection nouvelle.
Sa grande joie était de jouer vis-à-vis du jeune ménage le rôle de la Providence.
Combien d’inventions ingénieuses, combien d’intrigues honnêtes pour donner de la vraisemblance à la réalisation des vœux ou des désirs les plus légers que Georges pouvaient former ! elle avait le même empressement pour les désirs de Mary, à cause du reflet de bonheur qu’en ressentait Georges.
Au bout de quinze ans – Georges tomba dangereusement malade – Élisabeth sut dissimuler ce qu’il y avait de trop dans sa douleur, comme elle avait su cacher l’excès de son amour – elle ne pensa qu’à lui. – Malgré la ferveur et l’ardeur de ses soins, elle prit garde que Mary eût toujours au moins en apparence l’avantage sur elle sous ce rapport ; – Georges aurait souffert de voir plus de sollicitude à une autre qu’à sa femme qu’il adorait.
Malgré les vœux, malgré les prières, malgré les soins, il mourut. Alors seulement Élisabeth, pour la première et pour la seule fois, permit à son amour de se manifester. – Mary pleurait avec ses enfants dans une chambre voisine. – Élisabeth veillait seule auprès du corps mort de Georges, à la lueur de bougies allumées.
Elle découvrit la face immobile et calme du mort.
– Georges, dit-elle, pour la première fois je le dis aujourd’hui… je t’aime.
J’ai su me faire un bonheur de te voir heureux, même dans les bras d’une autre.
Toi mort, je me ferai une consolation en te remplaçant auprès de ceux que tu aimais sur la terre. Ton âme pourra venir nous visiter, et tu nous trouveras toujours comme nous étions autour de toi. – Je ferai ce que tu as regretté en mourant de ne pouvoir faire. – Je n’ai pas été ta femme, ni ta maîtresse ; tu as ignoré toute ta vie l’amour le plus tendre qu’une femme ait jamais ressenti. – Mais je suis ta veuve, cependant.
Puis elle déposa un baiser sur les lèvres froides et pâles du mort.
Le seul baiser d’amour qu’elle ait donné dans sa vie. – Elle tint parole – elle demeura avec Mary et avec les enfants de Georges – elle prit le deuil avec la famille, mais elle le garda après et elle le conserva toute sa vie.
Elle se fit mieux qu’une consolation, elle se fit un bonheur de remplacer Georges auprès de ceux qu’il avait aimés, elle entoura Mary de soins et de prévenances. – Quelques années plus tard, Mary songea à se remarier. – Un moment, Élisabeth sentit une joie secrète en pensant qu’elle serait la seule veuve de Georges – puis elle revint à son sublime dévouement, elle ne voulut pas que la femme que Georges avait aimée fût indigne de lui, même après sa mort ; elle lui fit comprendre – qu’une femme n’est avec dignité épouse et veuve qu’une fois – que celle qui avait été la femme de Georges, que la mère des enfants de Georges, ne devait jamais quitter son nom ; jamais recevoir un autre homme dans ses bras ; jamais porter dans ses flancs d’autres enfants qui ne seraient pas les enfants de Georges. Mary mourut la première. Élisabeth la fit enterrer auprès de son mari. Elle resta la mère, la seule mère des enfants de Georges, elle les maria et les établit ; puis, elle leur assura tout son bien, puis elle attendit la mort qui devait la réunir à l’homme qui avait été son seul amour, et lorsque, entourée des enfants et des petits-enfants de Georges qui pleuraient agenouillés contre son lit de mort, elle sentit son âme se détacher de son corps, elle ne dit que ces deux mots : « Enfin… Georges… » et elle mourut en laissant sur son visage l’empreinte de l’espérance et de la joie.