XX Magdeleine à Stephen

Stephen, qu’avez-vous fait ? ce baiser, qu’il m’a rendre malheureuse ! que de reproches je me suis faits ! pourtant, c’est vous qui l’avez surpris. Je suis si heureuse près de vous ! je m’abandonne à vous avec tant de confiance ! vous n’en abuserez pas ? Pensez à quoi vous nous avez exposés ; si quelqu’un nous eût vus, je n’aurais plus osé me montrer, j’en serais morte de honte ; si vous saviez comme j’ai pleuré toute la nuit ! comme je me suis retracé toutes ces tristes images de déshonneur dont me parlait la tante qui m’a élevé ! je me sentais moins pure, j’osais à peine adresser ma prière à Dieu ; mais j’ai tant pleuré, j’ai tant prié, qu’il a dû me pardonner.

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