— Voulez-vous voir quelque chose d’intéressant ?
J’étais dans la cage aux ours de la prison militaire d’Alger.
— Je pense bien !
Et je suivis l’agent principal jusqu’à son bureau.
Dans ce bureau, je trouvai : un commandant de gendarmerie en grand uniforme noir, toutes ses décorations sur la poitrine ; un capitaine d’infanterie, un sergent légionnaire et deux gendarmes.
Soudain, un gardien poussa un homme dans la salle.
Crâne rasé, lèvres rasées, l’homme qui était sans faux-col, s’arrêta net. Il broncha, mais imperceptiblement. Les yeux grands ouverts, il regarda l’assemblée.
Le jeune capitaine d’infanterie le fixait en souriant.
— Eh bien ! Vous me reconnaissez ? lui demande-t-il.
— Non monsieur.
— Moi, je vous reconnais…
— Vous n’avez pas de doute ? fait le commandant au capitaine.
— Aucun.
Le commandant de gendarmerie qui est familièrement assis sur la table, dit à l’homme sur un ton aimable :
— Vous voyez ! Qu’avez-vous à répondre ?
— Monsieur l’officier, je me trouve devant une énigme.