L’arrestation de l’homme dit Karl Heile, dit Léon Charles, dit…

— Voulez-vous voir quelque chose d’intéressant ?

J’étais dans la cage aux ours de la prison militaire d’Alger.

— Je pense bien !

Et je suivis l’agent principal jusqu’à son bureau.

Dans ce bureau, je trouvai : un commandant de gendarmerie en grand uniforme noir, toutes ses décorations sur la poitrine ; un capitaine d’infanterie, un sergent légionnaire et deux gendarmes.

Soudain, un gardien poussa un homme dans la salle.

Crâne rasé, lèvres rasées, l’homme qui était sans faux-col, s’arrêta net. Il broncha, mais imperceptiblement. Les yeux grands ouverts, il regarda l’assemblée.

Le jeune capitaine d’infanterie le fixait en souriant.

— Eh bien ! Vous me reconnaissez ? lui demande-t-il.

— Non monsieur.

— Moi, je vous reconnais…

— Vous n’avez pas de doute ? fait le commandant au capitaine.

— Aucun.

Le commandant de gendarmerie qui est familièrement assis sur la table, dit à l’homme sur un ton aimable :

— Vous voyez ! Qu’avez-vous à répondre ?

— Monsieur l’officier, je me trouve devant une énigme.

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