A mi-chemin de Papéuriri, dans le district de Maraa, Rarahu eut un moment de surprise et d’admiration…
Nous avons rencontré une grande grotte qui s’ouvrait sur le flanc de la montagne comme une porte d’église, et qui était toute pleine de petits oiseaux. – Une colonie de petites hirondelles grises avait, à l’intérieur, tapissé de leurs nids les parois du rocher ; elles voltigeaient par centaines un peu surprises de notre visite, et s’excitant les unes les autres à crier et à chanter.
Pour les Tahitiens d’autrefois ces petites créatures étaient des varué, des esprits, des âmes de trépassés ; pour Rarahu ce n’était plus qu’une famille nombreuse d’oiseaux ; pour elle qui n’en avait jamais tant vu, c’était encore quelque chose de nouveau et de charmant, et volontiers elle fût restée là, en extase, à les entendre, à les imiter.
Un pays idéal à son avis eût été un pays rempli d’oiseaux où tout le jour, dans les branches, on les eût entendus chanter.