FRAMMENTO D'UN INNO.

La signora Luisa Collet, essendo venuta a Milano sulla fine del 1859, presentò al Manzoni una copia del suo poemetto La femme. Il poeta, rivedendola, le disse: «Voi sentite profondamente la natura. Ho trovato nel vostro poema della donna, e particolarmente nella Paysanne, dei passi che me l'hanno fatto capire. C'è in quel racconto un paragone tra le anime le cui virtù rimangono nascoste, e certe bellezze della montagna dischiuse soltanto allo sguardo di Dio, che mi ha colpito. Io pure ho fatto un avvicinamento dello stesso genere, in una poesia che non ho poi pubblicata».

I versi della signora Collet, cui il Manzoni pare alludesse, son questi:

«Pour le désert la nature a ses fêtes:

Des lieux choisis que l'homme n'a point vus,

Sur les hauts monts des floraisons secrètes,

Des gais sentiers, des lacs, des bois touffus.

Fraîcheur des eaux, aménité des mousses,

Senteurs montant de la terre au ciel bleu.

Combien ainsi vous devez être douces,

Vous dévoilant, vierges, à l'œil de Dieu!

.................

Il est aussi des âmes inconnues

Dont les vertus fleurissent en secret;

Tout le parfum de ces urnes élues

Se perd en Dieu comme un encens discret....».

Più tardi, quando la signora Collet era per lasciare Milano, il Manzoni le diresse la lettera seguente:

Madame, des vers comme ceux que vous avez eu la bonté de m'envoyer, et la bonté encore plus grande de m'adresser, m'auraient dans un autre temps donné l'envie irrésistible, quoique audacieuse, d'y répondre par d'autres vers; mais à présent il ne me reste plus pour la poésie que la faculté de la goûter; je dis cette poésie qui, sortant du cœur, passe par une imagination brillante et féconde. Et puisque sur ce sujet vous pourriez ne pas entendre à demi-mot, je suis forcé d'ajouter que c'est de votre poésie que j'entends[487] parler. Je dois encore ajouter que j'aurais peut-être exprimé ce sentiment d'un cœur plus libre, avant de connaître les louanges qu'une indulgence excessive vous a dictées, et contre lesquelles je proteste du fond de ma conscience.

Vous trouverez pourtant des vers, madame, en tournant la page; car je ne puis résister à la tentation de vous transcrire ceux dont j'ai eu l'honneur de vous parler, et dans lesquels j'ai eu le bonheur de me rencontrer avec vous.

C'était dans un hymne commencé trop tard, et que j'ai laissé inachevé, sitôt que je me suis aperçu que ce n'était plus la poésie qui venait me chercher, mais moi qui m'essoufflais à courir après elle. J'y voulais répondre à ceux qui demandent quel mérite on peut trouver aux vertus, stériles pour la société, des pieux solitaires. Ce n'est que dans les deux dernières strophes que vous trouverez, je l'espère, madame, quelques-unes de vos pensées et de vos images, quoique moins vives; je transcris aussi les deux premières, pour l'intelligence de l'ensemble.

Ed ecco i versi:

A Lui che nell'erba del campo

La spiga vitale nascose,

Il fil di tue vesti compose,

De' farmachi il succo temprò;

Che il pino inflessibile agli austri,

Che docile il salcio alla mano,

Che il larice ai verni, e l'ontano

Durevoleall'acque creò;

A quello domanda, o sdegnoso,

Perchè sull'inospite piagge,

Al tremito d'aure selvagge,

Fa sorgereil tacito fior;

Che spiega davanti a lui solo

La pompa del pinto suo velo;

Che spande ai deserti del cielo

Gli olezzi delcalice, e muor.

[488]

La signora Collet li pubblicò nella sua Italie des Italiens (Paris, Dentu, 1862; vol. I, pag. 376). Li ripubblicarono poi: A. Stoppani, I primi anni di A. Manzoni, Milano, 1874, pag. 243-5; E. Bonghi, Opere ined. o rare, I, 201-3; G. Sforza, Epistolario di A. Manzoni, Milano, Carrara, 1883, II, 283.

Il Bonghi annotò: «Quale fosse il titolo dell'Inno cui questi versi appartengono, non è detto da lui; ma un suo amico, che ne ricorda un'altra strofa, crede che così queste trascritte dal Manzoni, come quella tenuta a mente da lui, appartengano ad un inno a' Santi. Che sarebbe quello che nell'autografo degl'Inni ha titolo Ognissanti, ma di cui ivi non esistono se non i motti latini, che vi sarebbero stati scritti per epigrafe»:

in omnibus Christus. (Paul., Col. III, 11).

Multa quidem membra, unum autem corpus. (Cor. 1, XII, 20).

Omnes enim vos Unum estis in Christo Jesu. (Gal. III. 28).

La strofa, tenuta a mente dall'amico del Manzoni cui accenna il Bonghi, è questa:

Tu sola a Lui festi ritorno

Ornata del primo suo dono,

Te sola più sù che il perdono

L'Amor che può tutto locò.

Scherillo.

[489]

[490]

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