V

Léon parutdès qu’il entendit la clef de son maître dans la serrure :

– « Mlle de Battaincourt est là… » Il prit un air dubitatif qui lui était familier, et ajouta : « Je crois que c’est avec une gouvernante. »

« Ce n’est pas une Battaincourt », rectifia Antoine à part lui, « puisqu’elle est la fille de Goupillot, les Bazars du XX e siècle… »

Il passa dans sa chambre pour changer de col et de veston. Il attachait de l’importance à sa toilette et s’habillait avec une discrétion étudiée. Puis il gagna son cabinet, s’assura d’un regard que tout était en ordre, et, plein d’entrain au seuil de cet après-midi de travail, il souleva vivement la portière et ouvrit la porte du salon.

Une svelte jeune femme se leva. Il reconnut l’Anglaise qui, déjà, au printemps, avait accompagné Mme de Battaincourt et sa fille. (Sa mémoire, involontairement fidèle, lui rappela même aussitôt un petit trait qui l’avait frappé : à la fin de la visite, tandis que, assis à son bureau, il rédigeait son ordonnance, il avait par hasard levé les yeux vers Mme de Battaincourt et la Miss qui, toutes deux en toilettes légères, se tenaient debout, rapprochées, dans l’embrasure de la fenêtre, et il n’avait pas oublié cette lueur qu’il avait surprise dans le regard de la belle Anne, tandis qu’elle relevait, d’un geste caressant de ses doigts nus, une mèche de cheveux sur la tempe soyeuse de l’institutrice.)

L’Anglaise inclina la tête d’un mouvement dégagé et fit passer la fillette devant elle. Antoine, qui s’effaçait pour les laisser entrer, fut un instant enveloppé par la fraîche senteur de ces deux corps jeunes et soignés. Elles étaient toutes deux blondes, élancées et de carnation lumineuse.

Huguette portait son manteau sur son bras, et, bien qu’elle n’eût guère plus de treize ans, elle était déjà si grande qu’on s’étonnait de la voir vêtue d’une robe d’enfant, courte, sans manches, et laissant à découvert toute une chair de gamine que l’été avait somptueusement dorée. Ses cheveux, d’un blond chaud, s’enroulaient en boucles mobiles, et encadraient presque gaiement une physionomie où le sourire indécis, le large regard un peu lent, exprimaient plutôt la mélancolie.

L’Anglaise s’était tournée vers Antoine. Son teint de fleur rosit vivement aux pommettes, lorsqu’elle entreprit d’expliquer, en un français mélodieux comme un trille d’oiseau, que Madame déjeunait en ville, qu’elle avait bien recommandé qu’on lui renvoyât la voiture, et qu’elle ne tarderait pas à arriver.

Antoine s’était approché d’Huguette, lui avait donné une petite tape sur l’épaule, et l’avait tournée face au jour.

– « Comment allons-nous, maintenant ? » fit-il distraitement.

La fillette secoua la tête et sourit comme à regret.

Antoine passait rapidement en revue la coloration des lèvres, des gencives, de la muqueuse de l’œil, mais sa pensée profonde était ailleurs. Dans le salon, tout à l’heure, il avait remarqué la manière dont la petite – si naturellement gracieuse, semblait-il, – s’était gauchement levée de son fauteuil, et s’était avancée vers lui avec une imperceptible raideur ; puis, lorsqu’il lui avait donné cette tape sur l’épaule, son attention en éveil n’avait pas manqué d’observer une imperceptible grimace et un très léger mouvement de retraite.

C’était la seconde fois seulement qu’il voyait l’enfant. Il n’était pas le médecin de la famille. Sans doute était-ce à l’instigation de son mari, Simon de Battaincourt, un ancien ami de Jacques, que la belle Mme de Battaincourt avait fait, au printemps, irruption chez Antoine pour le consulter sur l’état général de sa fille, fatiguée, disait-elle, par une croissance trop rapide. À cette date, l’examen d’Antoine n’avait décelé aucun indice de lésion. Mais, l’état général lui ayant paru suspect, il avait prescrit une hygiène sévère, et fait promettre qu’on lui ramènerait l’enfant tous les mois. Il ne l’avait jamais revue.

– « Voyons », dit-il, « voulez-vous me défaire tout ça… »

– « Miss Mary », appela Huguette.

Antoine, à son bureau, volontairement calme, consultait le dossier établi en juin. Il n’avait encore relevé aucun symptôme qui méritât considération ; mais un soupçon s’était imposé à lui ; et, bien que souvent déjà ces sortes d’impressions l’eussent amené à dépister un mal encore latent, il se refusait systématiquement à leur donner trop vite créance. Il déplia devant lui le calque de l’examen radioscopique fait au printemps, et l’étudia sans hâte. Puis, il se leva.

Au milieu de la pièce, Huguette, à demi assise sur le bras d’un fauteuil, se laissait paresseusement dévêtir. Quand elle voulait aider la miss à détacher un lacet ou une agrafe, elle s’y prenait si maladroitement que l’Anglaise lui repoussait la main ; une fois même, agacée, celle-ci alla jusqu’à lui frapper sèchement sur les doigts. Cette brusquerie, et quelque chose de fermé dans le visage angélique de Mary, fit supposer à Antoine que la jolie fille n’aimait guère l’enfant. Huguette, d’ailleurs, avait l’air de la craindre.

Il s’approcha :

– « Merci », dit-il, « cela suffit. »

La petite leva sur lui d’admirables yeux bleus, limpides, pénétrés de lumière. Sans savoir pourquoi, elle aimait bien ce docteur-là. (Du reste, malgré son visage volontaire et d’aspect toujours si tendu, Antoine donnait rarement à ses malades l’impression qu’il était dur ; même les jeunes, les moins perspicaces, ne s’y trompaient guère : le pli de ce front, ce regard encaissé, insistant, cette forte mâchoire crispée, leur apparaissaient seulement comme une garantie de sagacité et de force. « Les malades », disait le Patron avec un diabolique sourire, « ne tiennent vraiment qu’à une chose : c’est à être pris au sérieux… »)

Antoine commença par une patiente auscultation. Rien aux poumons. Il avançait avec méthode, comme Philip. Rien au cœur. « Mal de Pott… », insinuait une voix secrète, « mal de Pott… ? »

– « Baissez-vous », dit-il tout à coup. « Ou plutôt non : ramassez-moi quelque chose… votre soulier, par exemple. »

Elle fléchit les genoux pour ne pas arquer le dos. Mauvais indice. Il désirait encore s’être trompé. Mais il avait hâte de savoir.

– « Tenez-vous droite », reprit-il. « Croisez les bras. Là. Maintenant, penchez-vous… Pliez… Davantage… »

Elle s’était redressée ; ses lèvres, avec une lenteur charmante, se désunirent, s’entrouvrirent en un sourire câlin :

– « Ça me fait mal », murmura-t-elle sur un ton d’excuse.

– « Bon », fit Antoine. Il la considéra un instant, sans paraître la voir. Puis il la regarda, et lui sourit. Elle était amusante, elle était désirable, ainsi nue, son soulier à la main, ses grands yeux étonnés et tendres fixés sur Antoine. Déjà lasse d’être debout, elle s’appuyait au dossier d’un siège. La blancheur satinée du torse faisait paraître presque sombre le ton d’abricot mûr qui couvrait les épaules, les bras, les cuisses rondes ; ce hâle suggérait l’idée d’une peau chaude, brûlante.

– « Étendez-vous là », ordonna-t-il, en dépliant une toile sur la chaise longue. Il ne souriait plus, il était de nouveau tout à son inquiétude. « Allongez-vous sur le ventre. Allongez bien. »

Le moment décisif était venu. Antoine s’agenouilla, s’assit solidement sur ses talons et tira ses bras en avant pour bien dégager les poignets. Deux secondes, il resta immobile, comme s’il se recueillait ; son regard soucieux parcourut distraitement, depuis les palettes des omoplates jusqu’à la cambrure ombrée des reins, ce râble dur et musclé qui s’étalait devant lui. Puis, posant sa paume sur la nuque tiède qui fléchit un peu, il appuya deux doigts investigateurs sur la colonne vertébrale, et, s’efforçant de maintenir égale sa pression, comptant l’un après l’autre les nœuds dorsaux, il descendit lentement le long chapelet osseux.

Tout à coup, le corps frémit, se creusa : Antoine n’eut que le temps de lever sa main. Une voix rieuse et convaincue, à demi étouffée dans les coussins, jeta :

– « Mais vous me faites mal, docteur ! »

– « Pas possible ? Où donc ? » Pour l’égarer, il toucha plusieurs autres points. « Est-ce là ?… »

– « Non. »

– « Là ? »

– « Non. »

Alors, pour bien s’assurer qu’il ne restait aucun doute :

– « Là ? » demanda-t-il soudain, en piquant son index à la place précise de la vertèbre malade.

L’enfant laissa échapper un cri bref, qui se mua bien vite en un rire forcé.

Il y eut un silence.

– « Retournez-vous », dit Antoine, avec une douceur toute nouvelle.

Il palpa le cou, puis la poitrine, puis les aisselles. Huguette se raidissait pour ne plus se plaindre. Mais, lorsqu’il appuya sur les ganglions des aines, elle laissa échapper un faible gémissement.

Antoine se releva ; il était impassible. Mais il évita le regard de l’enfant.

– « Eh bien, je vous laisse », fit-il, comme s’il boudait par jeu. « Vraiment, vous êtes trop douillette ! »

 

On frappait à la porte, qui, en même temps, s’ouvrit.

– « C’est moi, docteur », fit une voix chaude ; et, d’un pas présomptueux, la belle Anne fit son entrée. « Je vous demande pardon, je suis honteusement en retard… Mais vous habitez un quartier impossible ! » Elle rit. « J’espère que vous ne m’avez pas attendue », ajouta-t-elle, cherchant sa fille des yeux. « Prends garde de prendre froid, toi ! » fit-elle, sans tendresse. « Ma petite Mary, soyez assez gentille pour lui mettre quelque chose sur les épaules, voulez-vous ? » Elle avait des inflexions de contralto, caressantes et graves, qui succédaient sans transition à des résonances plus rêches.

Elle s’avança vers Antoine. Sa souplesse était provocante ; mais il restait toujours, sous ses gestes fringants, quelque chose d’un peu sec, où se trahissait une violente opiniâtreté, corrigée, assouplie par une longue habitude de séduire, et de séduire par la douceur. Un parfum musqué, qui semblait trop lourd pour s’élever dans l’air, stagnait autour d’elle. D’un geste libre, elle tendit sa main gantée de clair, où s’entrechoquaient des gourmettes :

– « Bonjour ! »

Son regard gris plongeait jusqu’au fond des yeux d’Antoine. Il vit sa bouche entrouverte. Sous les ondulations brunes, de fines craquelures striaient imperceptiblement la peau des tempes et faisaient la chair plus fragile autour des paupières. Il détourna les yeux.

– « Êtes-vous content, docteur ? » demanda-t-elle. « Où en êtes-vous de votre examen ? »

– « Mais… c’est fini pour aujourd’hui », dit Antoine, un sourire figé aux lèvres ; et, se tournant vers l’Anglaise : « Vous pouvez rhabiller Mademoiselle. »

– « Reconnaissez que je vous l’ai ramenée en bon état ! » s’écria Mme de Battaincourt, en s’installant à contre-jour, par habitude. « Vous a-t-elle dit que nous avions passé… »

Antoine s’était approché du lavabo, et la tête poliment tournée vers Mme de Battaincourt, il commençait à savonner ses mains.

– « … que nous avions passé, pour elle, deux mois à Ostende ? D’ailleurs, on le voit : est-elle brunie ! Et si vous l’aviez vue il y a six semaines ! N’est-ce pas, Mary ? »

Antoine réfléchissait. La tuberculose, cette fois, s’était déclarée : elle attaquait l’édifice en ses fondations, elle rongeait déjà profondément la colonne vertébrale. Il s’apprêtait bien à dire : « Lésions curables… » Mais il ne le pensait pas. L’état général, malgré l’apparence, était inquiétant. Tout l’appareil ganglionnaire était tuméfié. Huguette était la fille du vieux Goupillot, et cette hérédité corrompue semblait devoir gravement compromettre l’avenir.

– « … Vous a-t-elle dit qu’elle avait eu le troisième prix de hâle, au concours du Palace ? Et un accessit à celui du Casino ? »

Elle zézayait un peu, très peu, juste ce qu’il fallait pour ajouter à son charme redoutable un rien d’ingénu, de rassurant. Ses prunelles, dont la nuance glauque étonnait dans ce teint de brune, lançaient sans raison ses lueurs brèves, excessives. Dès leur première rencontre, Antoine l’avait sourdement irritée. Anne de Battaincourt aimait sentir sur elle la convoitise des hommes et des femmes. Les années venant, elle en tirait d’ailleurs moins souvent profit ; mais, plus le plaisir qu’elle y prenait restait platonique, et plus elle semblait anxieuse de s’assurer partout cette ambiance sensuelle. L’attitude d’Antoine l’exaspérait, justement parce que le regard attentif, amusé, qu’il posait sur elle, n’était pas absolument exempt de désir ; elle y sentait trop bien, cependant, qu’un tel désir était facilement maîtrisé et qu’il laissait au jugement toute sa clairvoyance.

Elle s’interrompit.

– « Excusez-moi », dit-elle, avec un rire de gorge, « j’étouffe sous ce manteau. » Et, toujours assise, sans quitter le jeune homme des yeux, d’un mouvement onduleux qui fit cliqueter son sautoir, elle laissa glisser le long d’elle l’ample fourrure qui recouvrit le siège sur lequel elle était. Son buste, plus libre, palpita ; l’échancrure du corsage dégageait un cou délié, jeune encore et pour ainsi dire insoumis, tant il portait fièrement la petite tête casquée au profil aquilin.

Penché maintenant sur ses mains qu’il essuyait avec lenteur, Antoine, distrait, soucieux, se représentait par avance l’inflammation progressive du tissu osseux, le ramollissement, puis soudain l’affaissement de la vertèbre cariée. Il fallait, au plus tôt, tenter l’unique chance : l’ensevelissement dans le corset de plâtre, pour des mois, – des années peut-être…

– « Très gai, docteur, Ostende, cet été », poursuivait Mme de Battaincourt, forçant le ton pour être écoutée d’Antoine. « Un monde fou, trop de monde, même… Une foire ! » Elle rit. Puis, voyant que l’attention du médecin lui échappait, elle laissa progressivement tomber la voix, se tut, et tourna vers Miss Mary, qui rhabillait Huguette, un œil complaisant. Mais elle ne supportait jamais longtemps le rôle de spectatrice : il lui fallait toujours intervenir. Pour corriger un faux pli du col, elle se leva prestement, rectifia d’un tour de main l’arrangement du corsage, et, s’adressant à l’Anglaise, à mi-voix, elle lui dit, familièrement penchée vers son visage :

– « Vous savez, Mary, je préfère la guimpe qu’on a faite chez Hudson ; il faudra la donner comme modèle à Suzy… Tiens-toi donc debout », s’écria-t-elle, agacée. « Toujours s’asseoir ! Comment veux-tu qu’on sache si ta robe est droite ?… » Et, d’un geste souple, renversant le buste du côté d’Antoine : « Vous n’imaginez pas combien cette grande bringue est mollasse, docteur ! Pour moi, qui ai toujours eu du vif-argent dans les veines, c’est horripilant ! »

Les yeux d’Antoine rencontrèrent ceux d’Huguette, vaguement interrogateurs, et il ne put retenir un petit éclair de connivence, qui fit sourire l’enfant.

« Voyons », précisa-t-il à part lui. « Aujourd’hui, lundi. Il faut que vendredi ou samedi elle soit dans son plâtre. Après, nous aviserons. »

Après ?… Il resta quelque temps songeur. Il voyait nettement, sur la terrasse d’un hospice de Berck, parmi les « cercueils » alignés sous le vent salin, une voiture plus longue que les autres, et, sur le matelas sans oreiller, dans le visage renversé de l’infirme, ce beau regard, vivace et bleu, errant sur l’horizon des dunes…

– « À Ostende », expliquait Mme de Battaincourt, toute à ses griefs contre la paresse de sa fille, « figurez-vous qu’on avait organisé des cours de danse, le matin, au casino. J’ai voulu l’y faire aller. Après chaque danse, Mademoiselle s’affalait sur les banquettes, pleurnichait, faisait l’intéressante ! Tout le monde s’attendrissait… » Elle haussa les épaules. « Moi qui ai horreur de l’attendrissement ! » lança-t-elle avec feu, braquant soudain vers Antoine un regard tellement inflexible, qu’il se souvint tout à coup qu’on avait jadis fait courir le bruit que le vieux Goupillot, devenu tardivement jaloux, était mort empoisonné. Elle ajouta, sur un ton de rancune : « Ça devenait tellement ridicule que j’ai bien dû céder. »

Antoine l’enveloppa d’un coup d’œil sans indulgence. Brusquement, sa décision fut prise. Il renoncerait à avoir un entretien grave avec cette femme ; il la laisserait partir, et, d’urgence, convoquerait le mari. Huguette n’était pas la fille de Battaincourt, mais Antoine se rappelait ce que Jacques avait toujours dit de Simon : « Rien dans la boule, mais un cœur d’or. »

– « Votre mari est à Paris ? » demanda-t-il.

Mme de Battaincourt crut qu’il consentait enfin à donner un tour plus mondain à la conversation. Ce n’était pas trop tôt ! Elle avait certaines choses à lui demander, pour lesquelles il lui fallait provoquer la bonne grâce d’Antoine. Elle éclata de rire et prit l’Anglaise à témoin :

– « Vous entendez, Mary ? Non, mon cher Monsieur : nous sommes condamnés à la Touraine jusqu’en février, pour les chasses ! J’ai juste pu m’échapper cette semaine entre deux fournées d’invités, mais samedi j’ai de nouveau maison pleine. »

Antoine ne répondit rien, et ce silence acheva de la dépiter. Il fallait renoncer à apprivoiser ce sauvage. Elle le trouvait ridicule, avec ses airs absents ; et mal élevé !

Elle traversa la pièce pour reprendre son manteau.

« Bon », se disait Antoine. « Je télégraphierai tout à l’heure à Battaincourt ; j’ai l’adresse. Il peut être à Paris, demain, après-demain au plus tard. Jeudi, radio. Et consultation du Patron, par sécurité. Nous lui ferons son plâtre samedi. »

Huguette, assise dans un fauteuil, se gantait d’un air sage. Mme de Battaincourt, debout, tout enveloppée de fourrure, rajustait devant la glace sa coiffure de Valkyrie, faite d’une dépouille de faisan doré. Elle demanda, non sans quelque aigreur :

– « Eh bien, docteur ? Pas d’ordonnance ? Quelles recommandations, cette fois ? Lui défendriez-vous de suivre quelques chasses, avec Miss Mary, en charrette anglaise ? »

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