VIII. – C. Pline salue son cher Caninius.

Les affaires et les plaisirs.

Vous livrez-vous à l’étude, à la pêche, à la chasse, ou à toutes ces distractions à la fois ? Car on peut les goûter toutes à la fois sur les bords de notre cher Larius. Le lac procure en abondance du poisson, les forêts qui l’environnent du gibier, et votre profonde retraite éveille en foule les pensées. Mais que vous jouissiez de tous ces plaisirs ou de quelqu’autre, je ne puis vous dire : « Je vous envie. » Je souffre pourtant de ne pouvoir profiter ainsi que vous de ces délassements après lesquels je soupire comme les malades après le vin, les bains et les sources. Ne romprai-je donc jamais les liens qui m’attachent si étroitement, puisqu’il m’est impossible de les dénouer ? Jamais, je crois, car aux vieilles affaires de nouvelles se joignent, sans que les premières soient terminées. Chaque jour ajoute un nœud, un anneau à la longue chaîne de mes occupations. Adieu.

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