Sévérité d’un père.
Un père réprimandait vivement son fils parce qu’il dépensait un peu trop en achats de chevaux et de chiens. Après le départ du jeune homme je lui dis : « Eh quoi ! vous même, n’avez-vous jamais rien fait qui pût être repris par votre père ? Avez-vous fait, ou plutôt ne faites-vous pas parfois des actions que votre fils, si lui devenait tout à coup le père et vous le fils, pourrait blâmer avec une égale sévérité . Tous les hommes n’ont-ils, pas leur faible ? N’est-ce pas que l’un se pardonne telle fantaisie, l’autre telle autre ? » Je vous fais part de ces réflexions, que m’a inspirées cet exemple de sévérité excessive, au nom de notre mutuel attachement, pour que vous-même par hasard vous ne traitiez pas aussi votre propre fils avec trop de rigueur et de dureté. Pensez que c’est un enfant, que vous l’avez été et usez de votre qualité de père, en vous souvenant que vous êtes un homme et le père d’un homme. Adieu.