XII. – C. PLINE SALUE SON GRAND-PÈRE PAR ALLIANCE FABATUS.

L’encouragement au bien.

Ce n’est pas à vous de me recommander d’un geste hésitant ceux que vous jugez dignes de protection. Car il vous sied à vous de rendre beaucoup de services, et à moi de seconder tous vos efforts. J’aiderai donc de tout mon pouvoir Bittius Priscus, surtout sur ma piste, c’est-à-dire auprès des centumvirs. Vous me priez d’oublier les lettres que vous m’avez écrites, dites-vous, à cœur ouvert. Mais moi, je n’en ai pas dont le souvenir me soit plus cher ; car elles me font sentir mieux qu’aucune autre toute la délicatesse de votre affection, puisque vous en usez avec moi comme vous faisiez avec votre propre fils. Du reste je ne cache pas qu’elles m’ont causé d’autant plus de plaisir, que j’étais sans reproche, puisque j’avais mis tout mon zèle à l’affaire que vous m’aviez confiée. Je vous prie donc avec instance de me réprimander toujours avec la même franchise, toutes les fois que je vous paraîtrai manquer d’empressement (je dis : paraîtrai, car je n’en manquerai jamais), reproches que j’interpréterai toujours comme une preuve de votre profonde amitié, et dont vous aurez la joie de me trouver innocent. Adieu.

Share on Twitter Share on Facebook