XVI NOUVELLE VISITE

Veux-tu, chère mère, reprit André après un nouveau silence, que nous parlions encore de M. le comte de Rosamont ?

– Je suis prête à répondre à toutes tes questions.

– Quand M. de Rosamont t’a proposé de t’épouser, tu lui as répondu : « Non, c’est impossible. » Tu ne pouvais lui répondre autrement. Mais quand il t’a dit qu’il songeait à moi, qu’il désirait m’adopter, me transmettre son nom et son titre, quelle a été ta réponse ?

– D’abord je lui ai fait observer que je t’avais soigneusement caché le secret de ta naissance et qu’il ne pouvait pas demander à une mère de s’accuser d’une faute devant son fils.

« – Si vous m’y autorisez, me dit-il, je suis prêt à lui faire moi-même cette révélation. D’ailleurs, ajouta-t-il, André ne peut plus guère tarder à découvrir ce que vous avez réussi à lui cacher jusqu’à ce jour ; on parle de son prochain mariage avec Mlle de Mégrigny, et c’est alors, forcément, fatalement…

Interrompant sa mère, André s’écria d’une voix étranglée :

– Ton terrible secret restera entre nous : d’autres l’ignoreront ; je n’épouserai pas Mlle de Mégrigny, je ne me marierai jamais !

– André, malheureux enfant, que dis-tu ? s’écria la Dame en noir.

Et elle regarda son fils avec une expression d’indicible anxiété.

– Nous parlerons de cela plus tard, ma mère ; en ce moment, c’est de M. le comte de Rosamont qu’il s’agit.

Ainsi il était prêt, t’a-t-il dit, à m’apprendre qu’il t’avait séduite, qu’il t’avait menti, abandonnée et qu’il était mon père ?

Ma mère, ma mère, n’est-ce pas lui qui m’a fait remettre mystérieusement cet écrit anonyme qui m’a tout révélé ?

– Non, non, répondit Mme Clavière d’une voix forte et avec l’accent de la conviction, M. de Rosamont n’est pas capable d’une pareille infamie !

Un pli amer se dessina sur les lèvres du jeune homme. Il se disait que prendre un faux nom pour se faire aimer d’une jeune fille et la séduire, était bien aussi une infamie.

– Écoute, André, écoute, reprit la Dame en noir ; le comte comprit que je ne voulais pas, absolument pas, que tu connusses le passé de Marie Sorel.

C’était lui dire clairement que ce qu’il voulait était impossible et qu’il devait renoncer à ses projets.

« – Et, d’ailleurs, m’écriai-je, quand même André saurait tout, il n’accepterait pas vos offres ; non, il ne les accepterait pas ; il les repousserait avec indignation, peut-être même avec colère et mépris ! »

– Tu as dit cela à M. de Rosamont ?

– Oui, je lui ai dit cela.

– Ah ! ma mère, merci !

– Oh ! je savais bien comment je pouvais parler en ton nom.

– Alors il n’a plus insisté ?

– Il n’a plus insisté et il m’a répondu : « – Vous m’enlevez, violemment l’espoir auquel se rattachait ma vie ; vous faites de moi un désespéré ! » Et il ajouta :

« – Je n’ai pas à récriminer, à faire entendre des plaintes, j’ai mérité mon sort ! »

Je n’ai pu m’y tromper, André ; en me parlant ainsi, M. de Rosamont avait le désespoir dans l’âme. C’est à ce moment que tu es entré et que tu as mis fin à un entretien également douloureux pour le comte et pour moi.

Le jeune homme, la tête inclinée sur sa poitrine, resta quelques instants songeur.

– Chère mère, reprit-il, maintenant que le passé m’est connu, consentirais-tu à épouser le comte de Rosamont ?

– André, pourquoi me fais-tu cette question ?

– Mais pour savoir si tes idées ne se sont pas modifiées.

– Je n’ai pas changé de résolution, et je ne suis nullement disposée à manquer à la promesse que je me suis faite à moi-même, à genoux devant le lit où André Clavière venait de rendre le dernier soupir.

André, très ému, saisit la main de sa mère et la serra fortement.

– Veux-tu, reprit la Dame en noir presque à voix basse, que je te révèle un autre secret, qui n’est connu que d’une seule personne ?

Le jeune homme ne put s’empêcher de tressaillir, et regardant sa mère avec étonnement et comme inquiet :

– Que veux-tu donc dire ? fit-il.

– Avant sa mort, j’ai aimé André Clavière comme un ami ; je ne pouvais pas l’aimer autrement, puisque je n’avais pas eu le temps encore de reprendre mon cœur. Que se passa-t-il en moi aussitôt qu’il eut cessé de vivre ? Je n’ai jamais su me l’expliquer : l’amitié, que j’avais pour le vivant se changea subitement en amour pour le mort.

– Oh !

– Oui, mon fils, j’aimai d’amour André Clavière mort, je l’aimai d’un amour profond, irrésistible, étrange, qui me le faisait voir, dans son cercueil, plein de vie et me souriant. Et il fallait qu’il fût bien réel et bien puissant, cet amour, puisque, malgré les années écoulées, il vit toujours dans mon cœur !

André, les yeux démesurément ouverts, contemplait sa mère comme en extase.

– Ah ! s’écria-t-il, maintenant, mieux encore que tout à l’heure, je comprends ton deuil éternel !

– Et tu comprends également que je veuille rester fidèle à mon mort bien-aimé ! André, si j’épousais le comte de Rosamont, c’est que tu me l’aurais ordonné !

Les yeux du jeune homme se remplirent d’une clarté soudaine et il répliqua d’un ton vif :

– Un fils reçoit les ordres de sa mère et ne lui en donne pas.

Après une pause :

– Ma mère, reverras-tu M. le comte de Rosamont ?

– Je ne sais pas.

– Tu penses qu’il reviendra ?

– Oui, et dans ce cas, je n’aurai pas la cruauté de fermer ma porte.

– Sais-tu, où il demeure à Avranches ?

– Oui, il est descendu à l’Hôtel de France.

– Il me semble que pour éviter à tous deux une nouvelle, et pénible entrevue, tu pourrais lui écrire. – Tu lui dirais que je sais, à présent, tout ce que tu avais cru devoir me cacher, que tu m’as fait connaître ses projets, ses offres et que, comme toi, je me suis écrié :

« – Jamais ! Jamais ! »

Alors, ma mère, M. le comte de Rosamont comprendra qu’il s’est grandement fait illusion, et il s’abstiendra de toute nouvelle tentative.

– Il était sincère en me parlant, dit Mme Clavière comme songeuse, nous allons faire un désespéré.

André eut un sourire amer.

– Tu le plains ? fit-il.

– Il est malheureux, j’ai pitié de lui.

Pendant un instant, le jeune homme arrêta son regard sur sa mère, comme s’il eût voulu lire au fond de sa pensée. Et que vas-tu faire ? demanda-t-il.

– Lui écrire ainsi que tu viens de me le conseiller.

– C’est bien. Maintenant, je te laisse ; j’ai un certain nombre de pièces à examiner et à signer.

Il allait s’éloigner. La Dame en noir le retint en lui saisissant le bras.

– André, encore un mot !

– Je t’écoute, ma mère.

– Tout à l’heure tu t’es écrié : « Je n’épousai pas Mlle de Mégrigny, je ne me marierai jamais ! » Tu n’as pas dit cela sérieusement, n’est-ce pas ?

Si maître qu’il fût de lui-même, le sous-préfet ne put s’empêcher de tressaillir, et ses traits se contractèrent visiblement.

– Chère mère, répondit-il d’une voix qu’il s’efforçait de rendre calme, ne te tourmente pas inutilement à mon sujet ; je n’ai pas à te répondre aujourd’hui ; attends quelques jours, et, alors, je te ferai part de mes intentions.

En parlant ainsi, André pensait à la lettre de M. ou de Mme Beaugrand que sa mère ne tarderait pas à recevoir.

Il se retira presque précipitamment, laissant la Dame en noir en proie à une affreuse anxiété.

– Ah ! il médite quelque chose, murmura-t-elle. Il souffre, le pauvre enfant, il souffre et il cherche à me le cacher !

Elle laissa échapper un long soupir, resta quelques instants plongée dans de sombres réflexions, puis elle passa dans sa chambre pour écrire au comte de Rosamont, ainsi qu’il avait été décidé.

Comme celle de la veille, elle adressa cette lettre à M. Jean Raymond, à l’Hôtel de France.

Elle la remit à Louise, qui la porta immédiatement.

Celle-ci vint dire à sa maîtresse que la commission dont elle l’avait chargée était faite.

– C’est bien, ma fille, merci, dit Mme Clavière. La femme de chambre se retira.

Mais elle reparut au bout de quelques minutes, disant :

– M. Jean Raymond fait demander à madame de vouloir bien le recevoir.

La Dame en noir, effrayée, bondit sur ses jambes.

– Mon Dieu ! murmura-t-elle, mais il n’a donc pas compris !

Puis, à Louise, qui attendait :

– Faites entrer, dit-elle.

Le comte fut introduit dans le salon.

Il était d’une pâleur livide et en proie à une agitation violente.

– Monsieur le comte, dit Mme Clavière, je pensais qu’après avoir lu ma lettre…

– … J’aurais bouclé ma valise et immédiatement quitté la ville, interrompit M. de Rosamont avec une profonde amertume ; en effet, en lisant entre les lignes de votre lettre, j’ai compris que vous me donniez cet ordre ; mais je ressemble en ce moment à un malheureux qui se noie et fait des efforts surhumains pour s’accrocher à quelque branche de salut. Dans la situation où je me trouve, si près de tomber dans le désespoir, je viens encore tendre mes mains suppliantes vers ceux qui peuvent me sauver ! Marie, Marie, ne me repoussez pas !

– Hélas ! monsieur le comte, je ne peux que prendre part à votre douleur et souffrir avec vous.

– André est-il donc si impitoyable ?

– Il n’est pas impitoyable ; mais il a son amour-propre, sa fierté, son orgueil.

– N’ai-je donc aucun espoir de le fléchir ?

– Aucun, monsieur le comte.

– Il a été dur, cruel pour moi. Pas un mot ; je lui ai tendu ma main, il ne m’a pas présenté la sienne.

– Il savait depuis quelques jours qu’il n’était pas le fils d’André Clavière, et en entrant dans ce salon, où il pensait me trouver seule, il a deviné, à notre attitude à tous deux, qu’il était en présence de l’ancien amant de sa mère, en présence de son père !

– Oh ! j’ai bien vu à son regard, à sa physionomie tourmentée, que quelque chose de terrible se passait en lui. Mais comment a-t-il appris ce que vous aviez mis tant de soin à lui cacher ? Vous l’a-t-il dit ?

– Un écrit anonyme lui a été remis.

– Au Jardin public, n’est-ce pas ? il y a eu hier huit jours, par un homme portant le costume des maquignons normands ?

– André ne m’a pas dit quel jour il avait reçu ce papier, ni comment, ni par qui il lui avait été remis.

Cet écrit, monsieur le comte, qui est évidemment l’œuvre d’un misérable, cachait certaines choses à mon fils ; il ne lui disait point, par exemple, qui était son père, c’est-à-dire de qui j’avais été la maîtresse avant mon mariage.

Mais André en savait trop, hélas ! pour que je lui laissasse ignorer la moindre chose ; sans réticence, je lui ai fait connaître toute ma vie.

– Et qu’a-t-il dit, alors ?

– Ah ! le cher enfant, il s’est écrié que j’étais toujours et quand même sa mère chérie, sa mère adorée, et dans un redoublement de tendresse, il m’a prise dans ses bras et m’a couverte de baisers.

– Oh ! le brave et noble enfant !

– Je n’étais pas absoute par mon fils, monsieur le comte, non ; car il n’a pas voulu me voir coupable.

– Dans ce passé, Marie, il n’a pu voir qu’un indigne : moi !

La Dame en noir baissa la tête, et après un silence, elle reprit :

– Quand je lui appris que vous étiez depuis quelque temps déjà dans cette ville, l’idée lui vint que c’était vous qui lui aviez fait remettre l’écrit anonyme.

– Il croit cela ! exclama M. de Rosamont d’une voix déchirante.

– Il ne l’a pensé qu’un instant, monsieur le comte, car il a bien vite reconnu que vous n’aviez pu commettre une pareille infamie.

– Marie, j’étais au Jardin public quand l’homme dont je vous ai parlé tout à l’heure, a mystérieusement remis au sous-préfet le papier en question. J’ai vu l’individu aborder André, et j’ai vu celui-ci prendre le pli et le mettre dans sa poche.

Déjà j’avais remarqué cette espèce de campagnard, aux allures singulières, et il m’avait semblé qu’il ne m’était pas inconnu.

Après qu’il eut remis le papier à André, je l’attendis à l’extrémité d’une allée et me postai de façon à bien voir son visage. Cette fois, Marie, dans cet homme, qui s’était affublé d’un costume de paysan et qui a été autrefois un de mes amis, je reconnus le baron de Simiane.

– Mon Dieu ! s’écria la Dame en noir, devenant affreusement pâle. Mais que nous veut-il donc cet homme, ce maudit ? Après m’avoir insultée, après avoir tué André Clavière, de quelle espèce de vengeance nous poursuit-il donc, mon fils et moi ?

– La présence de ce misérable à Avranches et la remise du pli au sous-préfet m’avaient fort intrigué, répliqua le comte. Qu’est-ce que de Simiane pouvait demander au sous-préfet d’Avranches ? Pourquoi avait-il pris un déguisement ? Je me faisais beaucoup d’autres questions, et ne pouvant trouver réponse à aucune, j’étais très perplexe.

Mais à présent, que je connais le contenu de l’écrit remis à André, je devine à quoi tendent ces manœuvres ténébreuses de de Simiane.

– Ah ! moi aussi, je crois deviner !

– André doit épouser Mlle Henriette de Mégrigny, qui est la nièce de de Simiane ; eh bien ! il est facile de voir que le baron veut, par tous les moyens, empêcher ce mariage. Mais pourquoi ? me direz-vous. Le motif existe, certainement ; mais je ne saurais le deviner quant à présent. Toutefois, nous pouvons être sûrs que de Simiane agit dans un but d’intérêt personnel.

Je connais un peu sa vie, elle est abominable ; il s’est ruiné, et s’il n’a pas réussi à ruiner complètement sa sœur, ce n’est pas sa faute, car il a tout fait pour cela.

– Je le sais, je le sais !

– Il a dû, autrefois, s’enfuir de Paris pour échapper à ses créanciers.

– Et à la cour d’assises, murmura la Dame en noir.

– Où est-il allé ? poursuivit le comte ; je l’ignore. Comment a-t-il vécu hors de France ? Je ne le sais pas davantage. Il est revenu, et je suis bien convaincu que, actuellement, il ne vit que d’expédients.

– Ah ! monsieur le comte, quel misérable que cet homme !

– Je l’ai assez connu pour savoir ce qu’il est et doit être.

– Il est capable de commettre toutes les infamies, tous les crimes… Ah ! je tremble, j’ai peur !

– Rassurez-vous, Marie ; il ne peut rien contre vous et votre fils.

– N’est-ce donc rien que de faire souffrir mon cher enfant ? Écoutez, monsieur le comte, André m’a déclaré qu’il n’épouserait pas Mlle de Mégrigny, qu’il ne se marierait jamais. Voyez comme la plaie faite à son cœur par la révélation infâme est profonde. Il ne se trouve plus digne de Mlle de Mégrigny, il ne veut plus l’épouser, et il l’aime, il l’adore, le malheureux ! Et vous me dites de me rassurer, monsieur le comte, quand toutes les terreurs sont en moi… Mais le désespoir peut s’emparer de mon enfant, et alors…

Un sanglot déchirant s’échappa de sa poitrine.

– Marie, je vous le dis encore, vos craintes sont exagérées. La faute, le crime, si vous voulez, commis par le comte de Rosamont ne peut pas retomber sur André Clavière. Le mal que j’ai fait, Marie, je dois le réparer de toutes les manières ; pour cela, rien ne me coûtera. J’irai trouver Mme et M. Beaugrand et je m’accuserai devant eux ; oh ! je saurai trouver dans mon cœur des accents pour plaider en faveur de mon fils !

La Dame en noir secoua douloureusement la tête.

– Vous n’avez rien à leur apprendre, monsieur le comte, répondit-elle, rien à leur dire au sujet d’André. M. Beaugrand a été l’ami intime de mon mari ; il lui a servi de témoin pour le duel, de témoin pour le mariage ; il sait, et Mme Beaugrand le sait aussi, que j’ai eu le comte de Rosamont pour amant et qu’André est son fils.

– Mais alors, Marie…

– Ah ! vous ne connaissez pas André ! Si vous saviez ce qu’il y a en lui de noble fierté ! il a une délicatesse de sentiments qui font de lui un homme à part ; il mourrait plutôt que de consentir à la moindre transaction avec sa conscience.

Sa cause n’est pas à défendre auprès de Mme et de M. Beaugrand ; c’est sur lui-même que je devrai agir. Mon Dieu, pourvu qu’il n’ait pas déjà écrit à Mme Beaugrand !

– Est-ce qu’il ignore que M. et Mme Beaugrand connaissent le secret de sa naissance ?

– Oui, il l’ignore. Je voulais le lui dire, cependant ; mais je n’en ai pas trouvé l’occasion dans notre conversation.

– Marie, vous voulez rassurer André au sujet de son amour pour Mlle de Mégrigny, en lui faisant comprendre que rien, dans ce qu’il sait maintenant, ne peut mettre empêchement à son mariage. Vous devez vous imposer cette tâche et je vous y aiderai.

– Vous, monsieur le comte ?

– Oui, car je veux lui parler aussi, ici, devant vous, et je vais vous prier de vouloir bien le faire appeler. Mais, auparavant, un mot encore à propos de de Simiane ; ce misérable menace votre tranquillité, le bonheur d’André ; il devient mon ennemi, et je saurai découvrir le mobile de ses agissements et le but qu’il veut atteindre.

Il n’a pas d’affection pour sa sœur ; loin de là, il l’a prise en haine, et l’idée me vient que cette révélation faite à André pourrait bien n’être qu’un acte de basse et lâche vengeance exercée contre Mme Beaugrand et sa fille.

– Et moi aussi, peut-être, monsieur le comte.

– C’est possible ; car les misérables comme de Simiane n’oublient rien.

Maintenant, Marie, voulez-vous faire venir votre fils ?

– Monsieur le comte, je crains…

– Oh ! je vous en prie !

– Ainsi, vous le voulez absolument ?

– Oui, car mon dernier espoir est dans cette entrevue.

La Dame en noir laissa échapper un soupir.

– Je vous laisse un instant, monsieur le comte, dit-elle.

Elle entra dans sa chambre et traça rapidement ces lignes :

« Je suis dans le petit salon avec M. de Rosamont. Il tient absolument à te parler. Viens ! »

Elle mit le billet dans une enveloppe, revint dans le salon et sonna la femme de chambre, qui se présenta aussitôt.

– Tenez, Louise, dit Mme Clavière, en lui remettant le pli, portez ceci tout de suite à M. André.

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