XII Bonnes paroles

Après avoir promené avec intérêt ses regards autour de la chambre d’Édouard, Mme Clavière s’était assise.

Le jeune homme attendait, silencieux ; il était pâle, et son inquiétude augmentait.

Enfin, Mme Clavière prit la parole.

– Mlle Claire Dubessy est une bien charmante jeune fille, dit-elle.

– Oui, charmante.

– Ce n’est pas sans raison et par flatterie qu’on l’appelle la fée du château.

– Elle est aussi bonne qu’elle est belle.

– Je sais qu’elle fait beaucoup de bien en ce pays et qu’elle a des qualités qu’on trouve rarement aussi nombreuses chez une jeune fille.

– Les qualités du cœur et de l’esprit, ma mère, Mlle Dubessy les possède toutes.

– Je suis charmée de t’entendre parler ainsi de cette adorable jeune fille pour laquelle j’éprouve une très vive sympathie.

– Elle a le don de se faire aimer.

– Pour cela, il suffit seulement de la voir et de l’entendre. Dans les premiers mois de ton séjour à Grisolles, tu ne manquais jamais de nous parler dans tes lettres de Mlle Claire Dubessy, et c’était avec un enthousiasme… Mais, tout à coup, tu as cessé de nous parler d’elle, à André et à moi. Pourquoi ? T’aurait-elle donné quelque sujet de te plaindre ?

– Jamais ! Mlle Dubessy a toujours été pour moi on ne peut plus, gracieuse et aimable.

– Alors, pourquoi ne nous parlais-tu plus d’elle ?

– Mais, balbutia Édouard visiblement embarrassé, je n’avais plus rien à vous en dire.

– Ah ! vraiment ? Eh bien ! veux-tu savoir ce que nous avons pensé, André et moi ?

– Ce que vous avez pensé ?

– Oui, nous nous sommes dit que ce silence voulu que tu gardais au sujet de Mlle Dubessy indiquait qu’elle occupait constamment ta pensée.

– Ma mère !

– Il est depuis longtemps démontré que lorsque l’on affecte de ne pas s’occuper d’une personne, c’est qu’on y pense sans cesse.

Le jeune homme eut un imperceptible tressaillement et resta silencieux.

– Édouard, reprit Mme Clavière, tu ignores probablement que Mlle Claire Dubessy et Henriette de Mégrigny sont deux amies intimes.

– Je ne savais pas cela !

– Oh ! il y a bien d’autres choses encore que tu ne sais pas et que nous avons cru devoir te laisser ignorer. Mlle Claire et Mlle Henriette ont été élevées dans le même pensionnat. C’est là qu’elles se sont connues et aimées comme deux sœurs. André connaît Mlle Dubessy, il l’a vue au château de Bresle.

– Je tombe de surprise en surprise. Est-ce aussi au château de Bresle que vous avez vu Mlle Dubessy la première fois ?

– Non, ce n’est pas au château de Bresle, mais ici même, au château de Grisolles où je viens aujourd’hui pour la deuxième fois.

Édouard regarda sa bienfaitrice avec un étonnement profond.

– Mon ami, reprit Mme Clavière, je te dirai tout à l’heure pourquoi je suis venue à Grisolles la première fois ; mais il faut d’abord que tu me répondes franchement.

Le jeune homme devina la question qui allait, lui être posée. Brusquement il se dressa debout et, d’une voix altérée :

– Ma mère, je vous en prie, ne m’interrogez pas ! s’écria-t-il.

– Soit ; mais ouvre cette porte, dit en souriant Mme Clavière.

– Ouvrir cette porte ! fit Édouard avec effarement, mais pourquoi ?

– Il y a dans cette pièce une peinture, un portrait que je désire voir et qui me dispensera de t’interroger, car il répondra pour toi.

– Quoi ! ma mère, vous savez…

– Je sais que secrètement, de mémoire, tu as fait le portrait de Mlle Dubessy.

– Qui donc est entré dans cette pièce ?

– Qui ? Mlle Claire Dubessy et sa femme de chambre.

Édouard retomba lourdement sur son siège, laissant échapper une plainte sourde.

– Je voulais le détruire, ce portrait, prononça-t-il amèrement, j’aurais bien fait.

– Pourquoi cela, si ce n’est pas une œuvre indigne de ton talent, une peinture mauvaise ?

– Ah ! ma mère, si vous saviez !

– Mais je sais, je sais que tu aimes Mlle Dubessy.

– Oui, je l’aime, je l’aime autant qu’une jeune fille comme elle mérite d’être aimée ! Elle est mon culte, mon idole, mon adoration !

– Et sans te douter peut-être que tu la faisais horriblement souffrir, car elle t’aime aussi, elle, autant que tu puisses l’aimer, tu as voulu lui cacher le secret de ton cœur ; mais ce secret, elle l’a depuis longtemps deviné.

– Voilà le malheur ! exclama-t-il.

– Édouard, explique-toi.

– Je ne peux pas être le mari de Mlle Dubessy !

– Parce que tu es pauvre et qu’elle a une immense fortune ?

– Oui, oui.

– Mais s’il lui est agréable de partager sa fortune avec toi, si elle y met son bonheur et sa gloire ?

L’artiste secoua douloureusement la tête.

– Je préfère, ma pauvreté à la fortune acquise ainsi, dit-il d’une voix lente et grave.

– Toujours ta trop grande fierté !

– Mais ma fierté, ma mère, répliqua-t-il en se redressant, ma fierté et mon honneur sont les seuls biens que je possède, je ne veux pas les perdre !

– Ton honneur ne court aucun danger, mon ami, répondit Mme Clavière, souriante ; restent ta fierté et tes scrupules sur lesquels nous pouvons discuter. Je te dirai tout d’abord que tu n’avais pas plus le droit, autrefois, de te condamner à mourir de faim par fierté, que tu n’as le droit aujourd’hui de te retrancher derrière ta fierté et tes scrupules pour condamner Mlle Dubessy et toi-même à la souffrance, à une vie sans espoir.

Mais si la fée du château, la providence des malheureux était menacée de mourir de son amour, aurais-tu donc le courage de lui dire : « – Vous allez mourir parce que vous m’aimez ; je pourrais vous sauver, mais mes scrupules et ma fierté ne me le permettent pas, mourez ? »

Édouard courba la tête.

Mme Clavière lui prit la main et lui dit doucement :

– Édouard, tu t’éloignes de Mlle Dubessy ; il est évident que tu cherches par tous les moyens à la détacher de toi, ce qui est impossible. Elle t’aime, tu es l’époux que son cœur a choisi et elle n’en aura pas un autre. Elle me l’a nettement déclaré ; si tu la repoussais, elle abandonnerait sa fortune, le monde, tout, pour s’aller enfermer dans un cloître.

– Oh ! fit le jeune homme en proie à une agitation violente.

– Mais cela ne sera pas, continua Mme Clavière avec animation, Claire Dubessy aura tout le bonheur, toutes les joies qui lui sont dus, elle ne verra pas l’avenir se fermer devant elle. De même qu’elle a des sourires pour ceux qui souffrent, le ciel a des sourires pour elle !

Édouard, j’ai quitté André et suis venue à Grisolles pour faire cesser cette gêne qui existe entre toi et Mlle Dubessy, pour détruire vos inquiétudes à tous deux et combler l’abîme qui vous sépare et que vous vous êtes plu à creuser vous-mêmes.

– Ainsi, Mlle Dubessy vous a écrit ?

– Non, j’ai été prévenue par une autre personne.

Il y eut un instant de silence.

– Édouard, reprit la Dame en noir, je t’ai raconté l’histoire de ta pauvre mère.

– Ah ! je n’en ai rien oublié !

– Je t’ai dit que tous tes parents du côté maternel étaient morts, excepté une fille née de la sœur de ta mère.

– Oui, vous m’avez dit cela !

– Je t’ai appris que ta cousine, héritière des biens de Robert Teissier, ton grand-oncle, possédait une très belle fortune.

– Vous m’avez dit cela aussi, je m’en souviens.

– Non seulement tu ne m’as pas demandé où était ta cousine et ce qu’elle faisait, mais tu n’as pas même voulu connaître son nom.

– C’est vrai. Mais à présent, comme à cette époque, cela m’importe peu.

– Cela, mon ami, pouvait t’être indifférent lorsque je t’ai raconté l’histoire de Marceline Rondac, mais aujourd’hui il ne peut plus en être de même.

Le jeune homme s’agita sur son siège et regardant fixement Mme Clavière :

– Ma mère, répondit-il d’une voix frémissante, pensez-vous donc que je serais disposé à revendiquer ma part de l’héritage de ces gens qui ont été les bourreaux de ma mère, de ces parents indignes que j’ai reniés et que je renie encore ? Jamais ! Jamais !

– Mais si on te l’offrait, si on te l’apportait, cette part de l’héritage ?

– Je la refuserais !

– Voyons la raison ?

– Je ne veux rien qui me vienne de ces gens qui ont laissé ma mère mourir de faim ! Est-ce que j’oserais seulement toucher du bout des doigts à leur argent maudit ?

– Édouard, ces gens sont morts, paix à leur tombe ! Depuis qu’ils ne sont plus, leur argent a passé en des mains qui l’ont purifié ; ce n’est plus de l’argent maudit.

– Mais c’est l’éloge de ma cousine que vous me faites ; elle ne ressemble donc pas à sa mère ?

– Non, car elle a toutes les bontés. Ta cousine, Édouard, chaste et pure comme les anges, généreuse et bienfaisante, est estimée et aimée de tous ceux qui la connaissent. Elle est jeune et belle comme Mlle Claire Dubessy et a comme elle un grand cœur.

Elle connaît la navrante histoire de la pauvre Marceline, elle sait que tu existes et elle voudrait… elle voudrait pleurer dans tes bras, sur ton cœur en te demandant de pardonner à sa mère !

Le jeune homme se dressa d’un seul mouvement, éperdu, rayonnant.

– Ma mère, ma mère ! s’écria-t-il, je vous ai comprise.

Et joignant les mains :

– Claire Dubessy, Claire est ma cousine !

– Oui, mon ami, Claire Dubessy est ta cousine. Et, maintenant, si tu crois que la fée du château a racheté le crime de sa mère, tu pardonneras ; et si tu crois que la fortune de Robert Teyssier n’est plus, dans les mains de ta cousine, un héritage maudit, tu ne refuseras pas d’en accepter le partage.

Édouard tira vivement une clef de sa poche, ouvrit la porte de la vaste pièce qu’il avait transformée en atelier, puis montrant la peinture à la Dame en noir, qui s’était levée et approchée :

– Regardez, ma mère, dit-il, regardez et voyez si c’est bien Claire Dubessy, la fée du château ?

Mme Clavière était en extase devant le portrait. L’artiste reprit avec feu :

– J’ai peint sa belle et adorable tête avec l’amour passionné de l’art et surtout avec l’amour passionné de sa personne. Elle était si bien dans mon cœur et ma pensée que je m’imaginais avoir là, sous les yeux, ses traits adorés.

Dites-moi, ma mère, dites-moi si je n’ai pas réussi à donner à cette figure l’expression de la physionomie de ma cousine et son charme divin !

– Oh ! oui, mon ami, c’est elle, c’est bien elle !

– Ma mère, comment ne pardonnerais-je pas, quand ma cousine est l’ange de miséricorde et de pardon ?

– Bien, mon fils, bien, mon cher enfant ! Ah ! viens, viens dans mes bras !

Pendant un instant ils restèrent enlacés, s’embrassant avec effusion.

Tous deux versaient de douces larmes.

Ils rentrèrent dans la chambre à coucher et s’étant assis, Édouard reprit la parole.

– Ma chère bienfaitrice, dit-il, ce n’est point le hasard qui a voulu que je vinsse à Grisolles.

– Non, c’est la Providence.

– La Providence qui, pour la circonstance, s’est incarnée en vous.

– Oui, si tu veux.

– Chère mère, puis-je vous demander ce qui s’est passé, alors ?

– Nous n’avons plus à te le cacher, je vais te le dire.

Tu étais tombé dans un profond découragement, tu te remettais au travail, mais mollement ; tu n’étais plus suffisamment armé pour la lutte, car tu n’avais plus la foi, et nous tremblions, ton frère et moi, qu’une nouvelle déception ne te terrassât pour toujours.

J’aurais pu te venir largement en aide, te donner autant d’argent que tu m’en aurais demandé, – tu sais à présent que je suis immensément riche, – mais il fallait compter avec ton indomptable fierté, et nous étions désolés, André et moi, de ne pouvoir rien faire pour toi.

Cependant je cherchais le moyen de te sauver quand même et malgré toi, lorsque Mlle Dubessy vint passer quelques jours au château de Bresle, auprès de son amie Henriette. André la vit et me parla d’elle, me faisant son éloge.

D’après les renseignements que je m’étais fait donner au sujet de ta famille, je savais, depuis plusieurs années déjà, que tu n’avais plus qu’une parente, Mlle Claire Dubessy, ta cousine germaine, laquelle avait hérité de tous les biens de la famille ; mais, alors, j’ignorais encore que Claire et Henriette eussent été élevées dans le même pensionnat et qu’elles fussent unies par les liens d’une solide amitié.

Le moyen de te sauver du découragement et de te rendre tout entier à ton art était trouvé. Toutefois, je n’étais pas encore bien sûre que mon plan réussirait, puisque tout dépendait de l’accueil que Mlle Dubessy ferait à mes propositions.

N’ignorant pas qu’il y avait au château de Grisolles de très belles peintures ayant besoin d’être restaurées, ce qui entrait dans ce que j’avais combiné, je me rendis auprès de Mlle Dubessy, qui me sauta au cou en apprenant que j’étais l’amie de M. et de Mme Beaugrand et la mère d’André Clavière. C’était de bon augure pour le succès de ma démarche.

Je racontai à Mlle Dubessy l’histoire de ta malheureuse mère, dont elle n’avait jamais entendu parler. Elle s’indigna, pleura, sanglota, la chère enfant ; j’eus toutes les peines du monde à la consoler.

Je lui avais dit comment Marceline avait été trouvée à la porte de la Maison maternelle, étendue sans connaissance et tenant son enfant dans ses bras ; mais j’avais évité à dessein de lui parler de toi.

« – Et l’enfant, s’écria-t-elle tout à coup, a-t-il vécu ?

« – Oui, répondis-je.

« – Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Que fait-il ? »

Alors, Édouard, je lui parlai de toi et ne lui cachai rien.

Elle versa de nouvelles larmes. Elle voulait partir immédiatement, aller te trouver, te ramener à Grisolles, te rendre une fortune dont l’on t’avait dépossédé par un acte inique de spoliation. C’était à elle de réparer, autant qu’elle le pouvait, tout le mal que sa mère avait fait. Elle était comme folle.

« – Mon cousin sait-il que j’existe ? me demanda-t-elle.

« – Il le sait, lui répondis-je, mais il ignore que sa cousine habite le château de Grisolles et qu’elle se nomme Claire Dubessy.

« – Et cette épouvantable histoire que vous venez de me raconter, la connaît-il ?

« – Oui. Et quand je lui ai appris les malheurs de sa mère, il a maudit ceux qui l’avaient jetée en pâture à la misère et plongée dans le désespoir.

« – Je le comprends ; mais qu’a-t-il dit de moi, qui suis innocente ?

« – Que vous ne pouviez être que la digne fille de votre mère, que vous étiez et resteriez pour lui une étrangère ; il vous a enveloppée dans sa malédiction, et c’est pour cela qu’il n’a même pas voulu savoir votre nom. »

– Ai-je donc vraiment dit cela ? demanda le jeune homme comme effrayé.

– Oui, et je l’ai répété avec intention à Mlle Dubessy.

Édouard baissa la tête.

– C’est ainsi que j’ai pu lui faire comprendre, poursuivit Mme Clavière, qu’elle devait renoncer à l’espoir de te faire accepter une part quelconque de sa fortune et que je la décidai à se joindre à moi pour mettre à exécution le plan que j’avais conçu et qui consistait – tu le devines – à te faire venir à Grisolles pour restaurer les peintures.

– C’était un véritable complot.

– Dont on a su garder le secret. Mlle Claire étant mon alliée, la chose devait réussir comme je le désirais et ainsi que je l’avais prévu. Il n’y avait à craindre qu’une indiscrétion te faisant découvrir que Mlle Dubessy était ta cousine ; aussi, des précautions furent-elles prises à ce sujet.

– Oh ! Et je ne me suis douté de rien !

– Si tu avais eu seulement un doute, mon ami, peut-être n’aurais-je pas obtenu l’heureux résultat que j’attendais.

C’était un double but que je voulais atteindre : d’abord, te rendre le courage et la confiance en toi-même ; ensuite, te faire connaître ta cousine et te mettre à même d’apprécier ses exquises qualités. Pouvais-je trouver mieux pour vous rapprocher ?

Que te dirai-je, mon cher Édouard ? j’espérais ce qui est arrivé ; oui, je m’étais dit : « Ils s’aimeront ! et Claire Dubessy, épousant Édouard Lebel, rendra ainsi à son cousin la moitié de cet héritage dont on l’a dépouillé. »

À présent, mon ami, entre toi et Claire la situation est nette et ne peut plus avoir rien de pénible. Tu n’es plus retenu, arrêté par cette fortune qui se dressait devant toi comme un obstacle infranchissable, et Claire n’aura plus cette horrible crainte de se voir repoussée par toi parce qu’elle est la fille d’Antoinette Rondac.

Elle, pour une cause, toi, pour une autre, vous voyiez un abîme entre vous. Il n’existe plus. Mais, existait-il réellement, cet abîme ? Non. Vous vous aimez et vous aimerez d’autant plus que vous avez beaucoup souffert l’un par l’autre.

Mais, ce n’est pas toi, Édouard, qui a le plus souffert ; c’est Claire. Ah ! la pauvre enfant, que de larmes elle a versées ! que de cris de douleur elle a étouffés dans sa poitrine !

Caractère impétueux aux élans généreux, nature franche et expansive, ce fut pour elle un martyre d’être obligée de se contraindre sans cesse, de dissimuler ses sentiments, de cacher ses pensées.

Que de fois elle fut sur le point de te crier : « Édouard, vous êtes mon cousin, et vous m’aimez, je l’ai deviné ; je vous aime aussi et je veux être votre femme ! »

Mais le spectre de sa mère, maudite par toi, lui apparaissait, et elle refoulait au fond de son cœur les paroles qui montaient à ses lèvres.

Il y eut un silence après lequel Mme Clavière reprit :

– Édouard, je n’ai plus rien à te dire, qu’as-tu à me répondre ?

Le jeune homme se leva grave, solennel, mais ayant sur les lèvres un sourire indéfinissable.

– Ma chère bienfaitrice, dit-il, venez, conduisez-moi devant Mlle Claire Dubessy.

La Dame en noir répondit simplement :

– Allons !

Et ils sortirent du pavillon.

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