V Le piège

Mme de Linois vint faire une courte visite à Mlle Dubessy.

Elle allait au Petit-Château et s’arrêtait en passant, avait-elle dit à Julie.

Elle venait uniquement pour dire à Claire, dont le cœur se mit à battre violemment :

– Ils se sont donné rendez-vous ce soir, à Poitiers ; tenez-vous prête à neuf heures et demie, et à dix heures moins un quart soyez à la petite porte du parc où je vous attendrai dans une voiture, ainsi qu’il a été convenu.

Par une fatale coïncidence, ou peut-être le mystérieux inconnu l’avait-il voulu, Édouard Lebel avait reçu, le matin, un mot de la comtesse de Blérac, l’invitant à venir dîner chez elle le soir. Elle désirait causer avec lui.

Naturellement, le jeune homme avait prévenu le domestique qui lui servait ses repas qu’il sortirait le soir et ne dînerait pas dans son pavillon.

Le domestique avait annoncé à M. Darimon que l’artiste ne dînerait pas, ayant à s’absenter, et le vieux tuteur, uniquement pour avoir quelque chose à dire à sa pupille, s’était empressé de l’avertir que M. Lebel dînerait en ville.

Aussi, Claire n’avait été nullement surprise quand Mme de Linois était venue lui dire :

– Ils se sont donné rendez-vous ce soir.

Aussitôt après le départ de la misérable femme, la pauvre Claire alla s’enfermer dans sa chambre où elle se mit à pleurer, à sangloter. Il lui semblait qu’elle n’avait pas encore éprouvé d’aussi cruelles souffrances.

Mais, c’était la fin, croyait-elle ; quand il lui serait bien prouvé que son cousin était un misérable indigne de son amour, elle serait à jamais délivrée de sa funeste jalousie et, en même temps, son cœur déchiré, meurtri, saignant de toutes parts, se trouverait guéri. Alors elle rentrerait dans sa dignité et reprendrait possession d’elle-même.

C’était là son espoir, ce qui maintenant la soutenait, l’empêchait de tomber dans un découragement dont les conséquences auraient pu être terribles.

À cinq heures, l’artiste quitta son travail et, peu de temps après, Claire l’entendit fermer les fenêtres du pavillon. Aussitôt elle se plaça devant la fenêtre de sa chambre où elle avait établi son observatoire.

Elle voulait le voir partir, voir comment il s’était habillé. Étrange curiosité ! Et agitée, égarée, souffrant des nerfs, elle attendit.

Le jeune homme ne mit pas plus de vingt minutes à sa toilette. Et quand il sortit du pavillon en toilette de ville ; pantalon noir, gilet blanc et redingote, son pardessus sur le bras et sa canne à la main. Claire poussa un long soupir et murmura :

– Comme il est pressé ! il ne veut pas la faire attendre ; et c’est pour elle qu’il a ainsi soigné sa mise.

Elle était pâle comme une morte, et ses lèvres s’étaient affreusement crispées.

– Ah ! s’écria-t-elle, d’une voix étranglée, ai-je besoin d’aller aussi ce soir à Poitiers ? N’en sais-je pas assez maintenant ?

Mais non, reprit-elle, une flamme dans le regard, j’irai, je l’ai promis !

À sept heures, quand la cloche sonna le dîner, elle descendit dans la salle à manger, et calme en apparence, comme toujours, elle se mit à table en face de son tuteur, qui l’observait du coin de l’œil. Si dissimulée qu’elle fût, le vieillard s’aperçut qu’elle était préoccupée et qu’il y avait dans ses yeux, presque constamment baissés, comme de l’inquiétude. Il remarqua aussi qu’elle mangeait peu, grignotant seulement du bout des dents.

Elle répondait à peine et pas toujours aux paroles affectueuses que lui adressait M. Darimon. Mais le vieillard était depuis longtemps habitué aux bizarreries d’humeur de sa chère pupille.

Claire se leva de table la première et prétexta un violent mal de tête afin de pouvoir se retirer tout de suite dans sa chambre. Julie l’y suivit et lui demanda si elle avait immédiatement besoin de ses services.

– Oui, répondit-elle, je vais me mettre au lit.

Pendant ce temps, M. Darimon, frappant sur sa tabatière, arpentait à grands pas la salle à manger.

– Tonnerre de Brest ! jurait-il, et dire que c’est cet animal-là qui est la cause de tout cela !

Claire avait congédié sa femme de chambre, en lui disant qu’elle n’avait plus besoin de revenir et qu’elle aussi pouvait aller se reposer.

Julie n’eut pas plutôt quitté sa maîtresse que celle-ci rejeta vivement les couvertures, sauta à bas de son lit et ralluma une bougie rose parfumée.

Elle avait préparé elle-même le costume dont elle voulait se vêtir. Elle l’alla prendre dans son cabinet de toilette et s’habilla. Elle ne se para d’aucun bijou, et même elle enleva de son doigt une bague qu’elle portait constamment.

Hélas ! elle n’avait pas à se faire belle !

La demie de neuf heures venait de sonner, et comme il ne lui fallait qu’un petit quart d’heure pour se rendre à la porte du parc, elle avait encore quelques minutes à attendre.

Déjà le château était silencieux. Sans aucun doute, M. Darimon et les domestiques s’étaient retirés chacun dans sa chambre.

Comme ceux du lit, Julie avait tiré les rideaux de soie des fenêtres. Claire écarta les rideaux de la fenêtre où nous l’avons vue souvent, ouvrit la croisée et, à travers les lames de la jalousie, dirigea son regard sur le pavillon.

Peut-être espérait-elle qu’Édouard fût rentré.

Mais il n’y avait pas de lumière dans le pavillon, et il y régnait un profond silence.

Fiévreusement, elle referma la croisée, laissa retomber les rideaux et murmura d’une voix sourde :

– Je suis stupide !

Cependant, prête à sortir de sa chambre, elle eut un moment d’hésitation. Pour la centième fois peut-être elle se disait :

– C’est mal, c’est honteux ce que je vais faire !

Si, venant appuyer son hésitation, elle s’était rappelée la lettre signée « un ami » qu’elle avait reçue et qui lui recommandait de se tenir constamment sur ses gardes, il est probable qu’elle serait restée chez elle. Mais, à cet instant, la lettre et son contenu étaient loin de sa pensée.

Comme les Orientaux fatalistes, nous dirons :

… Ce qui est écrit doit arriver !

La main appuyée sur son front, elle murmura :

– Allons, courage !

Puis elle se redressa haute et fière, les yeux étincelants.

Elle souffla la bougie, traversa dans les ténèbres son cabinet de toilette et une autre pièce, puis ouvrit une porte donnant accès à un escalier dérobé et descendit.

Hors du château, elle se dirigea rapidement vers le parc, en se glissant à travers les massifs des jardins.

Le ciel s’était couvert, on ne voyait que de rares étoiles, la nuit était presque noire.

Si, à cette heure, quelqu’un se fût promené dans les jardins, il aurait pu entendre le bruit des pas de la jeune fille, et s’il l’avait aperçue, glissant comme une ombre, il ne l’aurait certainement pas reconnue, bien que, ayant à se diriger dans la nuit, elle eût forcément le visage découvert. Le voile épais qu’elle devait baisser en arrivant à Poitiers, était sur son front comme un bandeau.

Elle avait dans sa poche une clef de la porte du parc ; elle l’ouvrit. La voiture de louage, une sorte de coupé, était là, ayant ses deux lanternes allumées.

La portière s’ouvrit et de l’intérieur du véhicule une voix prononça tout bas :

– Venez, venez vite !

Claire referma la porte du parc et se précipita dans la voiture haletante et toute tremblante.

Le cocher piqua de la mèche de son fouet les flancs du cheval, qui partit comme une flèche.

– Mon Dieu, comme vous tremblez, ma chère, disait Mme de Linois, qu’avez-vous donc ?

– Je ne sais pas ; il me semble que quelque grand malheur va m’arriver. Quel est cet homme qui conduit la voiture ?

– Serait-ce lui qui vous a effrayée ? Rassurez-vous et soyez absolument tranquille. Cet homme, qui m’est tout dévoué, ne sait rien et saurait-il quelque chose, il se ferait hacher en morceaux plutôt que de trahir un secret.

Disons tout de suite que l’homme en question n’était autre que Bertrand, l’âme damnée du comte et de la comtesse de Linois.

C’était lui qui, dans l’après-midi, avait loué l’attelage à un loueur de voitures dont il était connu, mais qui ignorait qu’il fût au service des maîtres actuels de la propriété des Pins.

Généreux comme un grand seigneur, il avait mis deux louis dans la main du loueur, disant qu’il allait conduire sa sœur et sa vieille mère à six lieues de Poitiers, chez des parents, et qu’il ne ramènerait le cheval et la voiture que le lendemain, dans la matinée.

– Mais, avait-il ajouté, vous pouvez être tout à fait tranquille au sujet de votre cheval, une fière bête ; j’en aurai le plus grand soin et ne lui marchanderai ni l’avoine, ni la litière.

Il avait aussitôt conduit l’attelage dans une auberge, à l’autre extrémité de la ville, et là il avait attendu l’heure d’aller prendre Mme de Linois, d’abord, et ensuite Mlle Dubessy.

Le coupé s’arrêta au coin de la rue où se trouvait l’hôtel des Bons-Enfants.

Mme de Linois et la jeune fille, voiles baissés, mirent pied à terre.

Bertrand tourna bride pour retourner à l’auberge où sa consigne était d’attendre, sans bouger, les ordres de son maître.

Mme de Linois ayant passé sous le sien le bras de Claire, elles se dirigèrent vers l’hôtel sans trop se presser, et elles y entrèrent sans avoir remarqué deux hommes qui, dissimulés dans les encoignures d’une porte cochère, de l’autre côté de la rue, surveillaient l’entrée de l’hôtel.

La veuve Crapelet attendait debout dans son bureau, dont la porte était ouverte. Elle s’avança sur le seuil.

– Nous venons d’arriver à Poitiers, venant de Paris, lui dit Mme de Linois.

Alors, sans prononcer une parole, la veuve prit un bougeoir allumé et conduisit les deux dames à la chambre n° 5. Elle y entra derrière elles, alluma une bougie et se retira aussitôt en disant :

– Si ces dames ont besoin de quelque chose, elles voudront bien m’appeler ; voilà, près du lit, le cordon de la sonnette.

– C’est bien, merci, madame, répondit Mme de Linois.

Dans la chambre n° 6 se trouvaient M. le comte de Linois et M. le vicomte Alfred, qui ne paraissait pas absolument enchanté du rôle qu’on se préparait à lui faire jouer. C’est qu’il n’était nullement rassuré au sujet des conséquences que pourrait avoir le criminel attentat.

Le comte et son fils étaient arrivés à l’hôtel à neuf heures.

Le premier soin de M. de Linois avait été de faire l’inspection des trois chambres, regardant partout, jusque sous les lits. Il avait paru satisfait, surtout lorsque, sur sa demande, la logeuse lui avait remis la clef du n° 4. Ceci n’avait pas coûté beaucoup à Mme Crapelet, qui avait une autre clef de cette chambre.

– Avez-vous, cette nuit, beaucoup de monde dans l’hôtel ? avait ensuite demandé M. de Linois.

– Personne autre que vous au premier ; deux voyageurs au deuxième et aux troisième et quatrième étages, mes locataires au mois, avait répondu la veuve.

Et cette réponse, évidemment fort agréable au faux M. Gallien, avait valu à Mme Crapelet un très aimable sourire.

Celle-ci laissa le père et le fils causer de leurs petites et grosses affaires, et rentra dans son bureau où elle avait à recevoir de nouveaux clients.

À dix heures moins quelques minutes, le mystérieux inconnu se présenta.

Il fut tout de suite introduit dans le petit salon attenant au bureau.

Cinq minutes après, un second personnage entra dans le bureau.

– On m’attend dans votre salon, dit-il.

– Bien, entrez, dit la veuve, ouvrant la porte.

Cinq nouvelles minutes s’étant écoulées, un troisième personnage parut. Ayant dit comme celui qui l’avait précédé : « On m’attend dans votre salon », la porte dubuen-retiro lui avait été aussitôt ouverte.

Alors, Ursule Crapelet s’était dit :

Trois hommes dans la maison et deux qui montent la garde dans la rue, voilà un déploiement de force qui ne me paraît pas bien nécessaire ; enfin, ça, ce n’est pas mon affaire. Je n’ai plus à attendre que la mère et la fille, et après… ma foi, il arrivera ce qui pourra ; je n’ai rien à y voir et je m’en lave les mains…

La mère… oh ! une drôle de mère tout de même !

Mme de Linois et Claire étaient arrivées à leur tour et, comme nous l’avons dit, la maîtresse de l’hôtel les avait conduites à leur chambre.

Mais avant de redescendre, profitant du bruit que faisaient au n° 5 celles qu’elle croyait être la mère et la fille, la veuve Crapelet ouvrit la porte de la chambre n° 4, dans laquelle, un instant après, l’inconnu et ses deux compagnons s’introduisaient furtivement et sans bruit.

De cette chambre on pouvait facilement, en prêtant l’oreille, entendre tout ce qui se disait dans l’autre, la cloison étant assez mince.

Les trois hommes avaient éteint leur lumière et étaient assis dans une immobilité de marbre. L’inconnu, le maître, se trouvait près de la porte ouvrant sur l’autre chambre, tendant l’oreille ; mais il n’entendait encore qu’un bruit de pas légers, ce qui indiquait que Mme de Linois et la jeune fille ne s’étaient pas assises.

Claire allait sans cesse du milieu du salon à la fenêtre par laquelle elle essayait de regarder dans la rue.

Une impatience fiévreuse se lisait sur son pâle et beau visage tourmenté.

– Où est la chambre ? demanda-t-elle tout à coup.

– Là, répondit Mme de Linois, indiquant de la main le n° 4.

La jeune fille soupira.

– Je n’entends rien, dit-elle.

– Ils ne sont pas encore arrivés ; du reste, voyez, il n’est que dix heures et demie.

– Mais que peuvent-ils donc faire ?

– Ils ont très probablement dîné dans un restaurant.

Claire appuya fortement la main sur son cœur.

– Il me semble que je vais étouffer ici, prononça-t-elle. Si j’ouvrais cette fenêtre ?

– Ce serait imprudent, on pourrait vous voir.

– Nous éteindrions la bougie.

– Non ; croyez-moi, attendez tranquillement. Mais, comme vous avez chaud, vous êtes tout en sueur !

– C’est vrai, répondit Claire, essuyant sa figure avec son mouchoir, et j’ai soif.

Mme de Linois attendait ces paroles de la jeune fille ; ses prunelles étincelèrent.

– Mais, ajouta Claire vivement, il est inutile d’appeler la maîtresse de l’hôtel ; voilà de l’eau dans cette carafe, j’en boirai un demi-verre.

– Sucrée, n’est-ce pas ? fit Mme de Linois.

– Oui, je le veux bien.

– Alors je vais préparer deux verres d’eau sucrée, car j’ai aussi très soif.

– Elle va lui faire prendre un narcotique, se dit l’inconnu, qui ne perdait pas un mot de la conversation.

La jeune fille était retournée à la fenêtre devant laquelle elle se tenait debout, le visage collé à la vitre.

Mme de Linois se hâta de profiter de cet instant. Elle mit du sucre dans les verres, versa l’eau et, lestement, fit tomber dans le verre destiné à Mlle Dubessy le contenu d’un tout petit flacon de cristal qu’elle avait tiré de son corsage.

Le liquide clair du flacon se mêla à l’eau, sans qu’on y pût voir la plus légère coloration.

– C’est fait, ma chérie, dit Mme de Linois, venez.

La jeune fille s’approcha, prit le verre que lui tendait l’odieuse femme et le vida d’un trait.

– Vous sentez-vous mieux maintenant ? demanda la misérable, ayant sur les lèvres un sourire étrange.

– Oui, répondit Claire.

– Nous n’avons plus longtemps à attendre ; asseyons-nous, ma chérie, vous dans ce fauteuil, moi sur cette chaise.

– Je suis lasse, murmura la jeune fille, se laissant tomber dans le fauteuil.

Mme de Linois s’assit en face de Mlle Dubessy, et l’enveloppa de son regard où passaient des lueurs sombres. Il y eut un instant de silence.

Soudain Claire tressaillit et, tendant l’oreille :

– Là, prononça-t-elle à voix basse, on a parlé, avez-vous entendu ?

– Non, vraiment, répondit Mme de Linois ; du reste, ce n’est pas dans cette chambre, où vous avez cru entendre parler, mais dans celle-ci que les amants vont venir.

Il y eut un nouveau silence.

– Tiens, qu’ai-je donc ? reprit la jeune fille en s’agitant.

Son teint s’était subitement coloré et ses yeux brillaient d’une façon singulière.

– Est-ce que vous souffrez ? demanda Mme de Linois d’un ton plein de sollicitude.

– Non, pas du tout. Je ne me rends pas compte de ce que j’éprouve ; c’est comme une grande lassitude de tous les membres.

– C’est un effet de l’émotion.

Claire secoua la tête et voulut se lever. Ses jambes se dérobèrent sous elle et elle retomba lourdement dans le fauteuil.

– Mon Dieu, mais qu’ai-je donc ? que se passe-t-il donc en moi ? s’écria-t-elle d’une voix empâtée ; je ne souffre pas, non, je ne souffre pas ; mais, mais… c’est étrange…

– Est-ce que vous m’entendez ?

– Oui, très bien.

– Vous me voyez ?

– Oui, oui, je vous vois.

– Alors ce n’est rien, vous allez vous remettre.

Claire laissa échapper un cri rauque, pareil à celui que pousserait une personne enrouée.

– C’est un engourdissement, prononça-t-elle ayant la langue embarrassée, lourde ; je ne peux plus remuer les jambes, ni les bras…

Elle essaya de se mouvoir. Impossible. Ses bras, ses jambes restèrent inertes.

Une troisième fois elle s’écria, avec une grande difficulté d’élocution :

– Mon Dieu, mais qu’ai-je donc ?

Elle voulut parler encore, mais ne put articuler que quelques mots inintelligibles.

L’étrange paralysie produite par le liquide absorbé avait gagné la langue. Et, chose étrange, non seulement Claire ne souffrait pas, mais elle conservait, avec l’ouïe et la vue, ses facultés morales dans toute leur plénitude.

À ce moment seulement, elle se rappela ce mystérieux billet, qu’elle avait déchiré avec indignation et qui lui conseillait de se tenir sans cesse sur ses gardes afin d’éviter les pièges qui pouvaient lui être tendus.

Était-elle donc tombée dans un piège, dans un guet-apens ?

Cette idée traversa son cerveau et y jeta une vive lumière.

Une angoisse inexprimable se refléta sur son visage devenu très pâle et son regard se fixa sur Mme de Linois avec terreur.

Celle-ci paraissait très calme et Claire devina plutôt qu’elle ne vit sur ses lèvres un mauvais sourire.

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