XI L’Enquête

Mme Joubert avait promis à son fils d’obtenir, dans un délai plus ou moins court, des renseignements sur le passé de Mme Clavière.

Elle lui avait dit :

– Ce que tu n’as pas pu savoir, moi, je le saurai.

Mais quel était donc ce fil conducteur dont elle avait parlé ?

Elle le voyait – et il s’y trouvait réellement – dans l’étude de Me Gaudry, notaire à Garches depuis une vingtaine d’années.

Elle avait appris que c’était Me Gaudry qui avait fait l’acte de vente de la propriété Ballue dont Mme Clavière était maintenant la propriétaire.

Or, c’était également le notaire de Garches qui, quinze ans auparavant, avait aidé M. Joubert à créer sa propriété, en achetant pour son compte plusieurs terrains, lesquels, réunis, étaient d’une contenance d’environ trois hectares.

Il est vrai que, depuis, les Joubert n’avaient plus eu besoin du ministère de Me Gaudry ; mais les rapports avaient été autrefois très cordiaux le notaire avait été reçu chez l’agent de change comme un ami, et il en gardait le souvenir, car il laissait rarement passer une année sans faire une visite de politesse à Mme Joubert et à son fils.

– Bien certainement, s’était dit la mère d’Edmond, M. Gaudry ne refusera pas de m’apprendre tout ce qu’il sait.

Trois jours après la conversation qu’elle avait eue avec son fils, Mme Joubert se faisait annoncer un matin à Me Gaudry qui, étonné de cette visite inattendue, s’avança jusqu’à la porte de son cabinet pour recevoir l’ancienne cliente de l’étude.

– Donnez-vous la peine d’entrer, madame. Je ne vous cache pas ma surprise, surprise très agréable ; oui, je suis charmé de vous voir ; il y a au moins un an que je n’ai pas eu l’honneur de vous faire une visite à Vaucresson ; j’ai manqué à un devoir… mais je suis tellement occupé… Depuis trois ans on achète beaucoup par ici pour construire. Voilà un fauteuil, madame, veuillez vous asseoir. Auriez-vous besoin de moi, de mes humbles services ? Je suis entièrement à votre disposition.

Mme Joubert était entrée et s’était assise sans que le notaire lui eût laissé le temps de placer un mot ; elle n’avait pu que dire :

– Bonjour, cher monsieur.

Enfin, Me Gaudry, essoufflé, se tut.

– En effet, cher monsieur Gaudry, dit Mme Joubert, je viens pour causer quelques instants avec vous ; des renseignements me sont nécessaires et j’ai pensé que vous pourriez me les donner.

– Je suis à vos ordres, madame, de quoi s’agit-il ?

Mme Joubert avança la tête et dit à voix basse :

– La chose est toute confidentielle.

– Ah ! bien, fit le notaire.

Et s’adressant à un clerc, qui travaillait dans le cabinet :

– Monsieur Cujas, lui dit-il, veuillez prendre vos papiers et aller continuer votre rédaction dans l’autre pièce.

Le clerc ramassa ses paperasses et se retira.

Me Gaudry rapprocha son fauteuil de celui de la visiteuse.

– Nous voici seuls, madame, reprit-il, vous pouvez parler.

– Monsieur Gaudry, c’est vous qui avez fait l’acte de vente de la propriété Ballue achetée par Mme Clavière, aujourd’hui notre voisine ?

– Parfaitement.

– Vous connaissez bien Mme Clavière ?

– Ma foi, madame, je n’ai pas à vous le cacher, je ne la connais pas du tout, je ne l’ai jamais vue.

– Est-ce possible ?

– Oui, puisque cela est.

– Elle n’a donc pas signé l’acte ?

– Si, vraiment ; mais en dehors de l’étude ; j’ignore où elle demeurait alors, car elle avait élu domicile en l’étude d’un de mes confrères de Paris.

– Mon Dieu, comme tout cela est mystérieux !

– En effet, il y a du mystérieux.

– Mais comment cette dame est-elle devenue votre cliente ?

– Parce que ce notaire de Paris dont je viens de vous parler, Me Mabillon, m’a chargé de rédiger l’acte, de le faire enregistrer et de pourvoir à la purge des hypothèques légales. La propriété fut payée comptant et c’est avec Me Mabillon, mandataire de Mme Clavière, que j’ai réglé tous les comptes. L’achat datait de plusieurs mois lorsque j’ai appris que ma cliente venait de s’installer dans sa propriété. Mme Clavière a des amis sérieux, qui s’intéressent vivement à elle.

– En fait d’amis de Mme Clavière, je ne vois que deux hommes, dont l’un fort âgé, qui viennent de temps à autre lui rendre visite.

– Vous connaissez ces messieurs ?

– Non.

– Le plus âgé est décoré, n’est-ce pas ?

– Je crois avoir remarqué qu’il avait la rosette d’officier de la Légion d’honneur.

– Il est commandeur, madame, et même, je crois, grand-officier. C’est le docteur Abel Chevriot.

– Le célèbre médecin !

– Oui, madame. Avez-vous remarqué que l’autre visiteur, aux cheveux grisonnants, paraissant avoir cinquante ans, porte constamment des lunettes et est toujours cravaté de blanc ?

– Oui, en effet.

– Celui-ci, madame, est Me Mabillon, le notaire.

– Ah !

– Le docteur Abel et Me Mabillon ont été les témoins de Mme Clavière à son mariage.

– Ainsi, se dit Mme Joubert, c’est bien une veuve.

Elle reprit à haute voix :

– Monsieur Gaudry, elle s’est mariée fort jeune ?

– Elle avait dix-huit ans, peut-être dix-huit ans et demi, c’est le bon âge. C’est, dit-on, une fort jolie personne.

– Oui, elle est admirablement belle. On lui donnerait à peine vingt ans.

Le notaire réfléchit un instant.

– Elle est dans sa vingt-deuxième année, répondit-il, car son mariage remonte à trois ans, à pareille époque de l’année.

Mme Joubert sursauta.

– Vous êtes sûr, fit-elle, vous êtes bien sûr que son mariage date de trois années ?

– Oui, madame, ma mémoire m’est absolument fidèle.

– Mais, cher monsieur Gaudry, elle a un enfant, un fils, et cet enfant n’a que deux ans et demi, elle-même me l’a dit.

Le notaire resta un instant tout interloqué.

– Pourtant, dit-il, je ne me trompe pas, c’est bien il y a trois ans à pareille époque.

– Monsieur Gaudry, ne vous mettez pas l’esprit en peine ; si Mme Clavière s’est mariée il y a trois ans, cela nous apprend, son enfant n’ayant que deux ans et demi, qu’elle était enceinte avant son mariage.

– C’est d’une logique absolue.

– Vous venez de me faire découvrir une chose grave, cher monsieur.

– Oh ! grave, grave… Parce qu’elle se marie étant enceinte, une jeune fille ne commet pas un crime.

– Non, sans doute ; mais elle a commis une faute.

– Une faute bien aisément pardonnable et par vous la première, madame Joubert, par vous, la femme honnête par excellence, aux principes sévères, qui n’avez jamais eu le plus léger reproche à vous adresser ; par vous, qui êtes la bonté même et que j’ai toujours vue si indulgente pour les autres.

– Mais songez-y donc, monsieur, répliqua-t-elle très émue, il y a une tache.

– Toutes les taches ne sont pas indélébiles, madame ; il y en a, comme celle-ci, qui s’effacent si bien qu’il n’en reste plus la trace.

– Vous ne comprenez pas, monsieur Gaudry, avec quels sentiments je suis aux prises en ce moment ; mais j’ai en vous la plus entière confiance et je sais que la confidence que je vais vous faire restera entre nous ; eh bien ; monsieur, mon fils s’est éperdûment épris de Mme Clavière et il veut l’épouser.

– Ceci devient sérieux, madame, et je comprends vos inquiétudes maternelles.

– Oui, n’est-ce pas ?

– Je vous le répète, madame, je ne connais pas Mme Clavière, mais ce que je sais d’elle me la fait admirer. Et, d’abord, quand une femme, que ce soit Mme Clavière ou une autre, a pour amis, pour soutiens, pour protecteurs des hommes comme MM. Chevriot et Mabillon, elle est placée si haut que la malveillance ne peut plus l’atteindre.

– Alors, vous concluez ?

– L’amour est une force contre laquelle rien ne résiste, laissez faire M. Edmond Joubert, madame, il n’aura pas à s’en repentir.

Mme Joubert resta un instant pensive, la tête inclinée.

– Monsieur Gaudry, reprit-elle, en le regardant fixement, vous connaissez mieux Mme Clavière que vous ne voulez le dire ; que savez-vous d’elle, dites-le moi ; il s’agit du bonheur, de l’avenir de mon fils.

– Mon Dieu, madame, je ne sais que ce que vous devez savoir vous-même.

– Mais mon fils et moi nous ne savons rien, rien… Si, je sais maintenant ce que je viens de découvrir en rapprochant l’âge de l’enfant de la date du mariage de sa mère. Et ce que vous venez de me dire, monsieur, me rend très perplexe.

– Cependant, vous n’ignorez pas comment Mme Clavière s’est mariée.

– Je l’ignore absolument.

– En vérité ! Mais il y a là, madame, tout un drame dont les scènes se sont passées tout près de Vaucresson, dans le bois de Saint-Cucufa et au hameau de la Jonchère. Est-il possible que vous ne sachiez pas que Mme Clavière s’est mariée quelques heures avant la mort de son mari ?

– Il me semble, monsieur, que vous réveillez en moi un vague souvenir.

– Ce fut un mariage in extremis.

– Célébré à la Jonchère, je me souviens. Il y avait eu un duel…

– Dans lequel M. André Clavière fut mortellement blessé.

– Clavière, André Clavière… Il m’avait bien semblé que ce nom ne m’était pas tout à fait inconnu, que je l’avais lu ou entendu prononcer quelque part ; mais c’était si vague, si nuageux… Et puis, j’étais à cent lieues de penser que notre voisine de Vaucresson pût être cette jeune femme épousée in extremis.

Pourtant, madame, tous les journaux à cette époque, parlant du duel de Saint-Cucufa et du mariage célébré la Jonchère, ont été remplis du nom d’André Clavière.

– Il y a trois ans, monsieur Gaudry, lorsque ces événements dramatiques ont eu lieu, nous étions en Amérique, mon fils et moi.

– En effet, je me rappelle ce voyage ; vous êtes restés près de huit mois aux États-Unis.

– De ces événements dont nous parlons, il ne nous est parvenu qu’un faible écho, et cela explique qu’ils se soient effacés de ma mémoire et de celle de mon fils.

– Enfin, madame, vous le voyez, votre jeune voisine a été cruellement éprouvée.

– C’est vrai. Pauvre jeune femme ! Mais elle ne parle de son malheur à personne.

– Il y a de ces choses qu’on aime à garder pour soi.

– Évidemment, elle tient à cacher qu’elle a été la maîtresse de son mari avant son mariage.

– Dame, cela se comprend.

– M. Clavière, sentant qu’il allait mourir, a voulu par le mariage légitimer l’enfant.

– Un acte d’honnête homme, madame.

– C’est vrai.

– Après une réparation aussi éclatante aussi complète, je ne crois pas qu’on puisse avoir seulement la pensée de reprocher à la jeune veuve d’avoir été la maîtresse de l’homme qui lui a donné son nom.

– Vous êtes indulgent aussi, monsieur.

– Il faut l’être, madame.

– Savez-vous si Mme Clavière est d’une bonne famille ?

– Sur ce point je ne saurais vous renseigner. Je crois avoir entendu dire qu’elle était pauvre, qu’elle avait été ouvrière ou demoiselle de magasin.

– Alors la petite fortune qu’elle possède lui viendrait de M. Clavière ?

– Cela doit être.

– Mais ce duel, monsieur Gaudry, qui a été si funeste à M. Clavière, quelle en a été la cause ?

– On ne l’a pas connue exactement ; autant que je puisse me souvenir, les récits des journaux ont été contradictoires ; les uns ont dit blanc, les autres rouge ; de sorte que l’exacte vérité a bien pu rester sous le boisseau. Peut-être les journalistes ont-ils été priés de cacher la vérité ou même payés pour cela ; car je suis convaincu qu’avec leur adresse habituelle et leurs moyens d’informations, qui les rendent souvent supérieurs aux meilleurs agents de la police de sûreté, rien de ce drame n’a pu échapper à leurs investigations.

Maintenant, je serais fort embarrassé pour vous répéter ce qui a été dit dans un sens ou dans l’autre, je ne me souviens plus.

– Vous rappelez-vous qui était l’adversaire de M. Clavière ?

– Oh ! cela, oui. C’est un jeune homme bien connu dans le monde où l’on s’amuse, un de ces viveurs qui mènent la vie à grandes guides, qui a fait et fait encore beaucoup trop parler de lui.

– Vous l’appelez ?

– Le baron de Simiane.

– Oh ! le baron de Simiane ! En effet, il est célèbre par ses folies, les scandales qu’il cause, les vilaines aventures dont il est le héros ; c’est un familier de tous les boudoirs de femmes galantes, un coureur de ruelles et un joueur effréné. Cet hiver on a parlé de lui devant moi ; on disait qu’il avait perdu la veille, au baccara, cent cinquante mille francs. Et l’on ajoutait : « – Après avoir mangé la fortune qui lui venait de son père, il fait coup sur coup de fortes brèches à celle que vient de lui laisser sa mère. Au train dont il y va, il n’en a pas pour plus de deux ou trois ans. »

Il a une jeune sœur, paraît-il, à peine âgée de quinze ans, qui est encore au couvent. On plaignait fort cette jeune personne.

– Et l’on avait raison, madame ; la pauvre jeune fille ne sait rien encore, sans doute, mais on ne pourra pas lui cacher toujours la conduite de son frère ; alors elle souffrira beaucoup d’être la sœur d’un homme ayant une aussi mauvaise réputation que le baron de Simiane.

– Monsieur Gaudry, vous avez éloquemment plaidé devant moi la cause de Mme Clavière ; vos paroles m’ont émue. Cependant, je ne vous le cache point, je suis affligée, oh ! très affligée de ce que le nom de M. de Simiane se trouve mêlé à ce drame dont elle est l’héroïne.

– Mais, madame…

 

– Je vous assure que cela lui fait un tort considérable dans mon esprit. La cause de ce duel restée inconnue… Cela me donne à réfléchir et beaucoup à penser. Enfin il y a dans cette affaire une obscurité qui demande la clarté.

– Mon Dieu, madame, très souvent, un duel entre jeunes gens a une cause des plus futiles : un mot dit de travers, une parole trop légèrement prononcée, un regard mal interprété.

– Oui, monsieur, mais, dans ce cas, on ne cherche pas à cacher la cause de la rencontre.

Elle resta un moment silencieuse, agitée.

– Non, voyez-vous, non, reprit-elle, cela n’est pas clair, et dans la circonstance présente, ce qu’il me faut, ce que je veux, c’est la clarté en tout.

– Je ne saurais vous blâmer, madame, d’avoir des susceptibilités et de chercher à vous entourer de tous les renseignements nécessaires ; étant donnés les projets de monsieur votre fils, c’est votre droit de vouloir être complètement éclairée.

– Mon droit et mon devoir, monsieur.

– Parfaitement, madame.

– Une mère ne saurait être trop prudente.

– Malheureusement, madame, je n’ai pu vous dire que ce que je savais.

– Oh ! vous m’avez fourni de très précieux renseignements, monsieur Gaudry, et je vous en remercie mille fois, au nom du bonheur de mon fils. Je l’avoue, il m’est pénible de me livrer à cette délicate enquête ; ce n’est pas sans quelque répugnance que je fouille dans le passé de Mme Clavière ; mais il le faut, j’y suis forcée.

Encore une fois, monsieur, je vous remercie des renseignements que vous avez bien voulu me donner et que j’espère pouvoir bientôt compléter.

Mme Joubert s’était levée. Elle échangea encore quelques paroles de politesse avec le notaire et se retira.

Dans le salon d’une de ses amies intimes, femme d’un très opulent financier, Mme Joubert avait rencontré souvent un journaliste très connu et très répandu dans le monde de la finance. Il se nommait Coffard. Il appartenait à un journal politique et quotidien, le plus important des journaux parisiens, le plus important par le nombre de ses abonnés et de ses acheteurs au numéro, par le produit de ses annonces, par l’esprit de ses chroniqueurs, le choix de ses romans-feuilletons et surtout par le flair étonnant de son directeur, qui savait découvrir le talent où les autres ne voyaient rien.

Le lecteur va penser que je veux parler du Figaro, mais non. À cette époque le Figaro, de de Villemessant, était une sorte de revue hebdomadaire exclusivement littéraire. Le Figaro d’aujourd’hui, journal quotidien, politique, littéraire et mondain n’existe que depuis 1866. Le Figaro hebdomadaire a disparu le jour où le Figaro quotidien est né. Le vieux Figaro mourait pour laisser son nom, son titre, si vous aimez mieux, au jeune Figaro dont on prévoyait déjà le brillant avenir.

Oh ! je ne fais pas une réclame au célèbre journal, il n’en a pas besoin.

J’ai été un peu de la maison, et en parlant ici du Figaro à mes lecteurs, j’adresse un hommage à la mémoire de deux hommes que j’ai aimés : MM. de Villemessant et Auguste Dumont. Je paie une dette de cœur.

Que cette courte digression me soit pardonnée, je reviens à mon journaliste.

Coffard était chargé spécialement des informations de son journal et avait sous ses ordres une escouade de reporters toujours debout, allant ici, allant là, courant quand il le fallait, se montrant partout. Aussi ladite feuille était-elle la mieux informée de tous les journaux de Paris ; c’était certainement beaucoup à cela qu’elle devait son succès.

Coffard, par les yeux et les oreilles de ses reporters, voyait tout, entendait tout, savait tout. C’était Argus.

Cependant, en ce temps-là, le reportage n’était pas à beaucoup près ce qu’il est de nos jours. Le reporter, alors, n’était qu’un pauvre diable mal vêtu, dédaigné, méprisé, passant inconnu dans la foule, ayant souvent la famine au ventre, car il ne gagnait pas toujours assez pour remplacer les souliers qu’il avait usés à courir aux quatre coins de la ville.

Aujourd’hui, ce n’est plus cela : le reportage a pris l’importance d’une institution ; le plus humble reporter est un personnage, c’est quelqu’un. Le reporter est connu, considéré, bien payé ; les hauts fonctionnaires de l’État lui font les yeux doux ; il est de toutes les cérémonies, de toutes les fêtes, il a ses entrées partout ; il va dans le monde, est reçu chez les ministres ; c’est une autorité, on le décore.

Mme Joubert, avons-nous dit, connaissait Coffard et c’est à lui qu’elle avait résolu de s’adresser afin de compléter les renseignements qu’elle devait à l’obligeance du notaire de Garches.

Elle avait commencé son enquête, il fallait immédiatement la continuer.

Or, dès le lendemain de son entrevue avec Me Gaudry, elle se présenta au domicile de Coffard.

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