CHAPITRE I.

E silence est une vertu telle que hors son temps n'est plus vertu. Les desordres que j'avois veus en la nouvelle France, m'obligerent puissamment d'en advertir Monseigneur le Duc de Montmorency Viceroy du païs pour y apporter les remedes necessaires, car les Huguenots tenoient par tout le dessus dans leurs vaisseaux faisans leurs prières, & nous contraincts de tenir la proue en chantans les louanges de nostre Dieu, qu'estoit proprement mettre le trompeur Baal au dessus du vray Dieu.

Et la cause de ce desordre procedoit de ce que les principaux de la flotte avec la pluspart des officiers estoient de la religion prétendue & reformée, lesquels avoient esté ozés jusques là, que de chanter de nouveau leurs marottes, pendant qu'un de nos Frères disoit la saincte Messe à la Traicte, pour l'interrompre ou le contrarier ce sembloit tellement que ce n'estoit pas le moyen de planter la foy, où les chefs & principaux estoient contraires à la mesme foy, mais plustost une confusion de croyance aux Sauvages, qui s'appercevoient des-ja de nos differentes manières de servir Dieu, disans que les uns faisoient le signe de la Croix, & les autres non.

Je dressay donc des memoires lesquels je presentay à ce Seigneur Duc, qui en desira la lecture & estre luy mesme le gardien de mes cayers pour les presenter à son conseil, auquel il me pria d'assister, mais qui eut tant de remise, qu'à la fin je ne m'y pû trouver pour quelque affaire particulière qui me survint, & à mon deffaut le Pere Irenée y accompagna nostre R. P. Provincial qui y receut contentement.

Neantmoins à peine l'ordre necessaire est il estably par ce Seigneur Duc en son conseil, qu'il est mandé pour le service du Roy dans les gouvernemens, c'est ce qui l'obligea, outre ses autres grandes & serieuses charges, de se deffaire de la Vice-royanté du Canada, entre les mains de Monseigneur le Duc de Vantadour son nepveu, lequel suivant l'intention dudit Seigneur son oncle, nous fist l'honneur de nous communiquer ses pieux desseins & la volonté qu'il avoit d'establir de grandes colonies dans le païs, si le mal-heur par l'impuissance ne luy eue empeché d'esclore ses divins projets.

Nous voyla donc dans de grandes esperances, & selon la grandeur des choses qu'on nous despeignoit, nous jugeons avec le mesme Seigneur, que pour entretenir tant de peuplades, continuer la conversion des Sauvages, & establir des Séminaires par tout pour l'instruction de la jeunesse, il nous estoit necessaire d'avoir le secours de quelques Religieux rentez, qui puissent par leurs propre commoditez & moyens, fournir aux frais & à la nourriture desdits enfans & nouveaux convertis, puis que la compagnie des marchands s'excusoit sur son impuissance, & nous sur nostre Regle qui nous deffend les revenus.

Entre tous les Religieux nous proposames les RR. PP. Jesuites, lesquels comme personnes puissantes pouvoient beaucoup à ces peuples indigens, où il faut necessairement avoir de quoy donner si on y veut advancer, car plus on leur donne plus on les attire, & n'ayez pas dequoy les nourrir, c'est à dire qu'ils vous admireront & peu vous pourront suivre. Ce n'est pas comme dans les Indes où les habitans n'avoient à faire que du secours spirituel simplement, là où ceux cy ont affaire de tous les deux, spirituel & temporel & par ainsi je peux dire asseurement que la pauvreté de S. François a fait un très grand fruict aux Indes, & que nous avons eu raison d'appeller le secours des RR. PP. Jesuites au Canada.

Je sçay bien que nos Pères establirent des Collèges & Séminaires par toutes les deux Indes avant la venue, des RR. PP. Jesuites, ausquels ils les cédèrent volontairement à leur arrivée, comme ayans d'ailleurs assez d'autres occupations à prescher, convertir & confesser par tout où ils estoient appellez. Mais le Roy d'Espagne y pourvoyoit tellement par la main de ses officiers, avec d'autres personnes devotes, qu'ils n'y avoient autre plus grand soin que de catechiser les enfans, les instruire aux bonnes lettres, & les convertir à Jesus Christ, sans se mesler des rentes que des personnes honnestes & vertueuses avoient en maniement, mais icy, comme j'ay dit, il en va tout autrement, car personne n'a pris soin de nous seconder que de parolle seulement, à la reserve de quelqu'uns de nos amis.

Ce choix que nous fismes desdits Pere Jesuites pour le Canada, fut fort contrarié par beaucoup de nos amis, qui taschoient de nous en dissuader, nous asseurant qu'à la fin du compte ils nous mettroient hors de nostre maison & du païs, mais il n'y avoit point d'apparence de croire ceste mescognoissance de ces bons Peres; ils sont trop sages & vertueux pour le vouloir faire, & quand bien un ou deux particuliers d'entr'eux en auroient eu la volonté, une hyrondelle ne fait pas un Printemps, ny un ou deux Religieux la communauté, & par ainsi c'eut esté crime de se mesfier d'eux, non pas mesme en la pensée, car il paroist que par tout ailleurs nous avons vescu en paix avec eux.

Pour revenir au sujet de cette proposition, le P. Irenée estant en l'hostel dudit Seigneur Duc, y arriva fort à propos le R.P. Noirot Jesuite, auquel ledit P. Irenée ayant fait ouverture de l'affaire, pria ledit Seigneur de l'agreer comme il fist, aprés que ledit P. Noirot eut accepté l'offre d'une affection nompareille, (car il estoit fort zelé) protestant au nom de la compagnie, qu'ils nous en auroient une éternelle obligation. Quelqu'uns d'eux ensuitte nous vindrent prier de leur faire part de quelque mémoires de la langue Huronne que j'avois dressez pour leur servir, lesquels je ne pû leur donner pour lors, n'estans pas encores en estat.

Les choses estant en telle disposition, il fut question de faire passer au conseil dudit Seigneur & de la compagnie des Marchands tout ce qui estoit de cet accommodement, & devions nous y trouver ensemble avec eux, mais n'ayans pas esté adverty du jour, lesdit Peres y assisterent sans nous, & à mesme temps partirent pour Dieppe, où des-ja estoit arrivé pour le mesme voyage le Pere Joseph de la Roche Daillon Recollect, avec un jeune Sauvage Canadien, qui depuis cinq ans avoit esté envoyé en France par nos Religieux de Kebec, lequel après avoir esté bien instruict & endoctriné aux çhoses de la foy, fut baptizé & nommé par deffunct Monsieur le Prince de Guimenée son parrain. Pierre Anthoine, qu'il entretint aux estudes jusques après sa mort, que l'enfant fut congru en la langue Latine, & si bon François, qu'estant de retour à Kebec nos Religieux furent contraints le renvoyer pour quelque temps entre ses païens, afin de reprendre les idées de la langue maternelle qu'il avoit presque oubliée, dequoy il fit quelque difficulté au commencement, car comme le P. Joseph le Caron Supérieur de Kebec, luy eut proposé cette obedience, il le pria les larmes aux yeux de l'en vouloir dispenser, disant: comment mon Pere vostre Reverence voudroit elle bien me renvoyer entre les bestes qui ne cognoissent point Dieu, mais le Pere luy repartit que c'estoit pour leur faire cognoistre, & pour raprendre la langue maternelle qu'il l'y envoyoit, afin d'ayder à sauver ses parens & tous ceux de sa Nation, après quoy il obéit & se disposa pour partir, duëment instruit de la manière comme il se devoit gouverner parmy ses gens, sans courir risque de son salut.

Dés le lendemain matin estant en ville, je rencontray fort à propos une personne de qualité interessée dans le party, avec lequel m'abouchant il m'advertit de tout le resultat du conseil, & comme les RR. PP. Jesuites avoient obtenu la nourriture de deux de nos Religieux, de six que la compagnie nous entretenoit de tout temps, & par ainsi réduit nostre nombre de six à quatre, qui ne fut pas pris à bonne augure.

Cet advertissement donné, je fus trouver Monseigneur le Duc de Vantadour, auquel je fis mes plaintes, & le priay d'y remedier, comme il fist promptement, commandant au sieur Girard son Secrétaire d'en escrire de sa part à Messieurs les Directeurs & Chefs de l'embarquement à Dieppe, afin qu'ils advertissent les RR. PP. Jesuites, que l'intention de compagnie n'estoit pas qu'ils prissent part à la nourriture de six Recollects, que depuis plusieurs années en ça, les compagnies anciennes & nouvelles, avoient entretenus dans le Canada, autrement qu'il leur revoquoit son consentement, à quoy les Pères obéirent promptement, & se submirent aux volontez dudit Seigneur Duc.

Cette petite action n'a neantmoins en rien altéré l'amour & le respect que nous avons à ces grands hommes, je dis grands pour ce qu'ils le sont en effect de prudence & de science, prudens & respectueux dans un point, qui les maintiendra tousjours dans la vertu, & le bon odeur de ceux qui sçavent qu'aux Religions, où la civilité & le respect réciproque manque, la vertu manque aussi, il ne s'ensuit pas pour cela qu'il ne se puisse glisser de petits manquemens dans les compagnies les mieux reglées & les maisons les mieux policées. Les plus grands Saincts ont eu quelquefois des débats, mais qui ont trouvé leur mort aussitost que leur naissance.

Toutes choses estant en bon ordre & l'equipage dans les vaisseaux, on se mist sous voille aprés les prières accoustumées, mais si favorablement qu'ils traverserent ce grand Ocean sans aucun peril, & si heureusement qu'en un temps tres-court en comparaison de l'ordinaire, ils arriverent avec contentement dans ce desiré port de Kebec, où ils furent receus des hyvernans, (c'est ainsi qu'on appelle les habitans de Kebec) avec la joye & la courtoisie qu'ils pouvoient esperer de ceux, qui esperoient encore plus d'eux à cause de leur necessité.

Or comme c'est l'ordinaire que les choses sainctes sont tousjours contrariées en leur commencement, & que de tant plus le diable en prevoit de pertes, plus il se roidit contre icelles par toutes sortes de voyes pour les empecher s'il pouvoit. Les RR. PP. Jesuites n'estoient pas encores sorty des barques, qu'ils furent advertis qu'il n'y avoit point d'ordre de les loger à Kebec ny au fort, & tellement esconduis qu'on parloit des-ja de les repasser en France, ce fut un mauvais salut pour eux, & une facheuse attaque, capable d'estonner des personnes moins constantes. Mais nos Freres prenans part dans les interests de ces bons Peres sçachans cette disgrace, leur offrirent charitablement, & les mirent en possession cordiallement, de la juste moitié de nostre maison (à leur choix) du jardin & tout nostre enclos, qui est de fort longue esteudue fermé de bonnes pallissades & pièces de bois, qu'ils ont occupez par l'espace de deux ans & demy.

De plus ils leur presterent une charpente toute disposée & preste à mettre en oeuvre, pour un nouveau corps de logis, d'environ 40 pieds de longueur, & 28 de large, & en l'an 1627 ils leur en presterent encore une autre que nos Religieux avoient derechef fait dresser pour aggrandir nostre Convent, lesquelles ils ont employées à leur bastiment commencé au delà de la petite riviere sept ou 800 pas de nous, en un lieu que l'on appelle communement le fort de Jacques Cartier.

Et pour vous monstrer comme en effet nos Religieux seuls sont cause aprés Dieu que les dits RR. PP. Jesuites sont establis dans le Canada (ce que nous avons fait pour estre assistés en la conversion des Sauvages,) voicy ce que le R.P. Lallemant superieur de leurs Peres en Canada, en escrivit au sieur de Champlain, par une lettre dattée du 23 Juillet 1625 & une autre du mesme jour & an, à nostre R.P. Provincial.

MONSIEUR,
Nous voicy graces à Dieu dans le resort de vostre Lieutenance où nous sommes heureusement arrivez, aprés avoir eu une des belles traverses qu'on aye encor experimenté, Monsieur le General aprés nous avoir déclaré qu'il lui estoit impossible de nous loger ou dans l'habitation ou dans le fort, & qu'il faudrait ou, repasser en France, ou nous retirer chez, les Peres Recollects, nous a contraint d'accepter ce dernier offre. Les Peres nous ont receus avec tant de charité qu'il nous ont obligez, pour un jamais. Nostre Seigneur sera leur recompence. Un de nos Pères estoit allé à la traicte en intention de passer aux Hurons ou aux Hiroquois, avec le Père Recollect qui est venu de France selon qu'ils adviseroient avec le Père Nicolas, qui se devoit treuver à la traicte & conferer avec eux, mais il est arrivé que le pauvre Pere Nicolas au dernier saut s'est noyé, ce qui a esté cause qu'ils sont retournez, n'ayans ny cognoissance, ny langue, ny information: nous attendons donc vostre venue pour resoudre ce qui sera à propos de faire. Vous sçaurez, tout ce que vous pourrez desirer de ce pays du P. Joseph, c'est pourquoy je me contente de vous asseurer que je suis, Monsieur, Vostre très-affectionné serviteur, Charles Lalemant. De Kebec ce 28 Juillet 1625.

Mon Reverend Pere,

Pax Christi.

CE seroit estre par trop mescognoissant de ne point escrire à vostre Reverence, pour la remercier tant des lettres qui furent dernièrement escrites en nostre faveur aux Pères qui sont ici en la nouvelle France, comme de la charité que nous avons receues desdits Peres, qui nous ont obligez pour un jamais, je supplie nostre bon Dieu qu'il soit la grande recompence & des uns & des autres, pour mon particulier j'escris à nos Superieurs, que j'en ay un tel ressentiment que l'occasion ne se presentera point que je ne le fasse paroistre, & les supplie quoy que d'ailleurs bien affectionné de tesmoigner à tout vostre sainct Ordre le mesme ressentiment. Le P. Joseph dira à vostre Reverence le sujet de son voyage pour le bon succez duquel, nous ne cesserons d'offrir & prieres & sacrifices à Dieu, il faut ceste fois advancer à bon escient les affaires de nostre Maistre, & ne rien obmettre de ce qu'on pourra s'adviser estre necessaire, j'en ay escrit à tous ceux que j'ay creu y pouvoir contribuer que je m'asseure s'y emploieront si les affaires de France le permettent, je ne doute point que vostre Reverence ne s'y porte avec affection & ainsi, virtus unita fera beaucoup d'effet, en attendant le succez je me recommande aux saincts Sacrifices de vostre Reverence, de laquelle je suis.

De Kebec ce 28 Juillet

Tres-humble serviteur,
Charles Lalemant.

A mon Reverend Pere le P. Provincial
des RR. Peres Recollects.

Le bon Pere Joseph le Caron & tous les Religieux resjouys de la venue de si bons hostes, creut qu'en faisant un voyage en France, il amelioreroit sort le Canada, & adjousteroit un autre bien aux RR PP. Jesuites, qu'estoit quelque bénéfice qu'il esperoit du Roy pour la nourriture des enfans & nouveaux convertis, & ce qui luy en donnoit davantage d'esperance, estoit l'honneur qu'il avoit eu estant au monde d'enseigner à la Majesté, les premiers rudimens de la foy, il ny pu rien faire neantmoins, car encor bien que le Roy eut bonne volonté comme je vis en effet, il fallut passer par tant de mains, que lors que nous pensames estre le plus advancé, ce fut lors que tout estoit desesperé & qu'il fallut penser du retour aprés avoir receu un petit bien-fait de sa Majesté, qu'elle fist delivrer elle mesme ne s'en fiant pas à ses officiers, qui ne nous servoient que de remises.

Le Pere s'embarqua donc pour France à la fin du mois d'Aoust 1625, qui estoit la mesme année que les RR. PP. Jesuites estoient arrivez à Kebec, & y fit les négociations que je viens de dire, marry de n'y avoir pu faire davantage, & s'embarqua pour son retour l'année suivante dans la Catherine vaisseau de 150 tonneaux, avec le F. Gervais Mohier son compagnon, & arriverent heureusement à Tadoussac le 28 Juin 1626, où ayans mis pied à terre, le bon Frère (encor nouveau) se trouva comme dans un abisme d'estonnement & de merveille à l'aspect de ces pauvres Sauvages desquels il eut quelque apprehension au commencement, car comme il m'a dit luy mesme, il luy sembloit voir en eux quelque demons, ou des caresmes prenans, tant il les trouvoit estrangement accommodez. Il en prend de mesme presque à tous ceux qui les voyent pour la première fois, & puis on s'y accoustume, comme de voir d'autres personnes de deçà mieux couvertes.

Il se preparoit pour lors un grand festin dans une cabane à plus de 100. Sauvages, hommes, femmes & enfans, auquel il fut invité par le maistre, qui pensoit en cela le gratifier de beaucoup, mais il se trompoit bien fort, car il n'avoit pas l'appétit aiguisé jusques là, que de pouvoir manger d'une telle viande, qui n'estoit point à son goust. De le refuser il n'y avoit point d'apparence pour ce qu'ils ne sçavent que c'est d'estre esconduis, & l'accepter, c'estoit se mettre à l'impossible, que fit donc ce bon Religieux il s'assit à platte terre comme les autres, tint bonne mine & ne mangea point du tout. Ce que voyans quelqu'un de la trouppe, luy presenterent un gros morceau de graisse d'ours à manger, qu'ils estiment delicieuse, comme nous faisons icy la perdrix, mais c'estoit le faire tomber de fiebvre en chaud mal, comme l'on dit, & demeura les bras croisez, ô mon Dieu, pendant que les autres se donnoient au coeur joye de 4 grande chaudieres de poix, prunes, figues, raisins, biscuit, poisson & chair d'ours, le tout bouilly, cuit & meslé ensemble avec un aviron.

Il me vient de resouvenir de ma première entrée dans leurs cabanes mais il est vray que je trouvay leur menestre fort dégouttante, car la regardant seulement de l'oeil, elle me faisoit souslever le coeur, & cependant avec la grace du bon Dieu, je m'y suis bien accoustumé du depuis, & à des mortifications bien plus grandes que l'on ne faict par icy.

Le festin finy, il prist congé de ses hostes avec un ho, ho, ho, pour remerciement de leur bonne chère, & s'en retourna au Navire plus affamé qu'il n'en estoit party, & peu aprés se mirent sous voile pour Kebec, où ils arriverent le quatriesme de Juillet, en tres-bonne santé Dieu mercy, & ayans rendu les graces ordinaires à nostre Seigneur, ils receurent la charité & bon accueil qu'on a accoustumé de faire aux voyageurs & pelerins François, des commoditez du pays.

Comme le Père Joseph de la Roche Recollect, & le Père Brebeuf Jesuite, monterent aux Hurons, & d'un petit Huron qui vous fut amené, lequel fut conduit en France, puis baptisé.

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