Tous ces guerriers sont-ils donc rassemblés
Pour écouter un conte ridicule ?
Pour quelques pleurs se feront-ils scrupule
De s’entourer d’ennemis immolés ?
Anonyme.
Dans la soirée du jour où le lord garde des sceaux et sa fille furent sauvés d’un péril si imminent, deux étrangers étaient assis dans la chambre la plus retirée d’une petite auberge, ou, pour mieux dire, d’un obscur cabaret qui avait pour enseigne la Tanière du Renard, à trois ou quatre milles du château de Ravenswood, et à pareille distance de la tour ruinée de Wolfcrag, c’est-à-dire, à peu près à mi-chemin entre ces deux demeures seigneuriales.
Un de ces étrangers paraissait âgé d’environ quarante ans. Il était grand, sec, maigre, efflanqué, il avait des yeux noirs et perçants, un air rusé et une physionomie sinistre. L’autre pouvait avoir quinze ans de moins : il était petit mais bien fait, vigoureux, et un peu porté à l’embonpoint. Un air de gaîté, de franchise et de résolution, quoique mêlé d’un certain degré d’insouciance, donnait du feu et de l’expression à des yeux gris couverts de gros sourcils d’un blond tirant sur le roux, comme ses cheveux. Un pot de vin était placé sur la table, car à cette époque, au lieu de le servir en bouteille, on le tirait au tonneau dans des mesures d’étain, et chacun d’eux avait son quaigh devant lui. Il ne paraissait pas régner entre eux une grande cordialité. Les bras croisés, ils se regardaient l’un et l’autre en silence, avec un air impatient ; et chacun, enfoncé dans ses réflexions, ne songeait pas à les communiquer à son voisin.
Le plus jeune rompit enfin le silence en s’écriant : – Qui diable peut donc le retenir si longtemps ? A-t-il échoué dans son entreprise ? Pourquoi aussi m’avez-vous empêché de l’accompagner ?
– Chacun doit se charger de venger soi-même ses injures, répondit son compagnon. C’est assez de hasarder notre vie pour lui en l’attendant ici.
– Au bout du compte vous n’êtes qu’un poltron, Craigengelt, reprit le plus jeune : et c’est ce que bien des gens n’ont pas attendu jusqu’à présent pour penser de vous.
– C’est au moins ce que personne n’a encore osé me dire, repartit Craigengelt en portant la main sur son épée ; et si je ne savais pas qu’il ne faut pas faire plus d’attention aux propos d’un étourdi qu’à ceux d’un insensé, je… Il attendit la réponse de son compagnon.
– Et que feriez-vous ? reprit le premier avec beaucoup de sang-froid ; et pourquoi ne le faites-vous pas ?
– Pourquoi ? répondit Craigengelt en tirant son épée à demi hors du fourreau et en l’y faisant rentrer aussitôt : parce que cette lame est destinée à quelque chose de mieux qu’à trancher la vie d’une vingtaine de cerveaux brûlés comme vous.
– Vous pouvez avoir raison, dit son compagnon, car il faut être fou et un écervelé comme je le suis pour se fier à vos belles promesses de me procurer une commission dans la brigade irlandaise. Mais que pouvais-je faire ? Je n’ai plus rien, pas même de quoi payer la dernière amende à laquelle ce vieux coquin de Turntippet a mis dans sa tête de me faire condamner, sans doute pour en faire son profit, et qui est probablement déjà prononcée. La brigade irlandaise ! qu’ai-je de commun avec elle ? Je suis un franc Écossais, comme l’était mon père avant moi ; et ma grand-tante, lady Girnington, ne peut pas vivre éternellement.
– Tout cela est bel et bon, Bucklaw ; mais elle peut durer encore longtemps. Quant à votre père, il avait des terres, il vivait sur ses domaines, payait ses dettes et ne connaissait ni les juifs ni les usuriers.
– Et à qui en est la faute, si je les ai connus ? au diable, à vous, et à ceux qui vous ressemblent. Voilà ce qui m’a fait voir le bout d’une jolie fortune. Et maintenant je suppose qu’il me faudra intriguer pour trouver des moyens d’existence semblables aux vôtres. – Vivre une semaine sur une prétendue nouvelle reçue de la cour de Saint-Germain, une autre sur le rapport d’une insurrection des Highlands, quêter mon déjeuner chez de vieilles femmes jacobites en leur donnant des mèches de ma vieille perruque pour des boucles de cheveux du Chevalier, servir de second à mon ami pour un duel, jusqu’à ce qu’il arrive sur le champ d’honneur, et là l’empêcher de se battre sous prétexte qu’un agent politique ne doit pas hasarder sa vie dans une querelle qui lui est étrangère : voilà pourtant ce qu’il faudra que je fasse pour gagner du pain, et pour le plaisir de m’entendre nommer capitaine.
– Voilà sans doute un beau discours, dit Craigengelt, et vous devez être bien content d’avoir fait tant d’esprit à mes dépens. Mais vaut-il mieux mourir de faim ou se faire pendre que de vivre comme je suis obligé de le faire parce que notre roi n’a pas en ce moment le moyen de soutenir convenablement ses envoyés ?
– Mourir de faim serait plus honorable, et la potence pourrait être la fin de tout ceci. Mais, pour en revenir à ce pauvre diable de Ravenswood, qu’en voulez-vous faire ? Il n’a pas plus d’argent que moi ; le peu de terres qui lui reste est engagé et hypothéqué ; le revenu ne suffit pas pour payer les intérêts ; que diable espérez-vous donc en vous mêlant de ses affaires ?
– Ne vous inquiétez pas, Bucklaw ; je sais ce que je fais. D’abord son nom sonne bien, et les services de son père, en 1689, feront valoir cette acquisition aux yeux des cours de Saint-Germain et de Versailles. Ensuite vous voudrez bien aussi faire attention que le Maître de Ravenswood est un gaillard d’une autre trempe que la vôtre. Il a des moyens, de l’adresse, du courage, des talents ; il se présentera comme un jeune homme dont la tête et les bras peuvent également être utiles, qui se connaît à autre chose qu’à la course d’un cheval ou au vol d’un gerfaut. J’ai presque perdu mon crédit en ne faisant passer en France que des officiers qui ne savent que lancer un cerf ou rappeler un faucon. Il n’en sera pas de même avec Ravenswood : il a de l’instruction, du bon sens, de la pénétration.
– Et malgré tout cela, il est tombé dans vos filets ! Pas de colère, Craigengelt ; laissez en repos la poignée de votre sabre, vous savez bien que vous ne vous battrez point. Dites-moi plutôt comment vous avez pu gagner la confiance de Ravenswood.
– En flattant sa soif de vengeance. Je savais qu’il ne m’aimait pas, mais j’ai guetté l’instant favorable, et j’ai parlé quand il était aigri par ce qui s’était passé aux funérailles de son père. Il est allé en ce moment pour s’expliquer, comme il le dit et comme il le pense peut-être, avec sir William Ashton. Mais je sais comment l’explication se terminera. Le lord garde des sceaux traitera le jeune homme avec hauteur, et celui-ci le tuera, car il avait dans l’œil cette étincelle qui ne vous trompe jamais quand vous voulez juger des intentions de quelqu’un. Au surplus, quand il ne le tuerait pas, il y aura une bonne querelle ; sa démarche sera regardée comme un guet-apens contre un conseiller privé, il sera en rupture ouverte avec le gouvernement, l’Écosse deviendra trop chaude pour lui, la France lui offrira un refuge, et nous partirons tous ensemble sur le brick français l’Espoir, qui nous attend à la hauteur d’Eyemouth.
– Je le veux bien, dit Bucklaw : l’Écosse n’a pas grand-chose à présent qui m’intéresse. Si la compagnie de Ravenswood doit nous procurer un accueil plus favorable en France, qu’il y vienne, de par tous les diables ! car je doute un peu de vos moyens personnels pour nous obtenir de l’avancement. J’espère qu’avant de nous rejoindre il aura logé une balle dans la tête du lord garde des sceaux. Il faudrait mettre tous les ans quelques grains de plomb dans la cervelle d’une couple de ces hommes d’État pour apprendre aux autres à vivre.
– Rien de plus vrai, et cela me rappelle qu’il faut que j’aille voir si nos chevaux ont mangé et s’ils sont prêts à partir ; car si le lord garde des sceaux est mort, il ne faudra pas que l’herbe ait le temps de croître sous leurs pieds.
Il s’avança jusqu’à la porte, et se retournant alors brusquement : – Bucklaw, s’écria-t-il, quel que puisse être le résultat de l’affaire du Maître de Ravenswood, je compte que vous serez assez juste pour vous rappeler que je n’ai rien fait ni rien dit qui puisse me faire regarder comme fauteur ou complice d’aucun acte de violence auquel il aurait pu se porter.
– Vous en êtes incapable, répondit Bucklaw : vous connaissez trop bien les risques auxquels vous exposeraient ces mots formidables, fauteur ou complice ! – et il se mit à réciter les vers suivants, comme s’il se fût parlé à lui-même :
S’il ne lui donna pas l’affreux conseil du crime,
Son doigt lui désigna le cœur de la victime.
– Plaît-il, s’écria Craigengelt en se retournant une seconde fois d’un air inquiet : que dites-vous donc là ?
– Rien. Je répète deux vers de tragédie.
– J’ai pensé bien des fois, Bucklaw, que vous étiez né pour être comédien. Vous traitez tout avec une légèreté, une insouciance…
– Je pense aussi que j’aurais beaucoup mieux fait de prendre ce parti que de jouer un rôle avec vous dans la fatale conspiration. Mais partez, occupez-vous du vôtre, et allez visiter nos chevaux comme un palefrenier que vous êtes. Né pour être comédien ! ce propos mériterait un coup d’épée, mais ce Craigengelt est si lâche ! Et cependant cette profession ne m’aurait pas déplu.
Voyons donc… oui… J’aurais débuté dans Alexandre.
De la nuit des tombeaux vous me voyez sortir,
Pour vous offrir encore des lauriers à cueillir.
Que l’éclair, mes amis, soit moins prompt que vos armes ;
Que la gloire à vos yeux brille de tous ses charmes !
Il s’agit de sauver l’objet de mon amour.
Comme Bucklaw finissait sa tirade, qu’il déclamait d’une voix de tonnerre, et avec les gestes les plus exagérés, Craigengelt rentra avec un air d’alarme.
– Nous sommes perdus, Bucklaw, s’écria-t-il ; le cheval de Ravenswood s’est tellement enchevêtré dans ses harnais dans l’écurie qu’il en est boiteux, complètement boiteux. Celui qu’il monte en ce moment sera fatigué de sa course, et jamais il ne pourra fuir assez vite s’il est poursuivi.
– Il est certain qu’il sera moins prompt que l’éclair, reprit Bucklaw sèchement. Mais, un instant ! vous pouvez lui prêter votre cheval.
– Au risque d’être arrêté moi-même ! Je vous remercie de la proposition.
– Mais si le lord garde des sceaux a été tué, ce que je ne pense point, par parenthèse, attendu que Ravenswood n’est pas homme à tirer sur un vieillard sans armes et sans défense ; mais enfin, en mettant les choses au pire, qu’avez-vous à craindre ? Vous savez que vous n’êtes ni fauteur ni complice.
– Cela est vrai, répondit Craigengelt d’un air embarrassé ; mais vous oubliez ma commission de Saint-Germain.
– Commission que bien des gens croient de votre fabrique, noble capitaine. Au surplus, si vous ne voulez pas lui donner votre cheval, eh bien ! il aura le mien.
– Le vôtre !
– Oui, le mien. Il ne sera pas dit que j’aurai promis à un voisin de le soutenir dans une petite affaire d’honneur sans l’aider à en sortir au moment du danger.
– Vous lui donneriez votre cheval ? Mais faites-vous attention à la perte ?…
– La perte ? Il est bien vrai que mon cheval m’a coûté vingt jacobus, mais le sien en valait le double avant d’être boiteux, et je sais comment m’y prendre pour le guérir. Prenez un jeune chien, écorchez-le, videz-le, remplissez-lui le corps de colimaçons noirs et gris, faites-le rôtir ensuite en temps convenable, arrosez-le d’huile, de spica noir, de safran, de cannelle et de miel, frottez ensuite la jambe du cheval malade avec la graisse qui tombera, et vous verrez…
– Et vous verrez qu’avant que le cheval soit guéri, avant que votre chien soit rôti et même écorché vous serez dépisté, arrêté et pendu ; car ne doutez pas qu’on ne donne une chasse vigoureuse à Ravenswood. Je voudrais pour beaucoup que nous eussions pris pour rendez-vous un endroit plus voisin de la mer.
– En ce cas, je ferai peut-être aussi bien de prendre l’avance et de m’en aller en me promenant ; car, bien certainement, je lui laisserai mon cheval. Mais silence ! écoutez. Je crois qu’il arrive. N’entendez-vous pas le pas d’un cheval !
– Oui, répondit Craigengelt : mais êtes-vous bien sûr qu’il n’y en ait qu’un ? Je crains qu’il ne soit poursuivi. Il me semble que j’entends plusieurs chevaux.
– Allons donc ! vous entendez le bruit des patins de la servante qui va tirer de l’eau au puits dans la cour. En vérité, Craigengelt, vous devriez vous débarrasser de votre brevet de capitaine et de toutes vos missions secrètes, car vous prenez l’alarme aussi facilement qu’une oie sauvage. Mais voici le Maître de Ravenswood, et il paraît aussi sombre qu’une nuit de novembre.
Edgar entra en ce moment, enveloppé dans son manteau, les bras croisés, l’air sérieux et même abattu. Il jeta son manteau sur une chaise, s’assit sur une autre sans une parole, et parut enfoncé dans une profonde rêverie.
– Eh bien ! qu’est-il arrivé ? qu’avez-vous fait ? lui demandèrent en même temps Craigengelt et Bucklaw.
– Rien.
– Rien ! dit Bucklaw : et vous nous aviez quittés bien déterminé à demander raison au vieux coquin de toutes les injures qu’il vous a faites ainsi qu’à votre famille et à tout le pays. Ne l’avez-vous pas vu ?
– Je l’ai vu.
– Vous l’avez vu, et vous revenez sans l’avoir obligé à régler le compte qu’il vous devait depuis si longtemps ! Par ma foi, ce n’est pas ce que j’attendais du Maître de Ravenswood.
– Peu m’importe ce que vous attendiez de moi. Ce n’est pas à vous, monsieur, que je suis disposé à rendre raison de ma conduite.
– Patience ! s’écria Craigengelt, qui vit que Bucklaw était sur le point de s’emporter ; un moment de patience ! Les projets du Maître de Ravenswood ont sans doute rencontré quelque obstacle qu’il ne pouvait ni prévoir ni empêcher. Mais il doit excuser l’inquiétude et la curiosité de deux amis aussi dévoués que nous.
– D’amis, capitaine Craigengelt, dit Edgar avec hauteur. Je ne sache pas qu’il se soit passé entre nous la moindre chose qui puisse vous donner le droit de m’appeler ainsi. La seule relation qui existe entre nous consiste dans le projet que j’avais formé de partir d’Écosse avec vous aussitôt que j’aurais visité l’ancien château de mes ancêtres et que j’aurais eu une entrevue avec celui qui en est aujourd’hui le possesseur, je ne dirai pas le propriétaire.
– Cela est vrai, monsieur, répondit Bucklaw : mais, comme nous avions pensé que vos projets pouvaient attirer sur vous quelque danger, peut-être vous mettre une corde autour du cou, nous nous étions exposés au même péril en vous attendant. Quant à Craigengelt, ce serait un bien petit accident, car la potence a été imprimée sur son front dès l’instant de sa naissance ; mais, pour moi, je dois avouer qu’une telle fin ne serait pas de mon goût, et elle ne ferait pas honneur à ma famille.
– Messieurs, dit Edgar, je suis fâché de vous avoir causé tant d’embarras ; mais il doit m’être permis de décider ce que j’ai à faire sans rendre compte à personne de mes motifs ; j’ai changé de dessein, et je ne songe plus à partir d’Écosse pour le moment.
– Vous ne songez plus à partir ! s’écria Craigengelt. Ne point partir après toutes les peines que j’ai prises, après les dépenses que j’ai faites pour assurer votre passage, après le risque que j’ai couru pour vous attendre !
– En adoptant pour l’instant, monsieur, l’idée de quitter ce pays avec tant de précipitation, j’ai accepté l’offre obligeante que vous m’avez faite de me procurer des moyens de départ ; mais je ne vous ai nullement promis de partir si quelques raisons me déterminaient à rester. Je suis fâché des peines que je vous ai données, et je vous en remercie. Quant à vos dépenses, ajouta-t-il en mettant la main à sa poche, il existe des moyens plus solides de régler cette affaire ; j’ignore en quoi elles peuvent consister, mais voici ma bourse, payez-vous suivant votre conscience.
En même temps il présenta au soi-disant capitaine une bourse dans laquelle il y avait quelques pièces d’or, et celui-ci avançait la main pour la prendre, quand Bucklaw lui arrêta le bras.
– Je vois, Craigengelt, lui dit-il, que vos doigts ont des démangeaisons de tenir ce petit ouvrage de filet en soie verte, mais si vous avez le malheur d’y toucher, je vous jure que je les abats d’un coup d’épée. Je sais qu’il ne vous est rien dû. Puisque le Maître de Ravenswood a changé d’avis, rien ne l’oblige à nous suivre, et nous n’avons pas besoin de rester ici plus longtemps, mais je lui demande la permission de lui dire…
– Dites-lui tout ce que vous voudrez, reprit le capitaine, mais laissez-moi d’abord lui faire sentir les inconvénients auxquels il s’expose en quittant notre société, les dangers qu’il court ici, les difficultés qu’il éprouvera pour se présenter convenablement à Versailles et à Saint-Germain s’il n’y arrive escorté de gens qui y aient établi des relations utiles.
– Et le désagrément, dit Bucklaw, de compromettre l’amitié au moins d’un homme d’honneur.
– Messieurs, dit Edgar, permettez-moi de vous faire observer encore une fois que vous avez bien voulu attacher à notre liaison momentanée plus d’importance que je n’ai jamais eu dessein de lui en donner. Quand j’irai dans une cour étrangère, je n’aurai pas besoin d’y être présenté par un aventurier intrigant et par une tête chaude.
Et sans attendre de réponse, il sortit de l’appartement, remonta à cheval et partit.
– Morbleu ! s’écria Craigengelt, voilà ma recrue au diable !
– Oui, capitaine, dit Bucklaw : le poisson emporte l’hameçon et la ligne. Mais il faut que je le suive, car il m’a montré plus d’insolence que je ne puis en digérer.
– Vous accompagnerai-je ? lui demanda le capitaine.
– Non, non. Restez au coin de la cheminée jusqu’à mon retour. Vous pourriez vous exposer à quelque estafilade.
À ces mots il sortit en chantant :
Bonne femme au coin de son feu,
Du grand vent s’inquiète peu.