XXV

L’entretien de Wolfrang et du forçat libéré se prolongea.

La fin de l’histoire de notre martyr du dévouement fraternel était logique, et son caractère d’une naïveté sublime.

Persistant dans son refus de répondre aux interrogatoires du magistrat, M. Dubousquet parut devant les jurés. M. de Francheville, son accusateur de la veille, comptait parmi eux.

Les débats durèrent à peine une demi-heure ; le prévenu allait au-devant de toutes les questions par ses aveux impatients, brusques et empreints d’une sorte d’amertume. Le malheureux avait hâte d’en finir ; il souffrait horriblement d’être exposé aux regards de juges et du public comme un malfaiteur.

Oui, par suite de cette disposition de son caractère qui rendait son sacrifice doublement héroïque, M. Dubousquet éprouvait une honte, une humiliation dévorante dès qu’il se trouvait en contact avec les hommes ; il ne retrouvait le calme et l’apaisement que lorsqu’il était, disait-il, – seul avec sa conscience.

La brusquerie des réponses de l’accusé durant son procès, la crudité de ses aveux, que ne tempérait pas même l’apparence du repentir, passèrent et durent passer, aux yeux des jurés, pour le comble de l’endurcissement et du cynisme !

Ce n’est pas tout ; depuis son entretien avec M. Borel (présent à l’audience comme témoin), M. Dubousquet était obsédé de la crainte que l’on ne soupçonnât son frère ; car il était, en effet, difficile de se rendre compte de ce fait presque inexplicable, à savoir : que le prévenu de cette tentative de vol et de meurtre possédait quoique fortune et avait mené jusqu’alors une conduite honorable, certifiée par les chefs de l’administration où il remplissait un emploi, lesquels, interrogés sur la moralité de M. Dubousquet, déposèrent en sa faveur ; – ce dont il se désolait, quoiqu’il ressentît atrocement la honte d’être assis sur la sellette des criminels ; mais, en vertu de la logique de son dévouement, tout ce qui tendait à l’innocenter pouvait devenir redoutable à son frère.

L’accusé ayant refusé de choisir un avocat, on lui nomma un défenseur d’office ; celui-ci, en présence des aveux réitérés de son client, qui rendaient la défense impossible, commença de la sorte sa plaidoirie :

— Messieurs les jurés, l’accusé, en avouant avec une si surprenante et si incroyable opiniâtreté les faits dont il est prévenu, me ferait, par la persistance même de ses aveux inouïs, presque douter de sa culpabilité, surtout si je songe à sa vie si longtemps irréprochable ; mais, malheureusement, les faits existent : une tentative d’effraction a été commise… le sang a coulé… soit ; et cependant… l’accusé, malgré ses aveux… l’accusé est-il bien réellement l’auteur de ces faits ? Examinons…

À ces mots, qui exprimaient un doute sur sa culpabilité, M. Dubousquet fut saisi d’épouvante ; son défenseur était sur la voie de la vérité…

— Je crus mon pauvre frère perdu, dit à ce sujet le repris de justice à Wolfrang. – Heureusement, le ciel m’inspira… et, interrompant l’avocat avec une ironie féroce…, dont je me croyais bien incapable, mon Dieu ! je dis froidement, en m’adressant au garçon de caisse, cité comme témoin, à peine convalescent, la tête encore enveloppée de bandages, et assis non loin de mon banc :

» — Réponds donc à l’avocat… qui demande si je suis le meurtrier… Tu m’as vu entre tes deux yeux, toi… gredin… qui m’as empêché de faire un si bon coup !…

L’effroyable cynisme de ces paroles, cette insulte de l’accusé à sa victime, soulevèrent l’horreur de l’auditoire et du tribunal ; des imprécations menaçantes s’élevèrent contre M. Dubousquet, du sein de la foule.

— Malheureux ! – s’écria le président du tribunal, – vous osez encore outrager celui que vous avez assassiné !

— Sans lui, je mettais la main sur une centaine de mille francs, et je ne serais pas ici ! – répondit M. Dubousquet, avec un sang-froid effrayant. – Ce gueux-là m’a fait perdre le fruit de mes combinaisons… Je m’étais logé à proximité de la maison du banquier, afin d’être à portée de m’introduire chez lui et de forcer sa caisse ; je n’ai que trois misérables mille livres de rente et j’en voulais avoir dix mille, chiffre rond ; quelques paquets de billets de banque réalisaient mes vœux, et, le vol fait, personne au monde ne me soupçonnait : j’étais couvert par mes honorables antécédents… Cette canaille de garçon de caisse est donc la cause que j’ai manqué de m’enrichir une bonne fois et que je suis ici ; et vous voulez, messieurs, que je regrette de l’avoir assommé ? Allons donc !… vous voulez rire et vous ne connaissez pas le cœur humain !… J’ai d’abord refusé de répondre, afin devoir quelle tournure prendrait l’affaire. J’espérais pouvoir tout nier ; mais, en homme de bon sens, j’ai reconnu que c’était impossible en présence des faits, et j’ai tout avoué. Mon parti est pris… le bagne m’attend… j’irai au bagne, d’où je compte bien m’évader ; mais, puisque j’ai tout avoué, jour de Dieu !… finissons-en ! car, depuis les juges jusqu’à mon avocat… personne n’est amusant ici ; je vous l’apprends, si vous l’ignorez.

Cette réponse odieuse était fort habilement calculée ; car, en montrant l’accusé cupide, dissimulé, méditant de longue main sa criminelle tentative à l’abri de la bonne renommée dont il jouissait, ces antécédents honorables tournaient contre lui, et le cynisme de ses aveux, ainsi motivé, éteignait tout sentiment de pitié pour lui et redoublait l’aversion qu’il inspirait.

Cette réponse réussit au gré des vœux de M. Dubousquet, et son avocat, indigné, quitta l’audience, convaincu dès lors d’une scélératesse dont il avait pu douter un instant.

En vérité, l’esprit reste confondu, lorsque l’on réfléchit que cette réponse, digne d’un criminel endurci, avait pu être improvisée par cet homme dont la timidité naïve égalait la bonté angélique, et qui ressentait si cruellement les mépris et l’horreur de ceux qui le croyaient un criminel. Cette contradiction semblerait incroyable, si l’on ne savait quels prodiges peut enfanter le dévouement.

— Lorsque, le lendemain, je lus dans le journal les paroles que j’avais prononcées en interrompant mon avocat, – dit à Wolfrang le forçat libéré avec sa touchante ingénuité, – je pouvais à peine en croire mes yeux ; il me fallut longtemps interroger ma mémoire pour me persuader que j’avais réellement répondu de pareilles scélératesses.

» Mais je parlais sous le coup de mon épouvante de voir soupçonner ou accuser mon frère… La présence de M. Borel, qui ne me quittait pas des yeux… et qui savait mon secret, redoublait ma terreur… Cette surexcitation m’aura sans doute donné de l’aplomb, de l’imagination, et j’aurai dit précisément ce qu’il fallait dire… pour paraître un grand criminel.

» Je n’aurais jamais, au grand jamais, imaginé de sang-froid une telle réponse ; il paraît que j’étais vraiment effrayant, à ce que rapportait le journal. C’est bien possible, puisque, lorsque je ne me suis plus entendu parler… (car, par une singulière hallucination de mon esprit, il me semblait, en répondant ainsi, entendre une autre voix que la mienne), le public a redoublé ses imprécations contre moi, tandis que le tribunal et les jurés me regardaient avec horreur… »

Il va de soi que l’accusé, en raison de son abominable cynisme, fut condamné au maximum de la peine, – aux travaux forcés à perpétuité.

Dirigé sur le bagne de Brest, il y arriva mourant, n’ayant pu résister à la réaction physique de tant de secousses morales, et, étant d’ailleurs, d’une assez chétive santé.

Sa guérison achevée, il revêtit la casaque rouge et coiffa le bonnet vert, signes distinctifs des condamnés à perpétuité.

Il fut accouplé à la même chaîne qu’un robuste forçat nommé Landry, voleur et assassin, homme indomptable et féroce, l’effroi de la chiourme. La douceur angélique de M. Dubousquet apprivoisa ce monstre.

Un mot à ce sujet. Nous l’avons dit ailleurs, et souvent, à l’appui de notre foi religieuse dans LA BONTÉ NATIVE DE L’HOMME, nous n’admettons point la tache originelle. Les plus grands scélérats, toujours poussés au crime par l’ignorance, par la misère, par l’abandon, par le mauvais exemple, par la subversion de leurs forces passionnelles, ou, enfin, par certains vices constitutifs de l’état social, – les plus grands scélérats ne sont pas scélérats tout d’une pièce, et presque toujours ils sont encore accessibles à de bons sentiments.

La fièvre du crime n’est qu’un phénomène normal de l’âme, de même que la fièvre proprement dite est un phénomène dans l’état normal du corps. Les accès de l’une comme ceux de l’autre peuvent non-seulement se guérir, mais se prévenir, de même que les gens soumis dès l’enfance à une hygiène sévère, salubre et prévoyante, acquièrent une complexion saine, robuste, et sont rarement malades.

L’accès du mal moral, de même que le mal physique, est passager ; c’est une perturbation momentanée, des notions du juste et de l’injuste ; mais, bientôt ; ces éternels et divins principes reprennent leur équilibre dans les âmes les plus endurcies ; chez elles, le mal n’est jamais la condition normale, elle est accidentelle ; leur accès de crime passé, le voleur et l’assassin redeviennent, ainsi que l’on dit, des hommes comme les autres, ayant conscience du bien et du mal, accessibles aux sentiments généreux jusqu’au moment où leur raison, troublée par un nouvel accès, les pousse à un nouveau méfait ; après quoi, ils retombent dans la loi commune de l’humanité ; ils ne sont, pendant les cinq sixièmes de leur vie, ni pires ni meilleurs que le commun des hommes, et ils ont alors souvenir et repentance de leurs méfaits, puisque, nous le répétons, ils ont, qu’ils le veuillent ou non, conscience du juste et de l’injuste.

C’est une erreur ridicule que de croire que le voleur et l’assassin vivent constamment sous l’empire de cette pensée : « Je fais bien de voler et de tuer. » Cela n’est pas vrai, ils ont parfaitement conscience que le vol et le meurtre sont des forfaits condamnables et punissables.

Donc, nous avons dit comment, et nous venons de tenter d’expliquer pourquoi la douceur angélique de Dubousquet apprivoisait son compagnon de chaîne, le forçat Landry, homme d’une force herculéenne et la terreur du bagne.

Les coups de bâton, les doubles fers, le cachot, étaient impuissants à dompter cette nature rebelle à la force ; mais quelques paroles bienveillantes, un touchant appel aux sentiments généreux, célestes trésors toujours enfouis, souvent à leur insu, au fond de l’âme des plus pervers, et aussitôt s’accomplissait le miracle opéré par M. Dubousquet. Sa bonté, sa résignation, son courage à supporter les rudes labeurs, malgré sa faiblesse, intéressèrent à lui Landry, son compagnon de chaîne ; seulement, il ne pouvait concevoir comment Dubousquet, si timide, si affectueux, avait eu jamais l’énergie du crime, et il lui répétait sans cesse :

— Comment !… toi… toi !… tu as volé ?… tu as assassiné ?

— Il faut bien que ce soit, – répondait Dubousquet, – puisque je suis ici.

— Tu as assassiné… toi, si bonasse… si maigrelot ? – reprenait l’hercule à bonnet vert. – C’est étonnant ! tout le monde s’en mêle donc ?

— Quoi d’étonnant ? – répliquait Dubousquet ; – vous vous mêlez bien, vous, d’être bon pour moi en m’épargnant le plus de fatigue que vous pouvez quand nous allons aux travaux de force…

— C’est tout simple : tu es faible, je suis robuste, ça ne me coûte rien de te soulager.

— Et puis vous êtes bon…

— Je suis bon… je suis bon… quand je n’ai pas autre chose à faire ; je suis bon quand je n’ai pas intérêt à être méchant, tonnerre de Dieu !

— Ne vous fâchez point, Landry ; c’est justement là ce que je voulais dire… Oui, l’occasion fait le larron, n’est-ce pas ?

— C’est malin !… Et puis après ?

— Donc, sans occasion, il n’y aurait pas de larron ?

— T’es fin comme Gribouille, toi… Parbleu ! si je n’avais pus eu de pipe, on ne m’aurait pas volé la mienne hier… un brûle-gueule que je culottais depuis six mois !… Ah ! si je le connaissais, le brigand !

— Le fait est qu’un pareil vol, c’est indigne ! – disait Dubousquet : – car, enfin, ce qui est à nous n’est point aux autres : pas vrai, Landry ?

— Je trois bien… ma pipe est à moi… nom d’un nom ! et si je connaissais le brigand !…

— Donc, dérober à autrui… est vilain, fort vilain. C’est ce que je me dis parfois quand je pense au vol que j’ai commis… Et vous, Landry ?

— Minute… je ne parle que de ma pipe !

— Je le veux bien, parlons de votre pipe… C’est probablement pendant la nuit qu’on vous l’a volée ?

— Pour sûr… le triple gueux !

— Supposons qu’éveillé en sursaut par le voleur, au moment où il vous larronnait votre pipe, vous ayez voulu la reprendre et qu’il vous ait tué d’un coup de couteau… qu’est-ce que vous penseriez de ça, vous, Landry ?

— Je penserais… que ça serait un fier scélérat : m’assassiner parce que je défends ma pipe ! une pipe culottée !

— Croyez-vous que cet assassin-là, en admettant même que personne ne sût qu’il aurait fait le coup, fumerait toujours sans remords dans une pipe qu’il n’aurait pu posséder qu’en vous tuant ?

— S’il n’avait pas de remords, mon brûle-gueule devrait la lui brûler pour de bon, la gueule, à ce brigand-là… si le bon Dieu était juste ; oui, car, si je m’étais volé à moi-même une pipe si bien culottée… je ne me le pardonnerais jamais… je me le reprocherais toute ma vie.

— Eh bien, voyons, est-ce que vous croyez que ceux que nous avons tués ou voulu tuer pour leur voler leur argent… et cet argent était à eux aussi bien que votre pipe était à vous, n’est-ce pas, Landry ?

— Dame !

— Est-ce que vous croyez qu’en parlant de nous, ceux-là n’ont point aussi le droit de s’écrier comme vous : « Brigands ! s’ils n’ont pas de remords, l’argent qu’ils m’ont volé en m’assassinant leur brûlerait les mains, si le bon Dieu était juste ! » Hein, Landry ?

— Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

— Enfin, est-ce vrai ?

— Est-ce que je sais, moi !

— Oh ! que si… vous le savez bien… que c’est vrai…

— « Tiens, fiche-moi la paix ! tu m’embêtes à la fin, avec tes raisons !… tu m’écœures ! » – m’avait répondu Landry après un moment de sombre silence, – disait Dubousquet à Wolfrang en lui racontant cette scène. – J’étais tout joyeux. Ce malheureux distinguait toujours le bien du mal… Il avait éprouvé des remords… ou bien je les éveillais en lui, mais il ne les avouait pas, par mauvaise honte… par fanfaronnade. Je vous dis cela, monsieur Wolfrang, parce qu’il me semble qu’il y a toujours du bon chez les plus méchants. La bonté, l’amitié de Landry à mon égard ne se sont jamais démenties pendant quinze mois que nous avons été accouplés à la même chaîne ; et, lorsqu’on nous a séparés pour m’employer dans les bureaux en qualité d’écrivain, Landry, cet homme de fer, a pleuré comme un enfant… Il m’affectionnait environ comme le tigre du Jardin des Plantes, qui aimait tant ce petit chien blanc qu’on avait mis dans sa cage… Du reste, six semaines après que l’on nous eut désaccouplés, Landry s’échappa de la chiourme. Je ne l’ai pas revu.

Dubousquet, employé dans les bureaux du commissaire de la marine chargé de l’administration du bagne de Brest, se trouva, d’un côté, beaucoup plus heureux qu’à la chaîne, en cela qu’il s’occupait d’un travail de bureau, et que sa douceur, son zèle laborieux, la parfaite régularité de sa conduite, lui méritèrent bientôt l’intérêt des commis supérieurs.

Mais, par cela même qu’il se trouvait ainsi de nouveau en contact avec d’honnêtes gens, il ressentit derechef la poignante amertume de la honte ; souffrance pour lui la plus cruelle de toutes, et elle lui était du moins épargnée lorsqu’il vivait à la chaîne au milieu des forçats : ceux-là n’éprouvaient pour lui ni mépris ni aversion.

Chaque année, le commissaire du bagne envoie au ministre des notes sur la conduite des forçats ; celle de M. Dubousquet fut tellement irréprochable, qu’au bout de cinq ans, on le porta sur le tableau des condamnés qui méritaient d’obtenir d’abord une réduction dans la durée de leur peine, et plus tard une grâce entière, si leur conduite était toujours satisfaisante.

Ainsi, la peine de Dubousquet, d’abord commuée de la perpétuité à quinze ans, lui fut complétement remise au bout de onze années de séjour au bagne de Brest.

Six mois avant sa libération, Dubousquet, ainsi qu’il le dit naïvement à Wolfrang, fit connaissance avec Bonhomme.

Ces premiers rapports furent tragiques.

Bonhomme venait de voir le jour, et un domestique du commissaire de la marine à qui appartenait la mère du nouveau-né, allait simplement le jeter à l’eau.

Dubousquet demanda en grâce la permission d’élever le chien ; il eut la patience de le nourrir au biberon, et Bonhomme grandit, sinon en beauté, du moins en intelligence et en attachement pour son maître.

— Depuis notre sortie du bagne, cette pauvre bête et moi, nous ne nous sommes jamais quittés, – dit le forçat libéré à Wolfrang en achevant son récit. – Il a été le seul confident de mes peines et aussi de mes petits bonheurs ; car, je vous le répète, monsieur Wolfrang, et vous me croirez maintenant que ma vie entière vous est connue, mes bons moments sont ceux que je passe seul avec ma conscience et avec mon chien ; aussi je vais le rendre fièrement heureux en lui apprenant que vous nous gardez comme locataires, quoique nous ayons été tous les deux au bagne.

M. Dubousquet prononçait ces mots, lorsque la sonnette extérieure de l’appartement retentit bruyamment, tintement auquel succédèrent deux aboiements du chien, jusqu’alors couché en dehors de la porte du salon.

— Qui peut sonner si fort ? – dit Dubousquet se levant surpris et s’adressant à Wolfrang. – Vous permettez, monsieur, que j’aille voir ce que c’est ?

— Je vous en prie, ne vous gênez pas… j’ai deux mots encore à vous dire.

Le forçat libéré sortit, et, répondant aux caresses de son chien, il lui dit d’une voix triomphante de bonheur :

— Nous restons ici, mon pauvre Bonhomme ; mon Dieu, oui, nous restons… Ah ! c’est toute une histoire… va ! Je te conterai ça, ce soir.

Ce disant, Dubousquet, étant allé ouvrir la porte qui donnait sur le palier, se trouva en présence-de Toinette Dubousquet, servante de M. de Saint-Prosper, fondateur de l’œuvre d’alimentation pour la première enfance.

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