NOTE 8.

Bouillé, dont j’ai cité les mémoires, et qui était placé de manière à bien juger les intentions réelles des puissances, ne croyait pas du tout au zèle et à la sincérité de Catherine. Voici la manière dont il s’exprime à cet égard :

« On voit que ce prince (Gustave) comptait beaucoup sur les dispositions de l’impératrice de Russie, et sur la part active qu’elle prendrait dans la confédération, et qui s’est bornée à des démonstrations. Le roi de Suède était dans l’erreur, et je doute que Catherine lui eût jamais confié les dix-huit mille Russes qu’elle lui avait promis. Je suis persuadé, d’ailleurs, que l’empereur et le roi de Prusse ne lui avaient communiqué ni leurs vues, ni leurs projets. Ils avaient l’un et l’autre personnellement plus que de l’éloignement pour lui, et ils désiraient qu’il ne prît aucune part active dans les affaires de France. »

(Bouillé, page 319.)

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