Au général Hugo.

Paris, 19 novembre 1822.

Mon cher papa,

Tout ce que ta bonne lettre nous dit de tendre et de personnel a été accueilli par deux cœurs qui n’en font qu’un pour t’aimer. Je ne saurais te dire combien mon Adèle a été sensible à l’expression de ton affection, de cette affection qu’elle mérite si bien par celle qu’elle daigne porter à ton fils. Elle va t’exprimer elle-même tout ce qu’elle ressent pour toi. Veuille bien, je t’en prie, dire à notre belle-mère combien nous sommes reconnaissants de tout ce qu’elle a bien voulu faire pour hâter notre fortuné mariage.

J’ai montré ta lettre à mes frères. Abel va t’écrire ; ils me chargent de t’embrasser tendrement pour eux. Maintenant permets-moi de t’embrasser pour moi et de céder le reste de cette lettre à ta fille.

Ton fils soumis et respectueux,

Victor.

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