CHAPITRE IX.

IL se passa un assez long-temps après mon arrivée avant que j'eusse aucune cognoissance, n'y nouvelles du lieu où estoient arrivez mes confreres, jusques à un certain jour que le Père Nicolas accompagné d'un Sauvage, me vint trouver de son village, qui n'estoit qu'à cinq lieuës de nous. Je fus fort resjouy de sa venue, & de le voir plein de santé (luy qui estoit d'une complexion si foible) que Dieu luy avoit conservée au milieu de tant de travaux & de disettes qu'il avoit souffertes depuis nostre partement de la traite jusques à cette entreveuë, avec son barbare mal gracieux & chiche au possible en son endroit, qui le faisoit presque mourir de faim.

Mes Sauvages au contraire plus doux & courtois, firent voir par le bon accueil qu'ils firent à ce bon Pere, & à tous les François qui me vindrent voir, combien estoit differante leur bonne humeur de celle de ce mélancolique, car outre qu'ils les receurent avec une face joyeuse & contante, ils les firent incontinent seoir, petuner & manger en attendant le manifique festin du soir qui fut fait de farine qu'ils appellent eschionque, de laquelle ils furent tous plus que suffisamment rasasiez & non point enyvrez, car ils ne beurent que de l'eau pour toute boisson, & couchèrent sur la terre nuë.

Le lendemain matin nous primes resolution le Pere Nicolas & moy avec quelques François d'aller trouver le Père Joseph à son village esloigné du nostre 4 ou cinq lieues, car Dieu nous avoit fait la grâce que sans l'avoir prémédité nous nous mismes à la conduicte de trois personnes, qui demeuroient chacun en un village d'egale distance les uns des autres, faisans comme un triangle, qui nous fust à bon augure & une memoire de la tres-saincte Trinité, un seul Dieu en trois personne, Pere, Fils, & S. Esprit, également bons, sages & puissans.

Or d'autan que j'estois fort aymé de O'onchiarey mon Sauvage, de la pluspart de ses parens & de tous ceux de la bourgade, je ne sçavois comment l'advertir de nostre dessein, ny qu'elle excuse prendre pour luy faire agréer ma sortie, nous trouvames en fin moyen de luy persuader que j'avois quelque affaire d'importance à communiquer à nostre frere Joseph, & qu'allant vers luy il falloit necessairement que j'y portasse tout ce que j'avois, qui estoit autant à luy comme à moy mesme, afin de prendre chacun ce qui luy appartenoit, le bon jeune homme se contenta de ceste raison, sous esperance de nous revoir bien tost, & ainsi satisfaict, nous primes congé de luy & partimes pour le village du Pere Joseph.

Nous nous servimes d'un Sauvage pour guide & pour porter nos paquets, moyennant quelque petite courtoisie que nous luy donnames, mais le plaisir fut d'un François nommé la Griette, serviteur du sieur de Champlain lequel ayant apperceu dans le bois à vingt pas de nous, un arbre tout couvert de tourterelles, & les voulans tirer, il tourna tant de fois à l'entour de l'arbre qu'il effara les oyseaux, & luy mesme s'égara, de sorte qu'il nous fallut faire courir nostre Sauvage après luy, qui s'enfuyoit comme un perdu à travers les bois, pensant nous suivre dans un sentier contraire, & le ramener au lieu mesme où il nous avoit laissé assis, tellement qu'il eut bien de la peine, n'eut point de tourterelles & nous fit bien perdre du temps.

N'ayans pas trouvé le Père Joseph dans son petit hameau, nous le fumes trouver à demie lieuë de là, au bourg de Quieunonascatan, où je ne vous sçaurois expliquer la joye & le contentement que nous eusmes de nous revoir, tous trois ensemble, qui ne fut pas sans en rendre grâces à Dieu, le priant de benir nostre entreprise pour la gloire, & pour la conversion de ces pauvres infidelles. La beauté du pais & l'honnesteté du grand Capitaine, chez lequel nous logeâmes par plusieurs jours, nous fist faire eslection de la contrée pour nostre retraicte, où à grand peine eûmes nous le loisir de nous entrecaresser, que je vis mes Sauvages (ennuyez de mon absence) nous venir retrouver, ce qu'ils réitérèrent par plusieurs fois, & nous nous estudions à les recevoir & traicter si humainement & civilement, que nous les gaignasmes, en sorte, qu'ils sembloient debattre de courtoisie à recevoir les François en leur cabane, lors que la necessité de leurs affaires les jettoit à la mercy de ces Sauvages, que nous experimentames avoir esté utils, à ceux qui doivent traicter avec eux, esperant par ce moyen de nous insinuer au principal dessein de leur conversion, seul motif, d'un si long & fascheux voyage.

Le desir de profiter & d'avancer la gloire de Dieu, nous fist resoudre d'y bastir un logement à part, & separé pour prendre possession de ce païs au nom de Jesus-Christ, afin d'y faire les fonctions & exercer les Ministeres de nostre Mission: ce qui fut cause que nous priames le Chef, qu'ils appellent Garihoua Andiouxra, c'est à dire, Capitaine & Chef de la Police, de nous le permettre, ce qu'il fist avec l'advis de son Conseil, mais avec bien de la peine, ayans au préalable faict leur possible pour nous le dissuader, disans, qu'il vaudroit beaucoup mieux, que logeassions dans leur cabanes & parmy leurs familles, pour y estre mieux traictez qu'en un lieu escarté, où personne n'auroit soin de nous.

Nous obtinmes enfin ce que nous désirions, leur ayans fait entendre qu'il estoit aussi necessaire pour leur bien; car estans venus de si loingtain païs, pour leur faire entendre ce qui concernoit le salut de leurs ames, & le bien de la felicité éternelle, avec la cognoissance d'un vray Dieu, par la predication de l'Evangile, il n'estoit pas possible d'estre assez illuminez du Ciel pour les instruire, parmy le tracas de la mesnagerie de leurs cabanes, joint que desirans leur conserver l'amitié des François, qui traictoient avec eux, nous aurions plus de crédit à les conserver ainsi à part, que non pas quand nous serions cabanez parmy eux.

De sorte que s'estans laissez persuader par ces discours & autres semblables, ils nous dirent de prier ce grand Dieu, que nous appellions Pere & nous dirions les serviteurs, afin qu'il fist cesser les pluyes qui pour lors estoient fort grandes & importunes, pour pouvoir nous accommoder la cabane que nous desirions: si bien que Dieu favorisant nos prieres après avoir passé la nuict suyvante dans une petite cabane au milieu des champs, à le solliciter de ses promesses, il nous exauça, & les fist cesser si heureusement, que nous eusmes un temps fort serain, dequoy ils furent si estonnez & ravis d'admiration qu'ils le publièrent pour miracle, dont nous rendimes graces à Dieu. Et ce qui les confirma davantage en ceste croyance fut qu'aprés avoir employé quelques-jour à ce pieux travail & mis à sa perfection, les pluyes recommencerent, de sorte qu'ils publièrent par tout la grandeur de nostre Dieu.

Je ne puis obmettre un gentil débat qui arriva entr'eux à raison de nostre bastiment, d'un jeune garçon lequel n'y travaillant pas de bonne volonté, se plaignoit aux autres de la peine & du soin qu'ils se donnoient pour des personnes qui ne leur estoient point parens, & eust volontiers desiré qu'on eust delaissé la cabane imparfaite, & nous en peine de loger à descouvert, mais les autres Sauvages portez de meilleure affection, ne luy voulurent point acquiescer, & le reprirent de sa paresse, & du peu d'amitié qu'il tesmoignoit à des personnes si recommandables, qu'ils devoient chérir comme parens & amys bien qu'estrangers, puis qu'ils n'estoient venus que pour leur propre bien & profit.

Ces bons Sauvages ont cette louable coustume entr'eux, que quand quelqu'uns de leurs concitoyens n'ont point de cabane à se loger, tous unanimement prestent la main & luy en font une, du moins ils la mettent en tel estat qu'aysement de luy mesme il la peut parachever: & pour obliger un chacun à un si pieux & charitable office, quand il est question d'y travailler, la chose se décide tousjours en plein conseil, puis le cry s'en faict tous les jours par la ville ou bourgade; afin qu'un chacun s'y trouve à l'heure ordonnée, jusques à entiere perfection de l'oeuvre, ce qui est un très-bel ordre & fort louable pour des Sauvages, que nous croyons & sont en effect, moins polis que nous.

Mais pour nous qui leur estions estrangers & arrivez de nouveau, comme disoit ce jeune homme, c'estoit beaucoup de se monstrer si humain que de nous en bastir une, avec une si commune & universelle affection, veu qu'ils ne donnent ordinairement rien pour rien aux estrangers, si ce n'est à des personnes qui le meritent, ou qui les ayent bien obligez, quoy qu'ils demandent tousjours particulièrement aux François, qu'ils appellent Agnonha, c'est à dire gens de fer en leur langue, ou qui se servent de fer, ou le fer mesme, car ils nommoient quelquefois les haches Agnonha, qu'ils appellent autrement Atouhoin. Les Montagnais nous donnent le nom de Mistigoche, ou, Ouemichtigouchion, c'est à dire un homme qui est dans un canot de bois, ou batteau de bois, ou coffre de bois, selon l'interprétation d'aucun. Nom qu'ils donnerent aux premiers Europeans, qui les aborderent dans des navires ou batteaux de bois, desquels ils n'avoient jamais veu auparavant, car les leurs ne sont faicts que d'escorces & fort petits. Mais pour le nom que nous donnent les Hurons, il vient de ce qu'auparavant nous, ils ne sçavoient que c'estoit de fer & n'en avoient aucun usage, non plus que de tout autre metal ou minerai, sinon en quelque endroit ils avoient du cuivre rouge, duquel j'ay veu un petit lingot vers la mer douce, que le Truchement Bruslé nous apporta, d'une nation esloignée 80 lieuës des Hurons.

Nostre cabane fust bastie à la portée du pistolet de la bourgade, en un lieu que nous mesmes avions choisi pour le plus commode, sur le costeau d'un fond, où passoit un beau & agréable ruisseau, de l'eau duquel nous nous, servions à boire & à faire nostre sagamité, excepté pendant les grandes neiges de l'Hyver, que pour cause du mauvais chemins nous prenions de la neige és environ de nostre cabane, pour faire nostre manger, & ne nous en trouvasmes point mal Dieu mercy. Il est vray qu'on passe d'ordinaire les sepmaines & les mois entiers sans boire, & sans estre altéré, car ne mangeant jamais rien de sallé ny espicé, & son manger quotidien n'estant, que de ce bled d'Inde bouilly en eau, ceste menestre sert de boisson & de mangeaille, & si on peut estre quelquefois altéré, c'est lors qu'on mange de la viande, ou qu'on vay en voyage par terre, & peux asseurer qu'en un an, que j'ay demeuré aux Hurons, je n'y ay pas beu neuf ou dix fois au plus ce qui me faict dire avec sainct Jean Climacus, que le beaucoup boire, vient d'habitude & non de necessité, & par ainsi on peut à bon droit reprendre les grands beuveurs, & ne souffrir ce vice à sa jeunese, qui est ordinairement suivy des autres.

Je me trouvois aussi fort bien de ne manger point de sel ny rien de sallé, encor que je n'en eusse point l'habitude, que depuis que j'estois entré aux Hurons, d'où on n'en peut esperer que de plus de trois cens lieuës loin. A mon retour en Canada, je me trouvois mal au commencement d'en manger, pour l'avoir discontinué un trop long-temps, mais je m'y suis racoutumé du depuis, ce qui me faict croire qu'il n'est nullement necessaire à la conservation de la vie, n'y à la santé de l'homme, & qu'aysement s'en pourroit passer qui voudroit, il n'y auroit que de la peine au commencement & point à la fin.

Nostre pauvre cabane pouvoit avoir environ vingt pieds de longueur & dix ou douze de large, faicte en la forme d'un berceau de jardin, couverte d'escorce par tout, exceptée au faiste où on avoit laissé une fente & ouverture, d'un bout à l'autre de la cabane, pour sortir la fumée, estant achevée de nous mesmes au mieux qu'il nous fut possible, nous fismes des cloisons de pièces de bois, separant nostre cabane en trois, dont la premiere partie du costé de la porte nous servoit de chambre & de cuisine, pour faire tout ce qui estoit de nostre petit mesnage & pour nostre repos de la nuict, que nous prenions contre la terre, sur une petite natte de joncs, avec un billot de bois pour chevet, & quelques busches que hous avions accommodées chacun devant nos couches pour n'estre veus. Ce lieu nous servoit aussi de salle, pour recevoir & entretenir les Sauvages qui nous venoient voir journellement.

La seconde chambre, qui estoit la plus petite estoit celle où nous serrions nos ustencilles & petits emmeublemens. Et la troisiesme, dans laquelle nous avions dressé un Autel avec des pièces de bois piquées en terre, nous servoit de Chappelle, laquelle a esté la seconde qui se soit jamais bastie aux Hurons & païs circonvoisins où la saincte Messe se disoit tous les jours, au grand contentement & consolation de nos ames, car auparavant nous, ny Prestres, ny Religieux n'y avoit mis le pied, que le seul P. Joseph le Caron, qui y dit la première Messe vers la bourgade de Toenchain. Et peur de la main larronnesse des barbares, nous tenions les petites portes d'escorces toujours fermées & attachées avec des cordelettes, n'ayans pas moyen de les mieux accommoder.

A l'entour de nostre logis, bien que la terre, fust un peu maigre & sablonneuse, nous y accommodames un petit jardin, fermé de pallisades pour en oster le libre accés aux enfans. Les pois, herbes & autres petites choses que nous y avions semées, y profiterent assez bien & eussent faict davantage, si la terre eut esté bien labourée, mais il nous fallut servir d'une vieille hache en lieu de besche & d'un baston courbé & pointu, pour tout le reste des instrumens.

Si nostre jardin n'estoit point tant bon, nostre cabane estoit encore moindre, car pour avoir esté faicte hors de saison, l'escorce se decreva toute & si fist de grandes fentes, de sorte qu'elle nous garantissoit peu ou point des pluyes, qui nous tomboient par tout, sans nous en pouvoir garantir ny le jour ny la nuict, non plus que des neiges pendant l'Hyver, desquelles nous nous trouvions parfois couverts le matin en nous levant. Si la pluye estoit aspre elle nous esteignoit nostre feu, nous privoit du manger & nous causoit tant d'autres incommoditez que je puis dire avec vérité; que jusques à ce que nous y eûmes un peu remedié, qu'il n'y avoit pas un seul petit coin en nostre cabane, où il ne pleust comme dehors, ce qui nous contraignoit d'y passer les nuicts entières sans dormir, cherchans à nous tenir & ranger debouts ou assis en quelque petit coin pendant ces orages, qui tomboient encores sur nous.

Ce nous estoit une grande incommodité à la verité, mais quand je considere ce que nostre Seigneur a dit de luy mesme. Les Renards ont des tanieres, & les oyseaux ont des nids pour se retirer, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer son chef, je trouve que nous estions grandement bien logez, & que nous aurions tort de nous en plaindre, car la gloire des vrays frères Mineurs est, d'estre vrayement pauvres avec Jesus. Il n'y a que ceux qui sont pauvres malgré eux qui deussent se plaindre de l'estre, disoit Aristides Athenien, car le bon Religieux est tousjours contant, & se plaint rarement des choses mesmes qui l'oppressent & le mettent en necessité.

La terre nue ou nos genouils nous servoient de table à prendre nos repas, ainsi comme les Sauvages, non en posture de Singe, mais assis sur des bûches de bois, qui estoit quelque chose de plus que les barbares. Les nappes ny les serviettes ne sont point en usage en ces païs là, & n'avions autre linge pour essuyer nos doigts aprés l'eau, que les seules feuilles de bled d'inde, car nostre linge n'estoit que pour la Chapelle, lequel nous mesnagions fort pour estre en païs disetteux & esloigné de tout secours. Nous avions quelques cousteaux, mais ils ne servoient aux repas, pour ce que nous n'avions point de pain à coupper, & si rarement de la viande, que nous avons passé des six sepmaines & 2 mois entiers sans en manger un seul morceau, que quelques petites pièces de chien, d'ours, ou de renard, qu'on nous donnoit en festin, excepté vers Pasques & en l'Automne, que quelques François nous firent part de leur chasse.

La chandelle dequoy nous nous servons la nuict, n'estoit que de petits cornets d'escorce de bouleau, qui estoient de peu de durée, & la clarté du feu, nous servoit pour lire, escrire & faire autres petites choses pendant les longues nuicts de l'Hyver, qui nous estoient fort incommodes.

Nos, viandes ordinaires estoient de mesme celles des Sauvages, & n'y avoit autre difference sinon à la netteté avec laquelle elles estoient preparées, nous y mestions aussi souvent des petites herbes champestres, que nous trouvions dans les prairies & par la campagne, comme de la marjolaine sauvage, de la pourcelene, & d'une certaine espece de baume avec de petits oignons qui donnoit goust à nostre sagamité, les Sauvages n'en vouloient neantmoins point manger, & disoient que cela sentoit trop le mauvais, pour ce qu'ils n'usent d'aucunes herbes, & par ainsi ils ne nous en demandoient point, comme ils faisoient lors qu'il n'y en avoit point, & nous leur en donnions volontiers, aussi ne nous en refusoient ils point en leurs cabanes quand nous leur en demandions, & d'eux mesmes nous en offroient volontairement, mais rarement en en acceptions, sinon pour leur complaire & ne les point mescontenter.

Si au temps que les bois estoient en seve, nous avions quelque indisposition ou debilité du coeur, on faisoit une fente dans l'escorce de quelque gros futeau & avec une escuelle on amassoit la liqueur qui en distilloit, qu'on beuvoit comme un remede de bien peu d'effect & qui affadit plustost qu'il ne fortifie, mais on se sert de tout où la necessité contraint.

Avant que je partis pour la mer douce, le vin des Messes que nous avions apporté de Kebec, dans un petit baril de deux pots estant failly, nous en fismes d'autre des raisins du pais, qui fut tres bon & boullut en nostre petit baril & en deux autres bouteilles que nous avions; & mesme qu'il eust pû faire en des plus grands vaissaux, & si nous en eussions encore en d'autres; il y avoit moyen d'en faire une assez bonne provision, pour la grande quantité de vignes & de raisins, qui sont en ce païs là. Les Sauvages en mangent bien le raisin, mais ils ne les cultivent point, & n'en font aucun vin, pour n'en avoir l'invention ny les instrumens propres. Nostre mortier de bois & une serviette de nostre Chappelle nous servirent de pressoir & un Aderoqua ou sceau d'escorce, nous servit de cuve, mais nos petits vaisseaux n'estans pas capables de contenir, tout nostre vin, nouveau, nous fusmes contraincts, pour ne point perdre le reste d'en faire du raisiné, qui fut aussi bon que celuy que l'on faict en nostre Europe lequel nous servit aux jours de recreation, & pour la bien-venue des François, à en prendre un petit sur la poincte d'un cousteau.

Des visites des Sauvages & à quelles intention. Leur maniere de saluer. L'estime, qu'ils font des François. De la vengeance. De la Nation des testes pellées, & comme nous gouvernions les François & visitions les Sauvages.

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