VIII Le spadassin

Le lendemain, 29 août, je me présentai au rendez-vous du procureur, vêtu d’un habit fait à ma taille, et qu’on venait seulement de me livrer.

– Tiens, tiens, dit Prestongrange, vous êtes aujourd’hui bien beau ; mes demoiselles vont avoir un charmant cavalier. Allons, j’y vois une amabilité de votre part, une vraie amabilité, monsieur David. Oh, nous allons nous entendre fort bien, et je suis persuadé que vos ennuis vont bientôt prendre fin.

– Vous avez des nouvelles pour moi ? m’écriai-je.

– Dépassant toute votre attente. Votre témoignage va pour finir être reçu et vous serez libre d’assister, si vous le voulez, en ma compagnie, au procès qui aura lieu à Inverary, le jeudi 21 du mois prochain.

J’étais beaucoup trop ébahi pour trouver un mot à dire.

– En attendant, reprit-il, sans vouloir vous demander de renouveler votre promesse, je vous recommande la discrétion la plus absolue. Demain, on entendra votre déposition préalable ; et en dehors de cela, vous savez que moins on en dit, plus tôt les choses s’arrangent.

– Je tâcherai de m’en souvenir. C’est vous, je suppose, que je dois remercier pour ce comble de bonté, et je vous en remercie de tout cœur. Après ce qui s’est passé hier, mylord, cette nouvelle m’ouvre les portes du paradis. Je n’arrive pas à me persuader que ce soit vrai.

– Bah, avec un petit effort, vous arriverez bien à y croire. Et je suis bien aise d’apprendre que vous m’avez de l’obligation, car il se pourrait que vous soyez à même de me la prouver d’ici peu (il toussota), voire tout de suite. L’affaire s’est grandement modifiée. Votre témoignage, dont je ne veux pas vous ennuyer pour aujourd’hui, transformera sans doute l’aspect de la cause pour tous ceux qu’elle implique, et cela fait que j’ai moins de scrupule à prendre avec vous un moyen détourné.

– Mylord, interrompis-je, excusez-moi de vous interrompre, mais comment cela s’est-il produit ? Les obstacles dont vous m’avez parlé samedi me semblaient à moi-même tout à fait insurmontables. Comment cela s’est-il arrangé ?

– Mon cher monsieur David, fit-il, il ne m’est absolument pas permis de divulguer (même à vous, comme vous dites) les secrets de l’État ; et vous vous contenterez, s’il vous plaît, de savoir le fait en gros.

Il me parlait avec un sourire paternel, sans cesser de jouer avec une plume neuve ; il me semblait impossible qu’il put y avoir en lui la moindre trace de perfidie ; néanmoins quand il eut attiré à lui une feuille de papier, trempé sa plume dans l’encre, et recommencé à parler, je n’en fus plus aussi assuré, et me mis instinctivement sur la défensive.

– Il y a un point que je désire élucider, commença-t-il. Je l’ai tout d’abord laissé de côté à dessein, mais la réserve a cessé d’être utile. Ceci, bien entendu, ne fait pas partie de votre interrogatoire, qui suivra d’autre part ; il s’agit d’une curiosité à moi personnelle : Vous dites que vous avez rencontré Alan Breck sur la colline ?

– Oui, mylord.

– C’était immédiatement après l’assassinat ?

– En effet.

– Lui avez-vous parlé ?

– Je lui ai parlé.

– Vous le connaissiez déjà auparavant, je crois ? fit-il, négligemment.

– Je ne vois pas quelle raison vous avez de le supposer, mylord, répliquai-je ; mais c’est là un fait exact.

– Et quand l’avez-vous quitté ensuite ?

– Je réserve ma réponse, mylord. La question me sera posée aux assises.

– Monsieur Balfour, reprit-il, ne comprenez-vous pas que rien de ceci ne peut vous porter préjudice ? Je vous ai promis la vie et l’honneur, et croyez-moi, je sais tenir ma parole. Vous êtes donc libéré de toute inquiétude. Alan, paraît-il, vous vous croyez capable de le sauver ; et vous me parlez de votre gratitude, que je crois (s’il faut le dire) n’avoir pas trop mal méritée. Il y a là beaucoup de considérations diverses qui tendent toutes au même but ; et je ne me persuaderai jamais que vous ne puissiez nous aider (si vous y consentez) à mettre à Alan, comme on dit, du sel sur la queue.

– Mylord, répondis-je, je vous donne ma parole que je ne devine même pas où se trouve Alan.

Il se tut le temps de respirer, puis demanda :

– Ni comment on pourrait le retrouver ?

Je restai devant lui muet comme une bûche.

– Et voilà donc votre reconnaissance, monsieur David ! fit-il. Puis il y eut un nouveau silence. Allons, reprit-il, en se levant, je joue de malheur, et il n’y a pas moyen de nous entendre. N’en parlons plus ; on vous apprendra plus tard où, quand et comment nous recevrons votre témoignage. Pour le moment, mes demoiselles vous attendent. Elles ne me pardonneraient pas de retenir leur cavalier.

Je fus donc livré aux mains de ces grâces, que je trouvai mieux parées que je ne le croyais possible : elles me donnaient l’impression d’un charmant bouquet.

Comme nous sortions de l’hôtel, il se produisit un petit incident qui par la suite m’apparut très gros d’importance. Je perçus un coup de sifflet fort et bref comme un signal, et regardant autour de moi, j’entrevis un instant la tête rousse de Neil fils de Tom fils de Duncan. L’instant d’après il avait disparu, et je ne vis même pas le bout de la robe de Catriona, aux pas de laquelle je le crus naturellement attaché.

Mes trois gardiennes me firent sortir de la ville par Bristo et la lande de Brunstfield ; de là un sentier nous conduisit à Hope park, beau jardin coupé d’allées sablées, garni de bancs et de tonnelles, et surveillé par un garde. Le trajet me sembla un peu long ; les deux plus jeunes demoiselles affectaient un air d’aimable ennui qui m’humiliait cruellement, l’aînée me considérait avec une expression où il perçait quelquefois de l’ironie ; et si je me rendais justice mieux que la veille, ce n’était pas sans effort. À notre arrivée dans le parc, je tombai sur un cercle de huit ou dix jeunes gens (plusieurs étaient des officiers, la cocarde au chapeau, les autres en majeure partie des avocats) qui s’empressèrent à l’envi autour de ces beautés ; et bien que je fusse présenté à chacun d’eux dans les termes les plus flatteurs, on eût dit que tous m’avaient oublié instantanément. Les jeunes gens pris en groupe sont pareils à des animaux sauvages ; ils s’attaquent à un étranger ou le dédaignent sans politesse et même sans humanité ; et je suis sûr que si je m’étais trouvé parmi des singes, ceux-ci m’auraient montré tout autant de l’une et de l’autre. Parmi ces avocats se trouvaient des beaux esprits, et parmi les militaires des hâbleurs ; je ne saurais dire lequel de ces deux opposés m’agaçait davantage. Tous avaient une façon de manier leurs épées et leurs basques d’habits, pour laquelle je les aurais volontiers (et ce par jalousie pure) chassés à coups de pied hors du parc. Je suppose que, de leur côté, ils m’enviaient fort la belle compagnie dans laquelle j’étais arrivé. Quoi qu’il en soit, je fus bientôt laissé en arrière, et marchai sur les traces de toute cette gaieté, dans la morne compagnie de mes seules pensées.

J’en fus tiré par l’un des officiers, le lieutenant Hector Duncansby, un jeune blanc-bec highlander, qui me demanda si je ne m’appelais pas « Palfour ».

Je lui répondis affirmativement, quoique sans aménité, car son ton était à peine poli.

– Ah ! ah ! Palfour, fit-il ; et il répéta encore : Palfour, Palfour !

– Je crains que mon nom ne soit pas de votre goût, monsieur, dis-je, irrité contre moi-même de laisser voir mon irritation à un individu aussi grossier.

– Ce n’est pas cela, répliqua-t-il, je pensais à autre chose.

– Je ne vous conseillerai pas d’en faire une habitude, monsieur, repris-je. Je suis certain que cela ne vous profiterait pas.

– Sauriez-fous par où Alan Grigor a troufé les pincettes ? dit-il.

Je lui demandai ce qu’il pouvait bien vouloir dire par là, et il me répondit avec un ricanement, que j’avais sans doute trouvé le tisonnier au même endroit que je l’avais avalé.

Il ne me resta plus aucun doute sur son intention, et les joues me brûlèrent.

– Avant de venir faire des affronts à un gentilhomme, dis-je, je commencerais à votre place par apprendre à parler anglais.

Avec un signe de tête et un clin d’œil il me prit par la manche, et m’entraîna paisiblement hors de Hope park. Mais nous ne fûmes pas plus tôt hors de la vue des promeneurs qu’il changea de façons.

– Fous êtes un tamné faurien tes Passes-Terres ! s’écria-t-il.

Et il m’envoya sur la mâchoire un coup de son poing fermé.

Je le payai largement de retour ; sur quoi il fit un pas ou deux en arrière et me tira son chapeau cérémonieusement.

– Foilà assez te coups, il me semble, dit-il. Che serai l’offensé, car a-t-on chamais fu semplaple présomption que te tire à un chantilhomme qui est officier du Roi qu’il ne sait pas parler l’anclais te Tieu ? Nous afons tes épées au côté, et foici le King’s park tout proche. Marcherez-fous tefant, ou fous montrerai-che le chemin ?

Je lui rendis son salut, lui dis d’aller devant, et le suivis. Tout en marchant, il grommelait à part lui Anclais te Tieu et Hapit tu Roi, si bien que j’aurais pu le croire sérieusement offensé. Mais la manière dont il avait entamé la conversation suffisait à le démentir. Manifestement cet homme était venu dans l’intention de me chercher querelle à droit ou à tort ; manifestement j’étais tombé dans un nouveau piège de mes ennemis ; et je ne doutais pas, vu mon inexpérience, que je dusse être la victime de notre rencontre.

Pendant que nous avancions dans cet âpre désert rocailleux du King’s park, je fus tenté une demi-douzaine de fois de prendre mes jambes à mon cou et de m’enfuir, tant j’aimais peu montrer mon ignorance de l’escrime, et tant je répugnais à mourir ou même à être blessé. Mais je réfléchis que si leur malice pouvait aller jusqu’à ce point, elle ne reculerait sans doute plus devant rien ; et périr par l’épée, voire sans élégance, était quand même préférable au gibet. Je me dis aussi que par l’imprudente vivacité de mon langage et la promptitude de mon poing je m’étais mis dans une impasse absolue ; et même si je prenais la fuite mon adversaire me poursuivrait sans doute et me rattraperait, ce qui ajouterait la honte à mon malheur. Aussi, toute réflexion faite, je ne cessai pas de marcher derrière lui, à peu près comme j’aurais suivi le bourreau et sans guère plus d’espoir.

Nous contournâmes l’extrémité des Roches Longues et pénétrâmes dans le Marais du Chasseur. Là, sur un carré de beau gazon, mon adversaire dégaina. Nous n’avions pour témoins que les oiseaux ; et je n’eus d’autre ressource que de suivre son exemple et de tomber en garde de mon mieux. Ce mieux ne suffit sans doute pas à M. Duncansby : il aperçut quelques défauts dans mes manœuvres, s’arrêta, me considéra attentivement et se mit à rompre et avancer tout en battant l’air de sa lame. Comme Alan ne m’avait rien appris de ce genre, et que j’étais en outre assez troublé par le voisinage de la mort, je me déconcertai tout à fait, et restai hébété, avec le désir de m’enfuir.

– Qu’est-ce qui fous prend ? s’écria le lieutenant.

Et d’un engagement brusque, il me fit sauter mon épée et l’envoya voler au loin parmi les buissons.

À deux reprises cette manœuvre se répéta ; et je rapportais pour la troisième fois mon arme déshonorée, lorsque je m’aperçus qu’il avait remis l’épée au fourreau et qu’il m’attendait avec un certain air de dépit, et les mains croisées sous ses basques.

– Tu Tiaple si che fous touche ! s’écria-t-il.

Et il me demanda ironiquement de quel droit je provoquais des « chentilshommes » alors que je ne savais pas distinguer l’un de l’autre les deux bouts d’une épée.

Je lui répondis que c’était la faute de mon éducation ; et qu’il me rendrait cette justice de reconnaître que je lui avais donné toute la satisfaction qu’il était malheureusement en mon pouvoir de lui offrir, et que je m’étais battu en homme.

– Et c’est la férité, dit-il. Che suis très prafe moi-même, et harti comme un lion. Mais me pattre comme fous l’afez fait, sans rien safoir de l’escrime, ch’afoue que che ne l’aurais pas osé. Et che recrette le coup de poing ; quoique à mon afis le fôtre était le frère aîné ; et le crâne m’en cuit encore. Et ch’affirme que si ch’afais su te quoi il retournait, che n’aurais pas mis la main tans une telle affaire.

– Voilà qui est noblement dit, répliquai-je, et je suis assuré que vous ne consentirez pas une seconde fois à faire le jeu de mes ennemis personnels.

– Fraiment non, Palfour, dit-il ; et che pense qu’on a très mal agi afec moi te me donner à compattre une fieille femme, ou plutôt une espèce te camin ! Et che le tirai au Maître, et che le profoquerai, par Tieu, lui-même !

– Et si vous saviez de quelle nature est le grief de M. Simon contre moi, repris-je, vous seriez encore plus vexé d’avoir été mêlé à de telles histoires.

Il jura qu’il me croyait fort bien, que tous les Lovat étaient faits de même farine, et que le diable était le meunier qui l’avait moulue ; puis me prenant soudain par la main, il me déclara que j’étais, pour finir, un très gentil garçon, que c’était une infinie pitié de m’avoir négligé ainsi, et que s’il en trouvait l’occasion, il veillerait lui-même à faire mon éducation.

– Vous pouvez me rendre un service meilleur encore, dis-je ; et quand il m’eut demandé sa nature, j’ajoutai : C’est de venir avec moi trouver l’un de mes ennemis et de lui attester de quelle façon je me suis comporté aujourd’hui. Ce sera là un vrai service. Car bien qu’il m’ait envoyé un noble adversaire pour la première fois, l’intention secrète de M. Simon n’est autre que de me faire assassiner. Il en viendra un second, puis un troisième ; et par ce que vous avez vu de mon habileté à manier le fer, vous pouvez juger du sort qui m’attend.

– Ce sort ne me tenterait guère moi non plus, si ch’étais aussi peu homme que fous ne fous l’êtes montré, s’écria-t-il. Mais che fous rentrai chustice, Palfour. Conduisez-moi !

Si j’avais marché lentement pour entrer dans ce maudit parc, j’avais les pieds plutôt légers pour en sortir. Ils allaient en mesure sur un excellent vieil air, aussi ancien que la Bible, et dont les paroles sont : « Nul doute, l’amertume de la mort est passée. » Comme j’avais une soif ardente, je bus au puits de Sainte-Marguerite, dans la descente du chemin, et cette eau me parut d’une suavité exquise. Nous traversâmes l’Asile, remontâmes Canongate, puis par Netherbow, arrivâmes tout droit à la porte de Prestongrange. Nous causions chemin faisant pour convenir des détails. Le valet de pied nous déclara que son maître était chez lui, mais qu’il s’était occupé d’affaires très sérieuses avec d’autres gentlemen, et qu’il avait fait condamner sa porte.

– Mon affaire ne prendra que trois minutes, et elle ne peut attendre, lui dis-je. Vous ajouterez qu’elle n’est aucunement privée, et que je serais même enchanté d’avoir des témoins.

Notre homme se retira d’assez mauvaise grâce pour exécuter la commission, nous n’hésitâmes pas à le suivre jusque dans l’antichambre, d’où je pus ouïr un instant dans la pièce voisine le bruit confus de plusieurs voix. En effet, ils étaient trois autour d’une table, à savoir : Prestongrange, Simon Fraser et Erskine, shériff de Perth ; et comme ils se trouvaient réunis pour délibérer précisément sur l’assassinat d’Appin, mon arrivée les troubla un peu, mais ils décidèrent de me recevoir.

– Tiens, c’est vous, monsieur Balfour, qu’est-ce qui vous ramène donc ici ? et qui est ce monsieur qui vous accompagne ? demanda Prestongrange.

Quant à Fraser, il tenait les yeux baissés vers la table.

– Il est ici pour fournir un petit témoignage en ma faveur, mylord, témoignage qu’il est à mon avis très nécessaire que vous entendiez, répondis-je.

Et je me tournai vers Duncansby.

– Chai seulement à tire ceci, fit le lieutenant, c’est que che me suis pattu auchourd’hui afec Palfour tans le marais tu Chasseur, ce tont ch’ai crand recret à présent, et il s’est contuit aussi pien qu’on peut l’exicher t’un chentilhomme. Et ch’ai peaucoup de consitération pour Palfour, conclut-il.

– Je vous remercie de votre obligeance, fis-je.

Là-dessus Duncansby salua la compagnie et se retira, comme nous en étions convenus précédemment.

– Qu’ai-je à voir dans cette affaire ? me demanda Prestongrange.

– Je vais l’exposer en deux mots à votre seigneurie. J’ai amené ce gentilhomme, un officier du Roi, pour me rendre ce témoignage. J’aime à croire que désormais mon honneur est à couvert, et jusqu’à une certaine date, que votre seigneurie connaît, il sera tout à fait inutile de dépêcher contre moi d’autres officiers. Je ne puis consentir à me battre successivement avec toute la garnison du château.

Les veines se gonflèrent sur le front de Prestongrange, et il me lança un regard de courroux.

– C’est je crois le diable qui m’a découplé ce chien de garçon-là dans les jambes, s’écria-t-il ; et, se tournant furieux vers son voisin, il ajouta : Voici de votre besogne, Simon. Je reconnais votre intervention dans cette affaire, et, laissez-moi vous le dire, elle ne me plaît pas. Il est déloyal, quand nous avons convenu d’un procédé, d’en faire agir secrètement un autre. C’est une trahison. Quoi ! vous me laissez envoyer ce garçon là-bas, avec mes propres filles ! Et parce que j’ai laissé échapper un mot devant vous… Fi, monsieur, gardez vos hontes pour vous seul !

Simon était d’une pâleur mortelle.

– J’en ai assez de me voir renvoyé comme une balle entre le Duc et vous, s’écria-t-il. Que vous finissiez par vous arranger ou par rompre, vous vous débrouillerez tous les deux. Je refuse de plus faire la navette, de recevoir vos instructions opposées, et d’être blâmé des deux côtés. Et si je vous disais ce que je pense de toute votre histoire de Hanovre, vous en entendriez de dures.

Mais à ce moment le shériff Erskine, qui avait gardé son sang-froid, insinua doucement :

– Il ne nous reste plus, je crois, qu’à déclarer à M. Balfour que son caractère de bravoure est dûment établi. Il peut dormir en paix. Jusqu’à la date à laquelle il a bien voulu faire allusion il ne sera plus mis à l’épreuve.

Son sang-froid rappela les deux autres à la raison, et avec une politesse un peu vague, ils se hâtèrent de me congédier.

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