Nous n’avons pas l’intention de tenter, dans ce qui suit, une description complète du culte primitif. Avant tout préoccupé d’atteindre ce qu’il y a de plus élémentaire et de plus fondamental dans la vie religieuse, nous ne chercherons pas à reconstituer dans le détail la multiplicité, souvent confuse, de tous les gestes rituels. Mais nous voudrions, à travers l’extrême diversité des pratiques, tâcher de saisir les attitudes les plus caractéristiques que le primitif observe dans la célébration de son culte, classer les formes les plus générales de ses rites, en déterminer les origines et la signification, afin de contrôler et, s’il y a lieu, de préciser les résultats auxquels nous a conduit l’analyse des croyances
Tout culte présente un double aspect : l’un négatif, l’autre positif. Sans doute, dans la réalité, les deux sortes de rites que nous dénommons ainsi sont étroitement associés ; nous verrons qu’ils se supposent l’un l’autre. Mais ils ne laissent pas d’être différents et, ne serait-ce que pour comprendre leurs rapports, il est nécessaire de les distinguer.